2.12 Détour au Bercail

 







Les paupières de Nadia sont si lourdes qu'elle n'a pas instantanément la force de les ouvrir, si bien qu'elle décide de laisser son téléphone sonner... avant de se rendre à l'évidence : l'importun s'entête.
Elle pousse un gémissement douloureux en roulant sur son côté gauche et tâtonne pour saisir le smartphone afin de lui clouer le bec, ce qu'elle pense avoir fait après avoir balayé l'écran ; pourtant il se met à piailler. Elle revient immédiatement à elle quand elle entend la voix de son capitaine : 


- " Les vacances sont finies Calcuta. On a besoin de tous les effectifs, il y a eu un soucis au labo."

Il lui avait fallu quelques minutes pour digérer l'information. Affaiblie, elle tremblait de tout son corps en raccrochant. Sans savoir de quoi il était réellement question, elle sentait que l'heure était grave, elle sentait que son moment était enfin arrivé. Après tant d'années de lutte, tant de pertes, de sacrifices, la brèche s'ouvrait enfin devant elle, mais si intimidante qu'elle n'avait qu'une envie : reculer. Elle avait appelé de tous ses vœux cette opportunité mais maintenant qu'elle était là, Nadia était terrorisée : et si elle n'était pas à la hauteur ? Puis très vite, cette pensée s'était transformée en la certitude d'un échec programmé : elle n'était ni assez forte, ni assez intelligente.
Les doigts croisés entre eux à s'en blanchir les jointures, les yeux de Nadia tombent sur ses ecchymoses. Un sentiment curieusement salvateur de colère l'envahit et tout à coup, elle a soif de justice. De justice pour elle. Elle se lève alors comme si elle avait reçu un coup de jus et se dirige d'un pas décidé vers la salle de bain.


Il est absolument inconcevable qu'ils en restent là. Cet enfoiré a définitivement trop eu le loisir de la piétiner : c'est aujourd'hui terminé. Elle n'a plus rien à perdre, elle a désormais les coudées franches pour se mesurer à lui et se réapproprier leur combat. Son combat. Car après tout, c'est de sa famille dont il s'agit, de sa vie et de ses questions. C'est décidé, elle ne laissera plus personne se mettre en travers de son chemin.



Quand elle arrive, elle est saisit par le contraste entre l'extérieur et l'intérieur du commissariat.
Dans les locaux, les officiers courent, se bousculent, le brouhaha est assourdissant. Personne ne fait attention à elle. Du moins jusqu'au moment où elle le décide et passe sans ménagement entre deux de ses collègues : 


D'abord soufflés par le culot, la collègue à sa gauche s'exclame : 

- " Mais c'est qu'elle a mangé du lion aujourd'hui !"


Elle se déplace si hâtivement que sa cible, absorbé par sa conversation, n'a pas le temps de traiter les informations qui lui proviennent de sa droite.






La main gracile de Nadia a profité de l'élan prodigieux prodigué par l'épaule dont elle dépend pour claquer violemment la joue du père Gerold. Elle n'attend pas qu'il reprenne son souffle pour commenter son geste, le visage animé par une expression intraitable : 


- " C'était la dernière fois que vous leviez la main sur moi. C'était aussi la dernière fois que vous me menaciez, moi ou un de mes proches." 



- " Je ne serai plus jamais silencieuse, je ne serai plus jamais votre victime. Cette assemblée m'en est témoin, c'était la dernière fois que vous - vous tous,... " ajoute-t-elle en regardant l'inspecteur Zediki droit dans les yeux avant de revenir à l'objet principal de son attention " - vous en preniez à moi."






