2.04 Pantins de Chair - Partie 2

 



La créature doit s'y reprendre à plusieurs fois. 


C'est le carottage le plus laborieux qu'elle ait eu à faire, à plusieurs niveaux. En premier lieu, son cerveau émotionnel humain s'accommode très mal avec sa télépathie : il n'a pas encore réussi à ne prélever que les informations brutes, ces-dernières étant parasitées par l'affect du sujet. Ainsi, sa capacité est une véritable malédiction quand elle sonde des esprits tourmentés. En chœur ils ont sué, en chœur ils ont pleuré. De rage. De douleur. Elle se sentait prise à la gorge pendant ces moments qui interrompait deux salves, ces moments qui lui prouvaient que sa victime savait ce qui était en train de se passer, ce qui expliquait sa capacité à lutter depuis le début. Elle n'était jusque-là jamais tombée sur quelqu'un qui n'avait pas été pris au dépourvu par son attaque, la surprise faisant toujours place à la terreur qui finissait de lui frayer un chemin. Point de ça ici. Les yeux dans les yeux, les visages crispés et le souffle bruyant, son assaut prévu pour être éclair s'est transformé en siège d'une brutalité sans précédent. Elle faisait moins la maligne que quelques minutes plus tôt au sujet de son arme. Car la seule solution qui lui restait si cela s'éternisait trop était de l'infecter, mais encore fallait-il qu'elle puisse s'approcher, incertaine d'avoir le dessus sur un homme de sa trempe. Et elle n'avait pas tellement envie d'être secourue par des agents sur lesquels elle devait avoir un ascendant total. Pour la première fois, elle avait regretté que la carcasse qu'elle avait investie ne soit pas rompue aux arts du combat. Sûre de ses capacités, elle avait négligé l'utilité de l'usage de la force.

Au moment où elle se dit qu'elle va devoir faire appel à la sécurité pour le neutraliser, son adversaire pousse un cri rauque de douleur avant de prendre une goulée d'air reflexe et de répandre de la bile sur le sol. La créature profite de l'instant pour sauter par-dessus la table, lui faire une clé de bras et lui plaquer la tête contre la table alors que la bouche de sa victime est encore pleine de vomi. 




Les crocs sortis, elle les plante violemment dans la chair de son opposant qui hurle à nouveau de douleur et, se braquant, lui fait lâcher sa prise. Mais elle ne perd pas le fil et lui assène un violent coup de poing au visage suivi d'un coup de talon qui projette son adversaire au sol, les jambes entravées par la chaise. Chaise que l'assaillante écarte sans ménagement pour grimper à califourchon sur le martyr et le frapper jusqu'à sa perte de connaissance qui, heureusement, ne tarde pas. Son hôte ne savait peut être pas se battre, mais il ne manquait pas de puissance. Une fois son but atteint, elle pousse un râle et se laisse rouler sur le côté. Le souffle court, elle prend quelques minutes pour récupérer avant de se lever, plus par dégoût du vomi qu'elle sent et devine sur ses vêtements, que par motivation.
Debout, les bras ballants, elle prend la peine de vérifier si l'infection est bien en cours. Rassurée plus que satisfaite, elle traine les pieds jusqu'à la grille qu'elle referme à clé derrière elle et appelle la sécurité pour qu'elle prenne le relais. 


L'agent qu'elle croise ne cache pas sa surprise de la voir en piteux état mais elle lui signifie d'un geste mou du bras de laisser tomber. Tout ce qu'elle veut, tout ce qu'elle est capable de faire, désormais, c'est rejoindre ses quartiers pour récupérer avant le prochain round.





***








Une sensation de chute la réveille en sursaut. 


La vision qui s'offre à elle une fois les yeux ouverts la fait se cabrer d'effroi et elle met quelques secondes avant de comprendre où elle se trouve.


C'est son lit, son appartement, elle est seule. La dernière chose dont elle se souvient c'est qu'elle était en position de force face à l'homme de main. Pourtant,  sa panique ne décroit pas. 

Que s'est-il passé ?

Au-delà des évènements qui lui échappent, une autre interrogation la propulse hors du lit : quel jour est-on ?
Elle cherche partout, en vain, son téléphone. Ses vêtements n'étant pas au sol, elle devine qu'ils ont été mis dans la panière à la linge sale qu'elle fouille frénétiquement. 


