11. Défragmentation... Initialisation...










Si Julie n'a jamais expérimenté la gueule de bois, son intuition lui dit que ça doit y ressembler. Métaphoriquement, tout du moins.
Qu'est-ce-qui lui avait pris hier ?
Que lui arrivait-il aujourd'hui ?
Jamais elle ne s'était sentie à ce point déchirée. Peut-être parce-que jamais elle n'avait réfléchi à sa vie d'après. Pour ne pas ressentir l'impatience, certainement. Vivre au jour le jour, c'était un moyen de garder le moral, sa façon de survivre. Mais depuis l'incident avec Silvia, elle a l'impression de s'être pris un uppercut et la voilà qui gît immobile dans son lit, ne sachant plus quel pied mettre devant l'autre pour avancer. 
La boule au ventre, elle ose se poser les questions qui la tiraillent : Mario est-il  toujours un pilier ou est-il devenu un boulet qui l'empêche d'avancer ? Dan est-il une étape à franchir pour progresser dans son deuil ou une digression ? Et depuis quand veut-elle évoluer, ne plus se nourrir de la colère qu'elle ressent ? 
Elle soupire.


Elle frissonne. 
Elle prend alors conscience que les fantômes ne tiennent pas chaud. Ils ne vous tiennent pas dans leurs bras. Ils ne disent pas les mots que l'on a besoin d'entendre. 
Elle soupire, à nouveau. Mais d'un air décidé cette fois. Il est temps de faire des choses qui ont du sens. 
Elle pousse les couvertures et s'assoit d'un geste énergique. Elle attrape son téléphone pour envoyer un message à Daniel lui demandant où il est. Pendant qu'elle tape, la boule dans son ventre se fait de nouveau sentir à l'idée qu'il se soit échappé après leur étreinte. Il l'avait quittée si froidement... Il ne l'avait même pas regardée dans les yeux. Il avait simplement glissé hors d'elle et s'était occupé du préservatif avant d'aller dans la salle d'eau en lui indiquant qu'il lui laissait la salle de bain. C'est ce qui s'appelait prendre une douche froide. 
Mais à quoi s'était-elle attendue ? Cela faisait 8 ans qu'elle lui refusait toute tendresse et elle pensait qu'il allait l'envelopper de tout son amour subitement ? Sur le seul motif qu'elle l'avait décidé et sans même avoir eu le courage d'avoir une vraie discussion avec lui ?
La route risquait d'être longue, parcourue en marche arrière...
Elle hausse les sourcils, relis son message, et appuie sur "envoyer".


Elle n'a pas à attendre longtemps. Un vrombissement dans le salon attire son attention.
Son cœur bat plus vite : il est là.
Elle se lève et pénètre dans la pièce de vie, pensant tomber sur lui. Voyant qu'il n'est pas là, elle jette un coup d’œil dans le bureau puis va vérifier sur la terrasse.



Quand elle le voit, de dos, une légère sensation vertigineuse l'envahit. 
Il est là.
À elle de le faire rester, maintenant. Parce-qu'elle n'est pas dupe, il est à deux doigts de lui échapper. Elle attrape alors de quoi se couvrir et va le rejoindre.



- " Ça va ?"

Il prend une petite inspiration, comme s'il prenait de l'élan, et répond : 

- " Sharon revient."

Julie fronce les sourcils. Elle avait cru comprendre qu'elle reprenait du service, mais au vu de la façon dont le dit Daniel elle a l'impression qu'il ne s'agit pas que de son vlog.