***



MEET SEN



***








Arrivé à l'intersection, John hésite. Ce n'est pas faute d'y avoir réfléchi sans cesse depuis 24h. Y aller. Ne pas y aller. Y aller, c'est enfreindre la règle d'or qui régit sa vie personnelle - à défaut de sa vie professionnelle : "Tu n'as rien à y gagner, tu ne t'en mêles pas." C'est pourtant simple. Il devrait avoir tourné les talons, déjà. À la place, il reste dans un courant d'air, la mâchoire serrée, incapable de rentrer chez lui comme si de rien n'était. Ce dilemme l'a travaillé dès l'instant où il a été mis au courant de la situation. Il se raisonne, se répète sans discontinuer tous les arguments qui l'ont convaincu par le passé de ne pas intervenir dans les affaires des autres. Seulement, les circonstances sont si graves et le doute, la perplexité, si forts, qu'il ne peut se résoudre à rester dans l'ignorance.



Sa curiosité l'a naturellement mené au "Fort" , haut-lieu où se répètent tous les ragots concernant de près ou de loin les membres de cette fraternité fantaisiste dont il fait partie et qui lui donne libre-accès au penthouse de la riche héritière qu'est sa meilleure amie Aphrodite.


Aphrodite qu'il trouve en pleine discussion de travail avec une de ses colocataires, Ananké. À peine sa présence est-elle perçue par les deux femmes que l'ambiance se scinde immédiatement en deux : d'un côté il est reçu par une exclamation de joie, de l'autre c'est un minois plutôt contrarié qui le salue.

- " Oh Sen !!! Tu es sorti !!"

Aphrodite se précipite à sa rencontre d'un petit pas pressé et il ne peut s'empêcher de s'amuser du déhanché enjôleur qu'elle a adopté après avoir contourné la table : 

- " Tu tombes à pic." Dit-elle comme pour appuyer sa pensée.


Son air coquin n'en est pas moins refroidi si tôt qu'elle observe son visage de près : 


- " Mon Dieu Sen tu es sûr que ça va ? Tu n'es pas sorti contre avis médical j'espère !"


- " Rooooo mais nooooon ça vaaaaa c'est rieeeennnn !
- " Ouais c'est ça gros dur ! Et ça, c'est rien ?"

Elle dirige son index d'un geste vif vers son thorax qu'elle percute d'une série de  pichenettes, ce qui le fait protester : 

- " Aïe ! Mais Aïeuh arrête !
- " Hum ? An' appelle L'hôpital pour savoir s'ils ne sont pas à la recherche d'un fugitif."

Il lui saisit alors doucement mais fermement les mains pour l'empêcher de le titiller et la rassure : 


- " Ce sont des bleus, Aphro, rien de plus.
- " Sen... Des côtes fracturées ne se consolident pas en quinze jours.
- " Ça fait trois semaines, déjà, et j'ai eu assez de babysitters là-bas, tu peux me croire."

Elle éclate de rire devant le regard grivois et concède en serrant affectueusement ses mains dans les siennes : 

- " Ok, ça, je veux bien le croire. Tu as mangé ? Tu veux quelque chose ?"


- " Non merci, ça va. Je voulais te parler de quelque chose... On pourrait...?
- " Oui bien sûr ! An' tu as encore besoin de moi ?
- " Non, c'est bon, je peux me débrouiller pour la suite.
- " Ok, allez viens. Moi aussi j'ai des choses à te raconter."

Elle accompagne sa dernière phrase d'un sourire canaille et l'entraîne derrière elle avec enthousiasme tandis qu'il capte le regard chagrin d'Ananké que cette dernière détourne immédiatement.

Arrivés dans la chambre, ils s'installent sur le lit d'Aphrodite comme à leur habitude, mais quand elle s'assoit, la jeune femme est prise d'un petit tressaillement. 

- " Ça va ?" S'enquiert-il. 

Elle hausse les épaules, soudainement lasse.


- " C'est rien..." Répond-elle à voix basse. "J'ai parfois des petites sensations désagréables quand... quand un souvenir douloureux refait surface."