Elle trouve rapidement le mobile qu'elle réussit à allumer. Le diaphragme en attente, il n'a le temps que de libérer un bref filet d'air qu'il est de nouveau figé par la stupeur qui a frappé Silvia.


Une stupéfaction qui l'a heurtée de plein fouet alors qu'elle venait de trouver un certain soulagement en découvrant qu'il ne s'était passé que quelques heures depuis son dernier souvenir. Une fenêtre pop-up avait surgit, un de ses centres d'intérêt ayant connu une mise à jour : Corey Gotha avait été admis en urgence à l'hôpital pour ce qui semblait être un empoisonnement.
Après le silence, le cri. Un cri à bout de souffle avant même de commencer, plaintif, douloureux. Suivi d'une inspiration hachée, geinte, à laquelle succède une supplique qui se sait déjà perdante.


C'est un piège. Un piège qui la condamne soit elle, soit lui, soit les deux.
Son chagrin éclate et la transperce de toute part, son corps devenant un champ de bataille entre sa rage, son désespoir et son instinct de survie. Anéantie, une part d'elle veut tout casser, une autre veut réfléchir, mais tout le reste de son être a déjà abandonné.





Le matin la cueille dans un état second, poisseuse d'angoisse et de crasse. Elle a passé toute la nuit immobile ou presque, incapable de penser. Les premiers bruits de l'aurore atteignent malgré tout son oreille et font naître un sentiment d'urgence : Corey a besoin d'elle. Mais avant cela, elle doit savoir ce qu'il s'est passé avec la créature d'Oaz'Corp.


Néanmoins, c'est plus facile à dire qu'à faire. Elle se retrouve dans la même situation que lorsqu'elle s'était retrouvée chez son frère après avoir quitté Granite Falls la première fois, la faisant tomber nez à nez avec Julie de manière parfaitement inopportune. Elle s'était alors rendue compte qu'une autre entité était capable de prendre le contrôle de son corps et de prendre des décisions. Jusque-là, elles avaient l'air dans le même camp, même si Silvia ne pouvait pas en être sûre à cent pour cent, n'ayant jamais eu accès à ses souvenirs pendant ses moments d'absence. Mais là, c'est différent. Elle ne peut pas aider Corey si elle ne sait pas à quoi s'en tenir avec la créature d'Oaz'Corp. Il faut qu'elle ait accès à ce qu'elle lui a dit, à ce qu'elles se sont fait. Forte de cette nouvelle résolution, elle se lève et se dirige vers un endroit où elle ne se sent pas trop à l'étroit. Une fois en place, elle ferme les yeux, se concentre sur sa respiration, fait le vide. Chose qui est loin d'être évident, son ouïe étant stimulée par le quartier qui s'éveille et son odorat par le contenu moisi d'un bol traînant sur le plan de travail. Alors, plutôt que de lutter contre, elle les absorbe, les inclut dans sa bulle. Une fois en paix avec son environnement, Silvia se lance dans la méditation selon la même méthodologie enseignée par Pepper, qui l'avait elle-même apprise de Juan Magnolia. Sa concentration vacille à leur souvenir, alors elle se reprend et stabilise ce qu'elle se représente comme une flamme au creux de sa poitrine.


Elle se revoit alors dans l'arbre, les paumes écorchées par l'écorce. Puis en train de suivre la créature d'Oaz'Corp, puis en train de lui parler. Certains éléments lui reviennent déjà en mémoire : il était rassurant. Sans l'impact émotionnel, elle ne pense pas se tromper en évaluant sa proposition comme sincère. Son cerveau imprime donc ce ressenti et le cale dans un coin de son esprit comme une ficelle à éventuellement tirer, avant de se remettre en chasse. Elle arrive rapidement au moment où tout s'efface : elle pense avoir le dessus, en équilibre précaire sur la corde qui sépare son psychisme de celui de l'entité qui occupe son corps avec elle, et puis l'homme de main se relève. Et plus rien.