- " C'est à dire ?
- " Elle va reverser à nouveau une partie de ce qu'elle gagne à l'organisation.
- " ... Ok... C'est plutôt une bonne nouvelle, ça... Alors qu'est-ce-qui te contrarie ?
- " On a l'impression avec Jane qu'elle va nous la faire à l'envers. Qu'elle cherche à gagner notre confiance avant de nous poignarder dans le dos.
- " ... Ça lui ressemble bien en effet... Il y a quelque chose qui vous a mis la puce à l'oreille ? 
- " ... Je sais pas... Elle a parlé à Djalil et... Il lui a raconté ce que je devenais. Et elle s'est mise à pleurer... Elle a bien choisi son public... Je le sens pas. Elle n'a jamais cherché à contacter Jane. "


- " C'est vrai que ce n'est pas très bon signe, ça. Et alors ? Il en est ressorti quoi de votre conversation à Jane et toi ?
- " ... "

Devant son silence, Julie se doute de ce dont il a été question : l'obsession de Sharon pour Daniel. Son rythme cardiaque s'accélère. Elle n'avait pas besoin de ça... Si Daniel reste avec eux, elle sait que Sharon ne supportera pas de voir qu'il a fondé une famille après ce qu'ils ont vécu et Julie ressent cela comme une menace sérieuse. Et s'il redonne une chance à leur relation pour calmer le jeu et garantir la survie financière de leur organisation, non seulement elle ne le récupérera jamais mais il risque surtout d'y laisser sa santé mentale.


- " Daniel...  Il n'est pas question qu'elle soit un danger pour l'un de nous.
- " Je sais bien. 
- " Je n'en suis pas si sûre... Parce-que dans "nous", Daniel, il y a "toi", aussi. Et je n'ai pas l'impression que tu t'y inclues. "

Sur ces mots, elle presse légèrement sa main.


- " Et c'est de ma faute. "


- " En bâtissant un mur autour de moi je t'ai laissé croire que tu n'avais pas ta place...
- " Mais je n'ai pas ma place ici, Julie. "

Il quitte leurs mains des yeux pour lui faire face :

- " Tu m'as rendu un service... Un énorme service pour lequel je te serai redevable à vie, mais rien de ce qui se joue ici n'est réel.  Au nom de quoi je mettrais vos vies en danger à cause de l'autre tarée quand tout ce que j'ai à faire c'est me coucher ? Je veux dire... C'est exactement ce pourquoi nous nous sommes préparés toutes ces années. Pas d'attache, pas de décision difficile à prendre. "

Julie accuse le coup. Elle l'a bien cherché, après tout.

- " D'accord... Mais... comment te sens-tu ? 
- " Qu'est-ce-que ça peut faire ? 
- " ... Parce-que ça m’intéresse ? Parce-que je n'ai pas envie que tu crois que tu es seul... ?  Et ce n'est pas parce-que notre famille est factice aux yeux des autres que nos liens ne sont pas réels. Dirais-tu que je ne tiens pas à Téo ? Que je ne l'aime pas comme mon propre fils après toutes ces années ?
- " ... Non... Bien sûr que non. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais ni Juliana ni Téo ne sont mes enfants. Si ta fille a déjà un père, j'ai usurpé la place de celui de Téo...
- " Mais...
- " Laisse-moi finir. Je sais bien que nous avons fait comme nous pouvions... Mais le résultat est là : il a besoin d'un père. Pas d'une façade. Je n'ai absolument rien à lui offrir. Tout ce qu'il me reste, c'est de la rancœur. Et je ne veux pas qu'il grandisse auprès de quelqu'un comme moi. 
- " ... Je suis tellement désolée... "



