5.
Après
avoir pris congé, Léonor s’était garée dans un coin tranquille
pour mettre sur papier les informations recueillies pendant les deux
heures précédentes, suivies de ses propres réflexions. Un peu
avant midi, elle avait téléphoné à son supérieur pour lui faire
un résumé de la situation, et alors qu’elle s’apprêtait à
rentrer chez elle pour déjeuner, la sonnerie de son portable
retentit :
-« Léonor
Angès, annonça-t-elle.
-« Bonjour
Léonor, c’est Germain Vasseur. Ça vous dit de déjeuner avec
moi ? »
La jeune
femme leva les yeux au ciel :
Pas
moyen d’être tranquille…
-« Oui,
bien sûr.
-« Parfait !
Rejoignez-moi au « Presto ». C’est à droite à la
sortie du pont. Je vous attends. »
Léonor
raccrocha.
A
droite à la sortie du pont… Edouard n’a pas perdu de temps…
Elle
reprit donc la route, mais à son grand désarroi, dû tourner à
droite au lieu de continuer tout droit pour rentrer chez elle. Elle
trouva facilement le restaurant, en face d’une maison un peu trop
rose à son goût.
En
descendant de voiture, elle jeta un regard circulaire sur la
terrasse. Pas de Germain Vasseur en vue. Elle verrouilla alors la
porte de sa voiture et s’avança d’un pas décidé vers l’entrée
du « Presto ». Elle ne reconnu pas tout de suite l’homme
aux allures de cow-boy qui s’approchait d’elle l’air confiant.
Et puis cela fit tilt : un sourire trop grand pour être
sincère, et une mimique collée au visage lui donnant l’impression
d’être une idiote. Pas de doute possible, il s’agissait bien du
chef de la police.
-« Léonor !
Ca me fait vraiment plaisir que vous ayez accepté mon invitation,
dit-il en lui secouant le corps entier an même temps que sa main.
J’espère que vous avez faim ! »
Une fois
installés à table, la serveuse leur amena la carte. Germain posa
aussitôt la sienne et demanda un verre d’eau. Léonor parcourait
le menu avec des yeux émerveillés : c’était le restaurant
du pâtissier qui faisait si bien le cheese-cake. Une fois qu’elle
eut arrêté son choix sur une salade, la jeune femme remarqua :
-« Joseph
Petri a plus d’une corde à son arc : une pâtisserie, un
restaurant,…
-« Joseph
est un chef exceptionnel. Il sait tout faire. Etant d’origine
modeste, sa famille s’est longtemps contentée de leur petite
pâtisserie, qui se trouve pas très loin de chez vous d’ailleurs.
Et puis Elizabeth des Plaines a décidé de développer la
gastronomie à Atlantys. Elle a alors proposé à Joseph un
partenariat : faire construire un établissement au nom des
Petri, et qu'il y cuisine. Ca a tellement bien marché qu’ils ont
ouvert une nouvelle adresse, « Mon Quatre Heure ».
Ils ont même un autre projet en route, celui d’un restaurant
gastronomique dans la zone commerciale.
-« Il
mérite sincèrement un tel succès. J’ai goûté son cheese-cake
hier…
-« Vraiment ?
coupa-t-il. Vous avez pris un cheese-cake ?
-« Oui,
répondit Léonor, surprise que son interlocuteur s’arrête sur ce
détail. »
Il la regarda en plissant les yeux et elle fronça les sourcils :
Qu'est-ce-qu'il lui prend encore !
Il la regarda en plissant les yeux et elle fronça les sourcils :
Qu'est-ce-qu'il lui prend encore !
Elle
n’eut pas le temps de demander des explications, un homme venait de
s’arrêter à leur table pour prendre leur commande :
-« Bonjour
Monsieur Vasseur, comment allez-vous ?
-« Bien
bien . Et toi Jo, les boutiques tournent bien ?
-« Très
bien, Monsieur Vasseur, ça ne désemplit pas.