Elle ne s'avoue évidemment pas vaincue, ce n'est que le début. Silvia écarte son sentiment d'urgence avec autorité.
Elle recommence.
Encore.
Encore.
Et encore.
Elle se faufile dans un tunnel de plus en plus étroit, gratte les murs de sa conscience en répétant tel un mantra "j'en ai besoin". 
J'en ai besoin.
J'en ai besoin.
J'en ai besoin.
Puis, naturellement, elle s'adresse à l'inconnue qui l'habite : 

"Je ne te connais pas mais je sais que toi tu me connais. Je t'ai toujours refoulée, pensant que tu me voulais du mal, ayant peur de me perdre. Aujourd'hui, cela n'a plus d'importance. Tu sais maintenant comme moi que Corey est en danger. Tu sais aussi que c'est sûrement un piège. Peut-être n'as-tu pas envie de tomber entre leurs mains... Moi non plus."


" Alors j'ai besoin de toi. J'ai besoin que tu me laisses prendre connaissance de ce qu'il s'est passé avec Ig... "

Elle manque de perdre l'équilibre sous la surprise : elle connaît le nom de la créature.

Ça marche.

Des larmes lui montent aux yeux mais se font refouler derechef. Elle reprend une respiration normale et continue son monologue :

" Je me souviens qu'il a essayé de me recruter pacifiquement. Je me souviens que je ne suis pas seule. Et qu'à fortiori, toi non plus. Depuis le début je pars du principe qu'on ne peut pas cohabiter. Mais je me dis maintenant que c'est une erreur. Je me sers déjà de ce que tu m'apportes. Peut-être pouvons nous trouver un moyen de fonctionner ensemble sans que l'une ou l'autre ne soit lésée. "


"Je ne sais pas ce que je vais pouvoir t'apporter, pardonne-moi. Mais aujourd'hui je sais que tu peux m'aider. Alors je t'en supplie. Aide-moi. Partage avec moi ce que tu sais. Trouvons un moyen de coexister en paix. "


Elle n'est plus dans un tunnel, mais dans une salle noire, sans sol, sans plafond, sans mur. Une image furtive passe devant ses yeux. Celle de l'homme de main d'Oaz'corp sous les traits d'une créature inconnue. Elle s'entend crier. 


Puis vient le silence. Elle relance la scène, une fois, deux fois, puis se trouve subitement propulsée à Granite Falls dans son propre corps mais pas à sa place. Elle voit et parle mais ne décide pas de ce qui est dit. Elle lit de la surprise puis de la terreur dans les yeux qui lui font face. 


Elle s'entend rire, puis dire : 

" Tu ne t'attendais pas à celle-là, hein...
" Qui... Qui es-tu ?"

Elle sent ses dents tomber, qu'elle crache, avant que d'autres ne viennent prendre leur place. Sa peau finit de se colorer en un gris charbonneux, sa vue de se modifier. L'horreur se lit dans les yeux de son opposant qui recule de trois pas. Dans une langue qu'elle ne reconnait pas mais qu'elle comprend néanmoins, elle s'entend dire : 

" L'hybridation ne nous permet pas de faire plus pour le moment, mais je pense que ça suffit."

Il balbutie dans le même dialecte : 

" C'est impossible... 
" Tu as l'air contrarié...
Ça veut dire que... Ça veut dire que les humains ont réussi une hybridation multi-espèce...
" Ah, c'est donc ça qui te fait peur ? Rassure-toi. Ils n'ont rien réussi du tout. Enfin en ce qui nous concerne.
" Comment...
" Nous n'avons besoin de personne pour nous approprier une espèce."

La créature marque son étonnement : 

" Tu serais une originelle ?"

Silvia se sent sourire, narquoise, lui recule encore d'un pas.

" Tu vas quelque part ? Nous n'avons pas terminé les présentations. Notre Alias est Idril." Déclare-t-elle en réduisant l'écart, fière de son effet, sûre de sa domination.
" Je ne suis pas votre ennemi.
" Drôle d'Alias..." Se moque-t-elle.
" Mon Alias est Ig. Je reconnais votre supériorité.
" En tant qu'hybride artificiel avec si peu de vies j'imagine bien... Nous pouvons donc annoncer nos termes ?
" Oui. 
" Parfait. Eh bien... exactement comme l'humaine a dit.
" Et vous ? Que comptez-vous faire ?
" Ce que nous faisons depuis toujours : prendre des notes.
" ... Et après ? Votre temps est limité ici. Il va bien falloir que vous repartiez... Vous repartez toujours. Cela fait combien de temps que vous n'y êtes pas retournées ?
" Ne t'en fais pas. Nous savons nous occuper de nous.
" ... Comme vous voulez. Mais permettez-moi de vous donner un conseil...
" Nous...
" Donnez-moi la Dilgürog."