- " Pourquoi ? 
- " Parce-que je suis passée à côté de tout ce que tu as traversé.
- " Je suis une grande personne, Julie. Je peux m'occuper de moi tout seul... Je ne suis pas sous ta responsabilité.
- " Et pourtant, si tu ne te sens pas indispensable à cette famille, c'est de ma faute. 
- " Mais c'était le but...
- " Non Daniel, c'est là où je t'ai induit en erreur. J'ai coupé court à tout ce qui ressemblait à de l'affection entre nous pour ne pas être entravée dans mes choix. Je n'ai jamais cherché à t'exclure, à t'empêcher de trouver du réconfort dans ce que nous avions construit. Mais c'était complètement idiot de penser que l'un n'était pas lié à l'autre. J'avais tellement peur de ce que je ressentais pour toi que je t'ai même privé de mon amitié. Et si tu te sens si seul aujourd'hui, c'est à cause de ça. Je te demande pardon... Et si je ne peux pas défaire ce qui a été fait, je peux essayer de rattraper mes erreurs...
- " Tu n'as rien à rattraper du tout. Tu as fait tellement déjà...
- " Je veux être là pour toi, maintenant. J'ai entendu ce que tu m'as dit pour Téo. Je le comprends et l'accepte. Si tu es d'accord, je vais continuer à m'occuper de lui en attendant qu'on en sache plus sur la position de ses parents. Néanmoins... il y a ta relation avec Téo, et il y a ta relation avec moi."

Il baisse les yeux une seconde avant de lever à nouveau le regard vers elle, un peu plus incertain.

- " Je sais que j'ai une drôle façon de le montrer mais... je tiens beaucoup à toi, Daniel. Il m'a fallu du temps pour l'accepter. Et je t'ai blessé dans le processus. Je suis sincèrement désolée... Mais si tu dois faire un choix, il faut qu'il soit éclairé. Je ne peux pas te laisser partir sans te dire que je crois que quelque chose est possible entre nous, que je suis prête à vivre ce que je ressens pour toi. Maintenant, quoique tu éprouves en retour, quoi que tu décides, sache que je te soutiendrai. Mais s'il te plaît, ne retourne pas avec Sharon pour me protéger moi et les enfants. Je m'occuperai d'elle moi-même. Fais les choses pour toi, pour une fois. "







***








Une voix lointaine la réveille. Une voix d'homme, familière. Celle de Fabien.
Instantanément elle sent l'angoisse qui l'accompagne chaque matin se dissiper. 


Il est là, juste à côté.
Ankylosée, elle se contente de rester immobile, bien au chaud sous les couvertures et dans son sweat-shirt fétiche. Elle tire le coussin à côté d'elle, le plaque contre sa poitrine et met son nez dedans. Une odeur rassurante envahit ses narines. Elle repense au moment où il s'était collé à elle, où il l'avait enveloppée au creux de ses bras protecteurs. Au moment où il lui avait dit qu'il l'aimait. Elle se repasse ces mots en boucle, mêlés à ceux qu'il lui avait déjà dit tout au long de leur histoire. Son amoureux ne parle pas beaucoup, mais il n'a jamais été avare quand il est question de lui témoigner son amour. 
Et puis le nuage dans lequel elle s'est installée se dissipe, malgré elle, la voix présente de Fabien prenant le pas sur celle du passé. À mesure qu'elle sort de sa torpeur, elle comprend de quoi il est question. 

Merde.

Elle se redresse d'un seul geste, ce qui lui arrache un gémissement de douleur. Elle prend un peu plus de précaution pour se lever et écoute à la porte :


- ... vous dire... J'ai un impératif familial, je n'ai pas d'autre choix... Je ne sais pas. Je fais au mieux. J'ai vu avec le Docteur Sung, elle a accepté de s'occuper de mes urgences. Je reprogrammerai les autres dès que possible............. Bon passez-le moi, ça m'énerve qu'il parle par-dessus votre épaule...... Oui, bonjour Docteur Thomas...... Je sais bien. Mais je ne ferai pas autrement. Ce n'est pas la peine de harceler Sophie, j'ai un impondérable, je ne peux être là, point. J'ai pris mes dispositions pour les interventions urgentes, tout est organisé, je n'ai pas besoin d'un babysitter........ Si vous voulez. Mais quand je reviendrai........ Allô ? Oui Sophie........ Je suis désolé que vous ayez du faire tampon......... Ne vous tracassez pas. Merci..... Oui, merci. Bonne journée.

Elle l'entend jurer. Puisqu'il a visiblement raccroché, elle se décide à tourner doucement la poignée de la porte et le découvre non loin de là, en train d'écrire un message. Il se retourne quand il se rend compte qu'il n'est plus seul.