Le contraste entre l'Aphrodite du salon et celle de la chambre est saisissant. John la fixe quelques instants et ne peut que constater, à la manière dont la lumière se reflète sur les angles saillants de son visage, que le fantôme de son frère la tourmente encore. Il déglutit. Son amie souffre, et c'est de sa faute. Il avait œuvré pour leurs retrouvailles alors que sa conscience lui interdisait de le faire, et il l'avait fait pour de mauvaises raisons par-dessus le marché : faire plaisir à sa mère qui voulait un Bastien apaisé pour son mariage et aussi, il fallait bien l'avouer, pour avoir la paix. Son frère casé avec Aphro, c'était un sujet de conversation et d'inquiétude en moins pour sa mère et donc moins de pression, directe et indirecte, pour lui : "John, tu as des nouvelles de ton frère ?", "John, as-tu appelé ton frère ?", "John, ton frère ne répond pas, tu l'as eu quand pour la dernière fois ?", "John, Bastien a besoin d'argent, je ne peux pas lui donner plus ce mois-ci, tu pourrais le dépanner ?", "John, c'est ton frère ! Il a besoin de toi !", "Je n'en reviens pas que tu sois si égoïste. La vie n'est pas aussi facile pour les autres qu'elle l'est pour toi, John." Alors John s'était débarrassé de son frère en le jetant dans les seuls bras capables de le supporter. Sur le coup, il n'avait pas mesuré la portée de son geste, en particulier sur son amie, préférant se cacher derrière la convergence des désirs des deux femmes et leur libre-arbitre. Mais quel libre-arbitre, quand nous sommes tous esclaves de nos failles ? La mort de son frère, 9 mois plus tôt, après sa rupture finale avec Aphrodite, l'avait beaucoup secoué. Même s'ils n'avaient jamais été proches et si John n'aimait pas la personne qu'il était devenu, il ne pouvait s'empêcher de penser que sans son intervention, sans cet ultime reflet brisé perçu dans le regard de son âme-sœur, Bastien aurait peut-être gâché une partie du mariage de leur mère, mais il aurait continué sa petite routine faite de hauts et de bas. Et John aurait continué à offrir une oreille (in)attentive aux complaintes de sa mère à la place du silence terriblement parlant qui pèse maintenant entre eux lors de ses visites ; finalement, elle n'avait jamais rien eu à lui dire, à lui, ce premier fils qui ressemblait bien trop à son père.
La gorge et le ventre serrés, les paroles rassurantes qu'il voudrait prononcer ne franchissement pas ses lèvres. Aphrodite, qui le connaît bien, semble se rendre compte que la pause dans leur échange est trop longue pour être naturelle et lui adresse un regard soucieux. Aucun son ne comble le vide qui les sépare. La partition est blanche, tout à coup, et ils se retrouvent sans savoir quoi dire, eux qui jusque là avaient toujours réussi à trouver les mots que l'autre avait besoin d'entendre. Ce constat nourrit encore davantage l'angoisse qui l'étreint : il le pressentait, mais il en est certain désormais... Quelque chose s'est brisé en lui. Il sent son cœur battre un peu plus vite et une goutte de sueur glisse sur son flanc droit : et s'il n'était plus à sa place ici ? Et si ce qu'il y avait entre lui et Aphrodite s'était évaporé avec la disparition de son frère ? Et puis la voix de la jeune femme retentit et, enfin, il recommence à respirer : 

- " Je ne t'ai jamais vu comme ça, Sen. Que se passe-t-il ?"

Il hausse les épaules et lâche avec le soulagement de l'aveu, les larmes aux yeux : 

- " Je me sens mal de ne pas t'avoir protégée de mon frère. Si je ne t'en avais pas parlé à l'occasion du mariage de ma mère, tu aurais pu continuer à faire le deuil de ta relation avec lui. 
- " Allons Sen, tu sais bien que j'ai sauté sur l'occasion. Je n'étais pas prête à le laisser partir.
- " C'est quand même moi qui t'ai fourni cette occasion alors que je savais pertinemment que ça n'allait pas bien se terminer. Pas à ce point là, certes, mais... Je le savais.
- " Comme si au fond je ne le savais pas non plus. Tu n'es pas responsable de moi, comme tu n'étais pas responsable de ton frère, Sen.
- " ... Fais ce que je dis pas ce que je fais ?"