-« Tant
mieux. Je te présente Léonor, poursuivit-il en se tournant vers la
jeune femme. Elle va travailler avec moi quelques temps. Léonor, je
vous présente le Dieu vivant du cheese-cake, Joseph Petri.
-« Vous
avez pris un cheese-cake ? interrogea Joseph. Eh bien toutes mes
félicitations… »
Le chef
cuisinier fut coupé dans son élan. Léonor aperçu du coin de l’œil
Germain qui lui faisait « non » de la tête, et avant
qu’elle n’eut le temps de répliquer quoi que ce soit, le
policier enchaîna :
-« Ce
sera deux hamburgers s’il te plaît. »
-« Deux
hamburgers, c’est noté.
-« Euh…
Non, pour moi ce sera…
-« Taratata,
coupa Germain. Vous êtes nouvelle, laissez-moi vous faire découvrir
les joyaux culinaires de notre beau Quartier.
-« Mais…,
tenta-t-elle.
-« Tu
vas nous faire ça, Jo ? »
Léonor
regarda impuissante Joseph inscrire la commande imposée sur son
carnet. C’est alors qu’elle remarqua qu’il n’avait pas l’air
très à l’aise. Etait-ce dû à l’attitude grossière du
policier, ou était-il timide par nature ? Puis elle se rendit
compte qu’elle ne savait pas quels types de rapports entretenaient
les habitants de la Rive Droite avec ceux de la Gauche. Seulement pour l’instant, elle
avait un autre chat à fouetter, qui sirotait tranquillement son
verre d’eau. Une fois le chef cuisinier parti, la jeune femme se
tourna brusquement vers son voisin.
-« Je
vous trouve quand même gonflé, attaqua-t-elle. J’avais envie
d’une salade !
-« Et
après vous vous étonnez de faire des crises d’hypoglycémie chez
les gens, répondit-il en levant les yeux au ciel. Je vous ai rendu
service. Mais ne me remerciez pas, ça me fait plaisir.
-« Mais
je sais bien que ça vous fait plaisir ! Mais mon plaisir à
moi, vous en faites quoi ? »
Germain
roula de yeux sur le côté, l’ai faussement gêné :
-« Enfin
Léonor, pas si fort, je suis un homme marié… »
La jeune
femme leva les bras d’un air exaspéré avant de s’adosser contre sa chaise et de regarder du côté opposé. Amusé, Germain
ajouta :
-« On
dirait Mélanie comme ça. Ou Clara. En même temps, elle se
ressemble tellement… Vous savez qu’elles sont jumelles ? Je
dis ça parce-que ça risque de vous intéresser de savoir que… »
Léonor
n’écoutait plus.
C’est
pas possible d’être aussi lourd… Comment je vais faire pour
enquêter si je ne peux même pas choisir mon déjeuner ?
-« Léonor…
Léonor… Vous m’écoutez au moins ? »
La jeune
femme tourna lentement la tête dans sa direction. Germain affichait
un air inquiet. Elle répondit d’un air las :
-« Oui,
je vous écoute.
-« Tant
mieux. Parce-que ça peut vous servir. Allez, je vois bien que vous
êtes contrariée. Racontez-moi donc comment s’est passé votre
rendez-vous avec Edouard Plènozas.
-« Comme si vous ne le saviez pas... J’ai
appris quelques petites choses. Mais rien qui ne me permette de le
rayer de la liste.
-« Ah
oui, au fait, cette liste. Qui y a-t-il dessus ?
-« Trois
noms. Ladopthé, Plènozas et Atlantys. Je ne comprends pas bien ce
que le dernier vient faire ici.
-« Elle
doit parler de l’autre famille d’Atlantys.
-« L’autre ?
-« Il
y en a deux. La seconde est issue de l’union d’un des fils
d’Atlantys avec l’unique héritière de la famille des Rivières.
Mais ça remonte à plusieurs centaines d’années.
-« Elle
peut malgré tout prétendre au titre ?
-« Hum…
Peut-être. Si l’hérédité n’a été transmise que par des
hommes. J’avoue n’y avoir jamais réfléchi.