Son expression contrariée laisse tout de suite place à un regard attendri et il s'avance vers elle.


- " Tu as bonne mine ce matin... Tu as bien dormi ?
- " Comme un bébé.
- " Tu... Tu n'as pas trop mal ?
- " Ça va.
- " Tu respires sans douleur ?
- " Fabieeeeennnn...
- " Nan mais écoute faut vérifier quand même...
- " Oui ça va. J'ai juste des courbatures.
- " ... Ok...


- " Promets-moi que tu me diras si ça ne va pas.
- " Oui. Promis.
- " Et si je suis pas là tu iras voir le médecin. Promets.
- " Oui, je promets. C'est bon docteur ?
- " Arrête...
- " En parlant de docteur... "


- " Je t'ai fait louper des trucs importants ?
- " Tu ne m'as rien fait louper du tout, ce qu'il t'est arrivé m'a fait m'adapter, oui.
- " Oh la la pardon... Tu... Tu dois repartir ? Vas-y, ça va, je vais mieux... Je veux pas...
- " Nan c'est bon. J'ai pris ma journée et la matinée de demain...
- " Mais ton chef...
- " Mon chef ne peut rien faire pour me faire te quitter. Point final. Tu as faim ?
- " Un peu... 
- " Ok... Voyons voir ce que je vais trouver dans ton frigo."

Il hausse les sourcils, un brin moqueur, elle grimace.



C'est seulement à ce moment qu'elle remarque l'état de la pièce.


Il avait quasiment tout rangé. Une petite goulée d'air la surprend et fait tressauter sa gorge quand elle se revoit plaquée au sol sous Gerold. Elle sursaute quand la voix de Fabien retentit : 

- " Ça va ?"

Il a arrêté son geste, attentif à sa réponse.

- " Oui. Je... je vais prendre ma douche. J'ai le temps ?
- " Oui pas de soucis mon cœur."

Dans la salle de bain, elle enlève péniblement ses habits. Elle n'a pas encore ôté son T-Shirt qu'une marque violacée attire son attention au niveau du cou. Elle fait le tour d'elle-même, voit jusqu'où cela s'étend, et se revoit à terre comme si le corps lourd du policier pesait encore sur elle.


Elle sursaute quand Fabien tape à la porte et entre dans la foulée : 

- " Tout va bien ?"

Nadia stressée, s'agace : 

- " OUI ! Tu vas pas me le demander toutes les 5 secondes !
- " Mais ça fait 20 minutes que tu es là et que j'entends pas l'eau couler... Je me suis inquiété ! " 


- " 20 minutes... Je viens d'entrer !"

Il fronce les sourcils, inquiet : 

- " Nadia... Tu veux aller voir l'horloge ?"

Le regard de la jeune femme vacille.

- " Il t'a porté un coup à la tête ? Tu t'es cognée ? Fait voir ta nuque...
- " NON ! ARRÊTE !
- " TOI ARRÊTE ! Tu me fais peur ! Si tu ne me laisses pas t'examiner je te jure que je te traîne à l’hôpital ! "

Elle voudrait lutter plus mais ses lèvres la trahissent en se mettant à trembler. Les sourcils de Fabien prennent un pli douloureux et il dit, en inclinant légèrement la tête sur le côté et en ouvrant les bras : 

- " Viens-là..."

Elle tombe contre son torse et éclate en pleurs.


- " Laisse-moi t'aider...
- " ... C'est juste que... Je me vois pas me mettre nue devant un inconnu qui va me regarder sous toutes les coutures. Je sais pas... Je trouve ça humiliant.
- " Humiliant ?
- " Oui. Et toi... C'est pas de la même façon mais... Je sais pas..."


- " ... D'accord... Ok. Alors c'est peut-être idiot je sais pas mais... Est-ce-que ça t'aiderait si j'enlevais des trucs aussi ? Pour qu'on soit déshabillés tous les deux ? Enfin je sais pas si c'est une bonne idée..."