Elle sourit et ses paupières font rouler une larme sur sa joue : 

- " Évidemment... j'essaie néanmoins de me persuader que c'était un accident... Parce-que sinon, celle qui l'a fait partir, c'est moi, Sen...
- " Nooonnn... non non non non non. Putain Aphro ne fais pas ça. 
- " Alors toi non plus. On ne saura jamais. Et puis tu sais, les jours où ça va mieux, je me rappelle la raison de nos ruptures. Je n'ai pas eu tort. J'y ai cru un nombre déraisonnable de fois, mais il était toxique, Sen. Et j'aimerais que tu te souviennes que tu ne t'es pas éloigné de lui par hasard."

Il se rapproche, la prend dans ses bras et lui embrasse la tempe avant de murmurer pour clore le sujet : 

- " Le temps fera son effet, j'imagine..."

Elle répond en hochant faiblement la tête puis dit : 

- " Je suis contente que tu sois là."

Quelques minutes passe et elle demande à nouveau : 

- " Que voulais-tu me dire, tout à l'heure ?"

L'hésitation de Sen est furtive. Il n'a pas envie de l'inquiéter avec cette histoire, il ne veut plus lui causer du soucis alors il ment et range Nadia et Miko dans un autre coin de sa tête: 

- " J'ai oublié figure-toi. Ça me reviendra sûrement plus tard. Et toi ? Tu as dis que je tombais à pic."

Elle pouffe et se dégage de l'étreinte :


- " Ah oui..." Elle rit, gênée. "Ne fait pas attention.
- " Nan mais dis...
- " Nan mais Sen ça ne s'y prête plus du tout...
- " C'est pas grave dis-moi quand même.
- " Tu l'auras voulu. Avec An' on vient de recevoir les premiers prototypes des nouvelles digues que nous avons conçues. On préparait le rapport d'évaluation à transmettre aux testeurs, et... et... " Elle rougit mais poursuit. "Et j'étais en train de me demander avec qui je pourrais bien les tester. Je... Je n'ai été avec personne depuis Bastien et ça ne me manquait pas mais je sais pas... J'avais vraiment envie d'essayer ces nouvelles digues. Un instant j'ai pensé à demander à An', mais bon... Tu sais comme elle est sérieuse... Le boulot, le perso... Bref. Et paf ! Tu es arrivé ! Comme par hasard !..."


- " ... Ca va commencer à se voir tes tours de Mojo-passe-passe, là !
- " Hey !" Rouspète-t-il alors qu'elle le chatouille. "Hey ! Aïeuh ! C'est à l'insu de mon plein gré j'te jure ! Attention je suis blessé !"


- " Ah tiens ! C'est quand ça t'arrange !"

Elle accompagne sa réprimande par une pichenette sur le thorax de son ami qui proteste : 

- " C'est pas comme ça que tu arriveras à tes fins je déteste le SM !
- " Mais il n'est pas toujours question de te draguer John Sénior !
- " Ah pardon, l'habitude."

Elle éclate de rire et l'enlace au niveau du cou pour lui poser un baiser rageur sur la tempe.

- " Tu m'avais manqué."


- " Tant qu'on est dans les confidences, il faut que je te dise quelque chose." Déclare-t-il. "Je vois quelqu'un, et c'est sérieux.
- " Oh Sen je suis hyper contente ! Tu nous la présentes quand ? 
- " Quand elle sera prête.
- " Pourquoi ? Ce n'est pas parce-qu'elle vient passer une soirée qu'on va lui passer la bague au doigt ! 
- " C'est compliqué.
- " Oh Sen tu exagères ! Tu le fais exprès c'est pas possible !"