-« Je
vois pourtant mal comment on peut passer à coté… »
Germain
n’eut pas le temps de répondre, on leur amenait leurs assiettes.
Tous
deux restèrent un moment silencieux.
-« Je
ne sais pas comment vous faire comprendre que personne ici ne serait
capable d’un meurtre, finit-il par dire.
-« Et
je ne vois pas comment vous pouvez en être sûr. Vous êtes médium ?
Vous en consultez un ?
-« Premièrement,
c’est une, et deuxièmement, ce sont des personnes que je côtoie
depuis ma plus tendre enfance. On a fait toutes nos études ensemble,
on a tous été aux mariages des uns et des autres, nos enfants sont
amis,… Vous soupçonneriez vos meilleurs amis d’homicide vous ? »
La jeune
femme mis quelques secondes à répondre, surprise par la correction
apportée concernant le médium. Reprenant ses esprits et mettant
cela sur une autre plaisanterie du policier, elle répondit :
-« Donc
vous n’êtes pas objectif. C’est une faute grave de ne pas avoir
fait appel à quelqu’un de neutre pour enquêter.
-« Et
qu’est-ce que je lui aurais dit ? On a un corps, mais pas
d’assassin, par d’arme du crime, pas de mobile ?
-« Pas
de mobile ? vous plaisantez ?
-« Mais
personne ne voulait prendre sa place ! Vous pouvez me croire,
les habitants de la Rive Droite sont aussi vernis que la famille
d'Atlantys. Ils ont le terrain, la maison, l’argent, les avantages
en nature,…
-« Ce
n’est pas une raison pour exclure cette possibilité! Vous avez
beau apprécier ces personnes, vous n’êtes pas dans leur tête!
-« Avouez
quand même que le suicide est la théorie la plus plausible…
-« Ah,
vous aussi alors?
-« Mais
tout le monde le pense ! Irène ne vous l’a pas dit ?
-« Non.
-« Ca
fait un moment que je veux clore le dossier. Mais elle m’en
empêche, et vous a même fait venir jusqu’ici… »
Pensive,
Léonor mordit dans son hamburger.
C’était
donc bien vrai : il était délicieux. Elle poussa alors un
soupir :
-« Admettons.
C’est un suicide. Avec quoi s’est-il donné la mort ?"
Le policier ne paru pas comprendre la question car il la fixa quelques secondes avant de répondre :
-« Vous n'avez pas lu le dossier ? L’analyse
toxicologique a révélé des fortes doses d’amphétamines et
d’alcool. Trop fortes pour une simple erreur d’appréciation...
-« Attendez
une minute, s’écria Léonor. Il se droguait ? Pourquoi cela
ne figure-t-il pas sur le rapport d’autopsie ?
-« Mais
bien sûr que si. Vous avez dû le louper. Ca m’avait semblé
bizarre aussi. Vous m’aviez dit qu’il n’y avait rien dedans.
-« C’est
une des premières choses que j’ai regardé. Il y avait marqué :
cause du décès inconnue.
-« C’est
faux. Il y a quelque chose de marqué, mais cela n’a pas plu à
Irène. Elle a certainement dû vous donner un faux rapport. »
La jeune
femme s’affala sur son siège :
Il
aurait fait une overdose ?
Germain
se pencha et dit :
-« Alors ?
Vous me croyez maintenant quand je vous dis qu’il n’y a pas
d’assassin ? »
Léonor
ne répondit pas. Elle réfléchit quelques instants puis demanda :
-« Pourquoi
ne pas l’avoir dit plus tôt ?
-« Je
pensais que vous le saviez », répondit-il en croquant dans son
hamburger. Puis, ayant avalé : « Vous étiez
sensée connaître tous les éléments du dossier. Remarquez, ça ne
m’étonne pas plus que ça. Il n’y a que Damien des Plaines,
Edouard et Prys Plènozas, et moi-même à être au courant. Irène a
interdit la divulgation de l’information.
-« Mais
alors je suis venue pour rien ?