Il se gratte la tête, désolé de ne pas savoir comment l'aider, et le cœur de Nadia se gonfle instantanément d'amour pour lui. Sa réflexion s'en trouve raccourcie et elle finit par accepter après un petit soupir. Il l'écarte alors un peu de lui puis passe son sweat et son T-Shirt par-dessus sa tête avant de les laisser tomber au sol. Il lui offre un sourire tendre pour l'encourager et elle l'imite. Ils grimacent ensemble dans le processus, mais elle trouve du courage en le regardant, impliqué qu'il est et désireux de l'aider le plus possible. Elle se sent mieux, petit à petit, et quand son haut touche le sol, elle sourit presque. Elle se sent en sécurité avec lui.
Il tend les mains vers elle pour qu'elle s'approche et la serre contre lui avant de commencer tout doucement à l'examiner.



Il effleure, palpe, effectue des percussions avec une infinie délicatesse. Elle en ferme les yeux, se laisse aller. Il la tourne doucement dans un sens, dans l'autre, ses grandes mains chaudes la gardant en confiance. Ces mêmes mains glissent autour de sa taille et appliquent une force légère qui la rapproche de lui.


Après quelques dernières petites vérifications, il dit à voix basse : 

- " Ça ira pour le moment... Comme tu te sens ? "

Elle lève le regard vers lui : 


- " Bien. Je me sens bien. Tout à l'heure... Je crois que j'ai encore un peu peur. Je crois que j'ai paniqué et que j'ai perdu la notion du temps. Mais je me sens mieux, maintenant. Avec toi."

Ils sourient puis soupirent, collant leurs fronts l'un contre l'autre.


- " Je suis là. Je ne vais nulle part. 
- " Je t'aime Fabien. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. Je sais que je ne suis pas toujours à la hauteur, que tu voudrais qu'on avance... Je suis désolée. Mais sache que malgré tout cela, je t'aime toujours aussi fort. Et nos années ensemble à San Myshuno me gardent la tête hors de l'eau.
- " Tu me manques tellement... Je déteste vivre loin de toi... Je déteste te quitter. 
- " Moi aussi. Mais...
- " Je sais. Je dois être patient. Je vais l'être. Je vais mieux te soutenir. 
- " Tu es génial, déjà...
- " Nan c'est faux. Je peux faire mieux. Tu mérites mieux que ça. Je sais à quel point c'est dur pour toi, que tu souffres d'être mise à l'écart par ton frère. Alors je veux être à la hauteur. "

À ces mots, la bouche de Nadia se tord, ses yeux se plissent et se remplissent.
Ému, il lui lève le menton délicatement et dit : 

- " Ça va aller... "

Elle hoche rapidement la tête puis après une petite hésitation, monte sur la pointe des pieds pour réduire l'espace qui sépare leurs lèvres. Le baiser est léger, à peine un effleurement au début. Mais elle voulait qu'il soit plus important. Alors elle recommence et peut déjà mieux sentir la pulpe de sa bouche. Elle soulève donc encore une fois ses talons et se propulse cette fois suffisamment pour l'embrasser pleinement, aidée par Fabien qui a penché la tête. Et alors qu'il lui répond avec tendresse, elle sent le bout de ses seins se raffermir, stimulés par leur frottement contre la peau de son compagnon. Elle entoure alors la nuque de ce dernier avec ses bras et se suspend légèrement, de manière à coller leurs bassins avant de faire onduler doucement le sien. Les souffles s'accélèrent, s'amplifient, s'exaltent. Les mains se baladent, les langues se mêlent, les sens s'enflamment. À tel point qu'ils en perdent l'équilibre et auraient heurté un mur si Fabien n'avait pas interposé sa main.

C'est trop étroit, ici.


À peine l'a-t-elle pensé qu'elle se sent soulevée et qu'il la porte en dehors de la salle de bain.