Elle sent ses sourcils se hausser : 

" Ce n'est pas un conseil, ça. Mais surtout, pourquoi ferions-nous cela ?
" Elle a attaqué des humains. C'est bien cela ? C'est bien elle ?
" ...
" Confiez-la moi. Non seulement ça vous enlève une épine du pied, mais en plus ça me donne quelque chose à mettre sous la dent de Victor Lalouche. Si je rentre bredouille et que vous refaites parler de vous, vous perdrez l'avantage de m'avoir dans votre camp. Il ne me fera plus confiance.
" Dans notre camp ?
" Oui. Je suis ici en observation. Je ne suis pas comme vo... comme l'humaine, la propriété d'Oaz'Corp. Je fais simplement des rapports sur la planète aux Pollinisateurs et les Lalouche m'utilisent de temps à autre pour intervenir quand certaines situations le demandent.
" Aux Pollinisateurs ? Ce sont donc eux qui t'ont créé ? 
" Oui. 
" Et qu'en retirent les Lalouche à part t'utiliser comme chien de chasse ?
" Les Pollinisateurs leur ont offert en échange une avancée technologique. C'est la deuxième génération qui en profite. Je ne suis pas le premier...
" Cobaye ?
" ... Agent.
" C'est ça... Tu parles d'une liberté... Tu es un esclave.
" Pas plus que vous. Je sers les Pollinisateurs, vous servez votre planète. Au final, on a un point de chute imposé. C'est notre nature même. D'ailleurs, vous savez comment rentrer chez vous ?
" Nous y travaillons.
" Ah bon...? Je suis curieux...
" Il parait que c'est un vilain défaut.
" ... Votre intégration de la cognition humaine est épatante...
" Je te retourne le compliment.
" Ce n'est pas pareil, je le sens, l'hybridation naturelle a certainement joué un rôle. Vous pouvez encore me suivre et délivrer votre savoir aux Pollinisateurs. En échange, on vous escortera jusqu'à la planète Mère pour que vous puissiez décharger.
" Bien tenté mais c'est toujours non. J'ai déjà donné avec les Pollinisateurs et ton sort ne me fait nullement envie.
" Vous avez autrement plus de valeur que moi et de moyens de persuasion.
" Je n'ai surtout aucun intérêt à renouer avec eux.
" Et le sauf-conduit pour la planète Mère ?
" Quand j'en aurai besoin ne t'en fais pas, je trouverai un moyen. Allez, arrête de me faire perdre mon temps et va faire ce que je t'ai ordonné de faire.
" Donnez-moi la Dilgürog. Vous ne pouvez pas la garder avec vous, c'est évident. Vous n'avez pas pu rester si discrètes tout ce temps avec elle. Donc je pense que c'était elle, le massacre de Granite Falls il y a 17 ans, le père de votre humaine ayant réussi à le maquiller. Et vous êtes venues ici pour l'utiliser, pour nous attirer ici. Vous comptiez en faire quoi, après ?
" Tu me fatigues.
" Ce que je vous propose, c'est gagnant-gagnant. 
" Tu l'oublies dans l'équation." Répond-elle en désignant du menton la créature  toujours accroupie derrière elle. 
" ... C'est un animal. Mais si vous voulez que je vous promette qu'elle sera bien traitée, je vous le promets. Regardez-moi. Je n'en suis pas mort. Le médecin en charge des hybrides est quelqu'un de gentil. Comme elle vous obéit, si vous lui donnez l'ordre de se tenir tranquille, tout se passera bien. Confiez-la moi, continuez de vous faire discrètes, et tout ira bien pour tout le monde."