- " Mais non ! C'est un compliqué temporaire."

Aphro ne réplique pas, son visage traduisant sans peine son scepticisme.


- " Mais ça va aller je te dis ! Je..."

Il lui attrape la main et ajoute : 

- " J'ai confiance. J'ai envie d'avoir confiance."



Après une petite seconde durant laquelle elle l'observe elle déclare :

- " Si je m'attendais...
- " J'ai besoin de ça. J'ai passé un sale quart d'heure il n'y a pas si longtemps... J'ai besoin d'y croire.
- " Je suis tellement contente pour toi, Sen..." Répond-elle dans un souffle rempli de mélancolie.
- " Si ça m'est arrivé, Aphro, tout est possible. Mais tu dois commencer par te faire confiance, sinon les autres soit ne vaudront rien, soit vaudront trop. 
- " Ok, Sen-Guru. Je dirais bien que je veux la même chose que toi, mais on tournerait en rond. Alors je vais essayer, en tentant de ne pas trop penser au fait que nos galipettes amicales sont finies si j'ai bien compris.
- " Pas nécessairement..." Répond-il mystérieux. "Ce qui est sûr, c'est que je peux encore rendre service..."


- " ... Pour la science... "






***




➡ MEET CONNOR ⬅




***





Il n'a pas pu.

Chaque pas qui le rapprochait du manoir familial le remplissait d'un trouble accablant, lui broyant les tripes, la gorge et le crâne. Les exclamations joyeuses des enfants qui jouaient innocemment avaient crissé sur sa cervelle, le paralysant et l'envoyant heurter un muret, à l'abri derrière les buissons.


Il n'était pas prêt.

Il ne s'est pas préparé.

C'était prévisible, pourtant. Mais il avait surestimé ses capacités à gérer le choc entre son passé, son présent et ce qu'il n'osait appeler son futur. Une collision aux allures cosmiques qui mettait tout son être au supplice et le renvoyait aux heures les plus sombres de sa vie. Et alors qu'il tremble de tout son corps, il a l'horrible pressentiment que cela va recommencer. On lui avait assuré, enfant, que cela irait mieux adulte ; mais ces divinateurs de pacotille n'avaient pas prévu le meurtre de son âme-sœur. 

Les minutes et les heures passent jusqu'à ce que la tempête intérieure se calme et qu'il ose relâcher la pression contre ses tempes.


Fébrile et nauséeux, il se décide à se lever, perclus de douleur comme s'il avait été battu, et à aller trouver un endroit où il espère pouvoir trouver un peu de repos.




Il ne s'est pas protégé.

Il ne sait pas protéger.






Trop jeune, trop loin.

Toujours inutile.


Comme autrefois il fuit dans sa chambre, comme autrefois les cauchemars se rient des murs. Cette poisse qui le pénètre depuis qu'il a posé les pieds sur les terres Villareal le brûle maintenant de l'intérieur.



S'il était capable de tenir debout, il attraperait la batte et démolirait tout. Du sol au plafond, d'un mur à l'autre. Et après, il inonderait chaque mètre carré d'essence et il craquerait une allumette qu'il laisserait choir à ses pieds.

Demain, peut-être.






Parce-que pour le moment, les forces contre lesquelles il essaie de lutter sont en train de le terrasser tandis qu'elles protestent furieusement en réponse à ses projets kamikazes. Son esprit plus que son corps se fait consumer à la vitesse de la lumière, pourtant c'est dans sa chair qu'il ressent la chaleur incendiaire. Il titube en se levant et c'est pantelant qu'il se déshabille puis se dirige vers sa table de nuit où il espère trouver ce qui fera taire la cacophonie qui claque, frotte, éclate, brise, supplie et hurle de l'intérieur contre ses tympans. Il trouve une boite de cachets qu'il sait périmés mais les avale quand même à sec sans vraiment savoir combien il en a pris entre ceux qui ont manqué de l'étouffer, collés à sa gorge sèche, et ceux qu'il a fait tomber par terre.
À bout, haletant et le cœur proche du point de rupture, il s'écroule sur le lit et implore qui pourra l'entendre qu'on le laisse vivre suffisamment longtemps pour voir l'assassinat de la femme de sa vie vengé.