L'excitation les fait arriver brutalement sur le lit. Elle gémit, il se redresse instantanément : 

- " Pardon ! Pardon... C'est peut-être pas une bonne id..."

Elle ne le laisse pas finir ; d'abord avec un doigt posé sur sa bouche puis l'autre plaquée derrière sa tête qui l'amène contre la sienne.



Elle le sent réticent, néanmoins. Il n'a plus la même fougue. Alors elle se fait encore plus langoureuse, ôte elle-même son sous-vêtement et le déshabille. Elle l'entraîne au-dessus d'elle, enroule ses jambes autour de sa taille et le projette contre elle. Du moins elle essaie car il a freiné le mouvement en s'exclamant : 

- " Hey doucement ! 
- " Quoi ?!
- " ... Doucement c'est tout. "

Mais elle n'est pas dupe. Malgré ses efforts, les yeux de Fabien sont systématiquement attirés par ses ecchymoses. 
Elle pousse un petit soupir décidé et le bouscule pour le basculer sur le dos et lui grimper dessus. Une fois à califourchon, elle se rend compte que la motivation a quitté le camp adverse. Mais elle ne se laisse pas abattre pour autant. 
Radoucie, elle lui dit : 


- " Ferme les yeux.
- " Je fais l'amour en te regardant, Nadia. 
- " Eh ben fais un effort... S'il te plaît. J'en ai vraiment, vraiment envie. Tu le saurais, si tu avais osé me toucher... "

Il ne répond rien, hésitant. 

- " Ok. Tu ne me crois pas ? "

Elle attrape alors une de ses mains et la pose sur son sexe. Elle l'encourage du regard et il finit par faire ce qui lui est demandé. Elle ferme les yeux sous la caresse.


Elle se rend bien compte que ce qu'elle lui réclame ne lui plaît pas. Mais elle sait aussi qu'elle a une furieuse envie de faire l'amour avec lui et que ça n'arrivera pas s'il continue de la regarder comme ça ; comme une chose fragile, cassée. Nadia déteste inspirer la pitié. C'est donc avec un certain soulagement qu'elle ressent une première vague de chaleur sous les doigts de Fabien qui continue de s'exécuter. Elle ouvre les yeux à demi, lui attrape l'autre main et demande à nouveau en murmurant : 

- " Ferme les yeux."

Finalement, il abdique. Elle pose alors la main de Fabien sur son sternum et la fait glisser entre ses deux seins avant de remonter vers l'un d'eux, en prenant soin d'éviter de passer sur ses côtes, bien trop saillantes. Il ne faut ensuite que quelques secondes pour que le délicat va-et-vient de son pubis sur celui de son partenaire tienne ses promesses. 
Nadia est maîtresse de cérémonie, ce matin. Après avoir rendu caresse pour caresse et réussi à susciter de l'impatience chez son amant, elle ne boude pas son plaisir lorsqu'elle se glisse sur lui et applique ses grandes mains chaudes sur son buste et son ventre, qu'elle sait être la partie fétiche de Fabien.







Ce dernier fait alors un mouvement pour se redresser et renverser sa partenaire mais il est stoppé en plein élan par la langue de Nadia qui frotte par deux fois sèchement contre son palais ; elle sourit, un brin sadique. Elle referme vite les yeux cependant car si l'excitation de Fabien ne fait plus aucun doute, l'ambiance qui règne manque franchement de légèreté et cela pèse sur la sienne. 
Alors elle se concentre sur ce qui la rend heureuse, là, tout de suite : les mains chaudes de Fabien sur sa peau fraîche, les lignes musculeuses de son ventre qui se dessinent à chaque bascule du bassin, la délicatesse dont il fait preuve à chaque instant, puis enfin et surtout le sentiment d'être quelqu'un de précieux ; quelqu'un qui a suffisamment de valeur pour être gardée au plus près.