Un vide immense remplit Silvia et la fait sortir de sa transe. Elle a abandonné Pepper aux mains des Lalouche. Des larmes jaillissent de ses yeux et elle porte la main à sa bouche. Tout ce qu'elles ont vécu ensemble lui revient avec une cruelle partialité... 
Toujours en lévitation, elle atterrit doucement au sol mais manque de s'écrouler, vidée de toute son énergie. Elle se rattrape in-extremis à la table puis tente de reprendre ses esprits. 
Tout à coup, elle réalise. Elle est en sécurité. Elle éclate de nouveau en pleurs. Si cet Ig tient ses promesses, non seulement elle l'est, mais aussi sa famille. Elle pourrait douter, mais cette Idril qui l'habite avait eu l'air convaincue. Pouvait-elle s'y fier ? Peut-être qu'elle devrait attendre de voir si Dan se fait relâcher et dans quelles conditions. En revanche, ce qui n'attend pas, c'est l'état de Corey. Elle réfléchit rapidement aux risques qu'elle prendrait en allant le voir. Mais une question brouille le processus : pourquoi faire ? Pourra-t-elle l'aider ? Idril pourrait-elle faire quelque chose ? Une grande fatigue l'envahit rien que d'imaginer entrer à nouveau en contact avec elle. Ce n'est plus le moment. Elle n'a plus le temps, ni l'énergie de toute façon. Elle redresse la tête.


La seule façon de le savoir, c'est de s'approcher de la gueule du loup en espérant qu'il regarde ailleurs.




***






Ig pousse un gémissement. Tout son corps lui fait mal, en particulier sa main droite qui porte les stigmates des coups portés la veille. Il se sent vaseux et il est contrarié ; il ne lui a pas facilité la tâche l'autre imbécile. Et dire qu'il va devoir se replonger dans son cerveau déglingué... Il soupire. Il ne peut pas se permettre de trop attendre. Si par chance il avait pu confier la Dilgürog à Pascal Lalouche qui s'était surtout intéressé au nouveau sujet, l'aîné de la fratrie allait forcément le coincer à un moment pour un débrief plus poussé concernant son séjour à Granite Falls et les circonstances de la capture de l'hybride. D'ici là, il devait obtenir le plus de munitions possibles pour être en mesure de représenter un avantage pour les deux parties. Et pour pouvoir jouer sur les deux tableaux, il était impératif de garder en vie le frère de la créature la plus dangereuse sur Terre. À cette pensée, un mauvais pressentiment le saisit : et le copain, au fait ? Il devient quoi ? Il râle. Cette journée s'annonce particulièrement pénible. Un grognement plus tard, il se met sur ses pieds et s'apprête à se préparer.




Comme tous les matins, il observe son reflet dans la glace : il ne cessera jamais de s'émerveiller devant le résultat des hybridations. 
Il modifie ensuite son apparence et scrute la figurine sur sa commode pendant le processus tout en déverrouillant son téléphone : 


Quelle drôle de machinerie, tout de même. Les Terriens, ce sont les champions pour faire compliquer. Une sonnerie brève ramène soudainement son attention à son mobile.


C'est une notification de son application média : "L'état de Corey Gotha se dégrade.".

Figé, des yeux anxieux roulés vers la gauche il se dit pour lui-même : 


- "Ok... C'est le moment ou jamais d'être ingénieux."









Commentaires

Eulaline a dit…
Réaction à chaud, une fois n'est pas coutume :o

"Tout à coup, elle réalise. Elle est en sécurité. Elle éclate de nouveau en pleurs. Si cet Ig tient ses promesses, non seulement elle l'est, mais aussi sa famille."
Po po po :o Ce n'est pas en adéquation avec ce que j'ai lu pour Dan. M'enfin, qu'est-ce que Ig a fait à mon pauvre Dan?
Je dois m'inquiéter ou ne plus m'inquiéter?

Et ba-bam, voilà la pauvre petite Pepper livrée à mon ennemi juré? Ohlalalala, je vois les dégâts qu'elle pouvait causer, c'est sûr, il fallait faire quelque chose, elle était une menace, mais quand même :/

Mais je rêve?! Ou mon petit Corey aurait peut-être une chance?