-« Pas nécessairement ! Mais aller embêter des honnêtes gens et remuer le couteau dans la plaie béante du
cœur de cette pauvre Prys qui…
-« Oh
ça va ! J’ai compris… Pas besoin de me faire la totalité
de votre numéro… Maugréa-t-elle. »
Perdus à
nouveau dans leurs pensées, c’est Léonor qui cette fois rompit le silence :
-« Je
veux voir le vrai rapport d’autopsie. »
Ils
partirent sitôt après avoir fini leur déjeuner. Léonor avait les
doigts crispés sur le volant, et tout se mélangeait dans son
esprit. Vexée d’avoir été manipulée, elle agressa presque le
policier en demandant :
-« Quand
je pense à votre discours mielleux « Vous ne serez pas de trop
dans l’équipe »… Je peux savoir pourquoi vous m’avez
accueilli les bras ouverts et la bouche en cœur ? Au lieu de me
dire clairement ce que vous venez de me raconter ! »
Germain,
qui venait à peine de poser ses fesses sur le siège, marqua un
temps d’arrêt :
-« Vous
auriez préféré recevoir un coup de pied au derrière ?
-« Répondez
à la question !
-« Mais
parce-que vous veniez de la part d’Irène et que j’ai essayé de
faire bonne figure ! S’énerva-t-il à son tour. Et puis
parce-que je ne pensais pas que vous soupçonneriez toute la Rive
Droite !
-« Et
qu’est-ce que je serais venue faire d’après vous ?
Participer au concours local de tournage de pouce ? Il paraît
que vous êtes champions du monde dans la police d’Atlantys !
-« J’imaginais
plus à quelque chose comme trouver le dealer qui aurait fourni la
drogue, ou enquêter à La Tour pour savoir pourquoi il s’était
mis à se droguer !
-« Et
qu’est-ce qui vous a retenu ?
-« Irène !
Toujours la même, au cas où ça vous aurait échappé ! Elle
s’est fermé les yeux avec de la glue, et est persuadée que je
fais parti du complot ! Elle m’a interdit d’enquêter un
jour de plus quand je lui ai apporté les résultats de l’analyse
toxicologique. Elle m’a dit qu’elle se débrouillerait. Et vous
êtes arrivée, sur votre cheval blanc, en criant à l’assassin dès
qu’un type croisait votre route ! Mais y’a pas de
problème Léonor, continuons ce délire et allons consulter le
rapport d’autopsie, le vrai je veux dire. Faites demi-tour, c’est
dans l’impasse de la rue des Fleurs. »
Léonor
ne répondit pas. La mâchoire crispée, les muscles raidis, et un
picotement désagréable à la racine du nez, la jeune femme hésitait
quant à la démarche à suivre. Vérifier, au risque de perdre
encore du temps, ou laisser tomber ? Au bout de quelques
secondes, elle fut obligée de faire un choix pour masquer son
trouble grandissant : elle démarra la voiture et suivit
l’itinéraire indiqué quelques instants plus tôt par le policier.
Aucun
des deux ne pipa mot durant tout le trajet. L’itinéraire de
Germain Vasseur les avait conduit au commissariat. En sortant de la voiture,
ils furent accueillis par deux officiers de police, un homme et une
femme. Cette dernière semblait heureuse de voir son supérieur, dont
le ton était étonnement joyeux étant donné la joute verbale qui
venait d’avoir lieu, et le second attendait une voiture pour se
rendre à l’hôtel de police de la zone commerciale.
Pour un coin où il ne se passe rien, ça en fait des
commissariats…
Cela
faisait bien cinq minutes que le policier était parti, mais les deux
collègues continuaient à disserter sur la pluie et le beau temps.
Au bout d’un moment, Léonor se dit qu’il était temps de se
montrer désagréable, et croisa les bras sur sa poitrine. Le chef de
la police s’en aperçut et mis fin à sa conversation de mauvaise
grâce :
-« La
jeune femme à l’air mauvais que tu vois là est envoyée par Irène
d’Atlantys pour déterminer la cause de la mort de Nyls d’Atlantys.