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Commentaires

Eulaline a dit…
Nadia.
Voilà notre Nadia qui nous fait une Will Smith :D Tsss... :D Cela m'a toujours amusée, intriguée les personnes qui expliquent que l'autre ne peut plus faire usage de la violence en utilisant elles-mêmes la violence :D
Espérons que cet esclandre et cette humiliation permettent à Gerold de se remettre en question *croise les doigts sans trop y croire*

Meet Sen
Toujours aussi intense ♥

Sen.
Toujours un plaisir de retrouver Sen, il y a toujours un vent de fraîcheur dans le récit lorsqu'il paraît même si le fond de la discussion est toute sauf légère.
Nous ne saurons pas exactement ce qui a amené Sen jusque là, Miko et Nadia, apparemment pour une raison qui semblait fort sérieuse.
Mais voilà que j'apprends que notre ami est amoureux :D En voilà une bonne nouvelle. J'espère que cette fois, les raisons qui font que c'est compliqué temporairement n'est pas un autre amoureux officiel dans la vie de la jeune fille. Je n'en serais pas étonnée :o

Meet Connor
Lorsque s'ouvre le monde des enfants, je suis en joie, même si ce monde-là est bouleversant. C'est un chapitre magnifique, j'ai adoré. Tout.

Connor.
Je suis un peu perdue, je crois que je manque de données, je vais attendre sagement la suite.

C'était un chapitre magnifique, encore. Des images sublimes.
Beaucoup d'interrogations, nouvelles encore. J'ai adoré et j'ai déjà hâte de découvrir la suite.
Un sacré moment, plein d'émotions, encore merci pour tout ça, GGo.
GGO a dit…
Eulaline Haha une Will Smith XD Alors à sa décharge, c'est pas comparable. Elle rend juste un coup qu'elle a reçu. Par ailleurs et surtout, elle a le désir de faire un esclandre, mais elle n'attend rien de Gerold pour autant. Elle en parlera mieux que moi le moment venu ;) Mais sinon je suis d'accord avec toi, j'ai détesté le geste de Will Smith.


Pour Sen, il a entendu les ragots à l'hopital ;)
Tu vas pas être déçue... Tu vas être consternée concernant son coup de coeur XD

Merci pour Connor, c'est un chapitre que j'ai beaucoup aimé écrire <3

Merci Eul, du fond du coeur, encore, pour ta présence <3
Agathe La Petite a dit…
J'ai envie de dire : Bien joué, Nadia ! Mais pas sûre que cette gifle arrange les choses. Quel plaisir quand même de retrouver la Nadia combative. Espérons que cela ne soit pas un feu de paille.

Mon Sen d'amour ♥♥♥. Que je suis contente de le retrouver, même un peu amoché. MAIS C'EST QUI CETTE FILLE QUI A PRIS SON COEUR ?!!! Tu es horrible de nous laisser ainsi dans le flou XD.

Et pour Max, Vilaine, je crois que j'en viens à l'apprécier bien plus qu'au début. Même si c'est une personne très peu fréquentable, je crois que je commence à comprendre. Il a du étouffer sa sensibilité, ses traumatismes sous une carapace de brutalité. Le retour dans le manoir familial et la mort de Jane ne vont certainement pas arranger les choses.

Que de vies et de trajectoires brisées, c'en est douloureux pour eux.
Mais quel chapitre encore une fois. C'était vraiment une très belle lecture. Merci merci beaucoup ♥♥♥
GGO a dit…
Agathe C'est exactement ça, pour Max. <3

J'étais si contente de poster ce chapitre où ENFIN on voit notre petit Sen 🥰

Merci pour ta présence, Mumu ❤