Je termine ce chapitre exténuée, je vois mieux comment fonctionne Silvia mais je suis en totale crise de parano concernant tous les autres.
Quel chapitre *goutte de sueur*
Eulaline a dit…
Oui, vraiment, je termine ce chapitre que je viens de relire sans arriver à me positionner sur ce qu'il vient de se passer. Du grand art. Je suis comme une folle, je veux la suite, vivement la suite ♥
GGO a dit…
Eulaline Oh ma pauvre je crois que tu n'as pas fini de ne pas savoir sur quel pied danser d'un point de vue à l'autre... TT
Oui, Corey a une chance, car il est dans l'intérêt de tout le monde qu'il survive. :D Maintenant, je ne dis pas que les chances sont élevées... :/

Un grand merci pour ton enthousiasme et moi aussi j'ai hâte d'être mardi prochain <3
Agathe La Petite a dit…
Alors, je n'ai pas tout compris de l'échange entre la créature des Lalouche et l'alias de Silvia, mais bon sang, j'adore !
Je suppose qu'on en saura plus un peu plus tard sur ce que sont vraiment ces exomorphes ?

Quand à Victor Lalouche, je ricane un peu dans mon coin. Est-ce qu'il sait qu'il n'est qu'un pion finalement au vu de puissances plus grandes que lui ? A moins que je me leurre.

Avec cet épisode, on a vraiment l'impression que nos pauvres héros sont de simples pions sur un jeu dont ils n'ont pas du tout la maîtrise ni la vision.

Quand à Corey, je croise les doigts !

C'était beau, quel chapitre, j'en suis toute admirative ♥♥♥
GGO a dit…
Agathe Tu peux ricaner ! Et j'espère que ce ne sera pas la dernière fois ^^ Et non tu ne te leurres pas, mais lui en revanche XD Il n'est pas bien lucide sur la place qu'il a, même s'il ne faut pas le sous-estimer pour autant ;)

Pour les pions, tu vois tout à fait juste ! En effet ce sont tous des pions qui n'ont qu'une maîtrise très partielle de leur destinée parce-qu'il leur manque la vue d'ensemble et / ou le recul.

Merci beaucoup pour tes commentaires, c'est important pour moi de voir comment les lecteurs comprennent l'histoire pour voir si je suis claire. Qu'il reste des zones d'ombre c'est normal, mais ce que tu dis est conforme à ce que j'ai imaginé donc c'est une bonne nouvelle ! :D
Pythonroux a dit…
Bon et bien, j'ai pas totalement tord, c'est pas simple de sortir indemne de la tête de Dan... Mais c'est tout de même, Ig, qui gagne... pfffff

Tu me déçois, Dan ;) même si tu ne pouvais pas deviner que tu allais avoir à faire à un ET ^^

Sympa, cette introspection entre Silvia et Idril qui permet à Silvia de se souvenir de son entrevu à Granite Falls même si elle ne s'attendait pas à ce genre d'attaque. Je suis très triste pour Pepper :(
Maintenant qu'elle sait, que va t elle faire comme bêtise notre petite Silvia... vu comment elle est impulsive, elle va sûrement aller voir Corey.

Alors Ig, on morfle sa mère ? On arrive pas à infecter deux humains dans un laps de temps court. C'est malin d'essayer de jouer sur plusieurs tableaux, j'espère que tu es doué à ce petit jeu, parce qu'il y en a un autre qui est très très fort pour ça en face.
GGO a dit…
Pythonroux Ah c'est sûr que Dan ne pouvait pas s'attendre à ça XD

Ca me fait tellement plaisir de te voir vivre l'histoire comme ça je te jure <3
Klohma a dit…
Dan ... Je pense qu'il est plus fort que ça et qu'il va s'en sortir, je l'espère sincèrement !

J'ai adoré le fait que Silvia fasse "la paix" avec l'être qui cohabite avec elle pour faire équipe! Je pense qu'elle ne peut qu'en tirer profit, de toute façon elles doivent cohabiter autant que ça se passe bien!
parcontre Pepper est à leur merci ... j'ai du mal à croire Ig quand il dit qu'ils sont gentils ...

Ce screen est sublime ! https://1.bp.blogspot.com/-AlYD9J_HItM/X8j3j6oey1I/AAAAAAAALyI/trW383E9XvkXPlDNLx_ZwKHGmGNVsvnWgCLcBGAsYHQ/s16000/NUT%2B1362.jpg
GGO a dit…
Klohma Oh c'est si beau que tu crois en lui comme cela <3

Silvia a l'air d'être sur la bonne voie ! :D

Merci beaucoup :D