-« Vous
ne serez pas de trop dans l’équipe ! Annonça-t-elle à
l’adresse de Léonor. »
La jeune
femme failli riposter, mais se rappela que l’information concernant
les toxiques trouvés dans le corps de Nyls n’avait pas été
rendue publique. Elle émit un timide « merci », puis
tous se dirigèrent vers le bâtiment.
La
première chose que Léonor vit en entrant la choqua : une si
grande cellule pour si peu de monde à enfermer ? Lorsqu’elle
posa la question, Germain lui répondit :
-« C’est
un principe de précaution.
-« J’suis
sûre qu’on peut encore trouver un peu de blister, railla-t-elle. »
Elle
était désabusée. Elle détestait perdre son temps, à fortiori
quand elle déménageait toute sa famille avec elle. Elle était en
colère contre Irène qui l'avait manipulée, mais c'était surtout la situation qui l'excédait. Elle n'avait pas du tout envie d'annoncer à Ryan qu'il fallait repartir à SimCity.
C’est
nul…
La voix de l'officier de police retentit alors, la détournant de son bougonnement intérieur.
-« Vous
pouvez venir voir, chef ?
-« Qu’est-ce
qu’il y a, cria-t-il de son bureau.
-« Je
trouve pas le fichier. »
Léonor
tourna brusquement la tête dans sa direction.
Un
fichier manquant ?
Lorsque
Germain arriva, Léonor s’était déjà élancée.
-« Bon,
bah puisque Zorette est là, je vais m’asseoir, et… Bah me
tourner les pouces, tiens ! Il paraît que je suis bon…
marmonna-t-il. »
Arrivée
à hauteur de la policière, elle lui intima :
-« Faites
voir !
-« Mais
c’est bien ça le problème. Il devrait se trouver là : dans
le dossier Nyls d’Atlantys. Il n’y a même pas de dossier
« Autopsie ».
-« Vous
avez fait une recherche ?
-« Oui,
mais rien du tout.
-« Et
les fichiers cachés ?
-« Mais
pourquoi ils seraient cachés ?
-« Laissez-moi
faire. »
Elle y
passa une bonne heure. Elle avait tenté de modifier l’orthographe,
avait activé l’affichage des fichiers cachés, vérifié dans la
corbeille. Rien. C’était comme si ce fichier n’avait jamais
existé.
-« Qui
a accès à ces données ?
-« Au
dossier, toute la police. Le rapport d'autopsie est en revanche
protégé par un mot de passe que moi seul connaît.
-« Vous
voyez quelqu'un qui aurait intérêt à ce que ce dossier
disparaisse, à part Mme d'Atlantys, j'entends ?
-« Non,
puisque tout le monde veut passer à autre chose ! Mais si elle avait
mis les pieds ici, je pense qu’on l’aurait remarquée.
-« Et
vous avez internet ? Une manière d’accéder à ces fichiers
de l’extérieur ?
-« Non.
Le seul moyen d’y accéder, c’est à partir des ordinateurs du
bâtiment.
-« Il
y a toujours quelqu’un ?
-« Oui.
Les deux officiers que vous avez vu ont leurs appartements à
l’étage.
-« Il
y a un système de vidéo-surveillance ?
-« Oui.
Vous pouvez y accéder à partir du bureau. Dans le fichier « archives vidéo ». »
Elle
trouva facilement.
-« C’est
pas vrai…
-« Qu’est-ce
qu’il se passe ?
-« Je
n’ai que quinze jours de vidéo…
-« C’est
l’effacement automatique. Tous les quinze jours, on les efface pour
libérer de la place sur les disques. »
Léonor
leva les yeux au ciel.
Comme
c’est pratique…
Elle
commença donc la lecture des vidéos. Avec de la chance, le forfait avait peut-être été commis dans ce laps de temps. Au bout d’une heure, Germain
proposa :
-« Je
vous remplace ?
-« Non.
-« Mais
ça va prendre des heures…
-« Il
me faut un disque dur externe. »
Léonor
n’avait que faire des protestations du policier. Elle comptait bien
se servir de la carte blanche offerte par Irène d’Atlantys.
Fausse
manip’… Et puis quoi encore…
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