***












***













Plongée dans son travail, Lin ne réalise que tardivement que la pause déjeuner est sur le point d'être terminée. Elle pense un instant la sauter mais elle a aussi très envie d'aller voir où la jeune Sasha en est.


- " Où est Mademoiselle Hemmingen ? "

Ses collègues haussent les épaules avant de retourner à leur conversation et les séniors l'ignorent carrément, la chipie Candy-Rose arborant une expression peu naturelle et crispée. Elle pousse un soupir et retourne sur ses pas.




Elle n'est pas tellement surprise de voir la nouvelle recrue affairée. Cela fait à peine 3 jours qu'elle est arrivée mais Lin se reconnait déjà beaucoup dans cette jeune femme. Elle aussi, en son temps, était la première arrivée et la dernière partie. Lazlo avait même du couper le réseau intranet pour qu'elle décroche de son projet, une nuit, toute angoissée qu'elle était de ne pas terminer à temps.
Son sourire s'évanouit.
Tellement de choses ont changé depuis cette époque où elle avait tout. La passion, l'amitié et… l'amour.

- " Sasha… Venez manger.
- " J'ai pas fini !
- " Vous finirez tout à l'heure...
- " Non je profite que l'ordinateur soit libre."

Lin fronce les sourcils : 

- " Venez manger. Je m'occupe de l'ordinateur.
- " ...
- " Tout de suite.
- " … J'arriiiiiive… 
- " Je vous attends en haut. "


Il ne reste plus grand monde au réfectoire, ce qu'elle trouve bien dommage. Néanmoins, il reste la leader du groupe qui transmettra le message qu'elle s'apprête à faire passer : 

- "  Qu'est-ce-que c'est que cette histoire d'ordinateur ? Pourquoi Mademoiselle Hemmingen doit prendre sur son temps de pause pour y avoir accès ? "

Tout le monde détourne le regard.

- " Très bien. On va remettre les choses au clair : vous n'êtes pas des ennemis. Vous travaillerez tous ensemble pendant les 40 prochaines années. Vous devez trouver un moyen de collaborer avec respect, si ce n'est de l'amit...
- " Comme avec le Docteur Lazlo…"

Lin plisse des yeux courroucés vers l'origine du marmonnement : 

- " On se passera de vos commentaires, Candy. Je serais vous, je la mettrais en veilleuse. Vous ne cessez de vous plaindre de l'arrivée de la Sénior Hemmingen, que cela est injuste et irrespectueux envers vous, mais laissez-moi vous dire une chose : être un Alpha, c'est occuper poste à responsabilité. Ce n'est pas qu'un titre. Un Alpha a sous son aile une équipe à former et à soutenir. Pas un groupe de faire-valoir. On attend de la bienveillance de la part d'un Alpha. Un individu peut-être le premier au test, s'il est un piètre instructeur il ne sera pas sélectionné. Donc la nouvelle recrue devrait être votre dernière préoccupation. Tenez-vous-le pour dit."


Sans un mot de plus, elle contourne la table qui voit ses occupants la quitter en baissant la tête.


- " Bonjour Djalil, dit-elle radoucie. Vous allez bien ?
- " Oui merci ! Et vous ? Ils vous donnent du fil à retordre les mômes ?
- " Les mômes les mômes... Ils ont presque 25 ans quand même... Oui 23... ! Je trouve ça tellement dommage qu'ils ne soient pas plus solidaires que ça... 
- " C'est la compétition qui veut ça... Et puis le groupe a l'air plutôt soudé d'ordinaire... C'est juste l'arrivée de la nouvelle qui chamboule tout. Ça va se tasser ne vous inquiétez pas. 
- " Vous avez certainement raison... Je n'ai juste pas envie qu'elle soit rejetée..."

Il lui sourit avant de changer de sujet d'un air désolé :

- " Dites-moi quand vous arrivez tard, que je prépare votre assiette au dernier moment...
- " Le problème c'est que ce n'est jamais prévu ! Je ne fais pas attention à l'heure quand je suis concentrée... D'ailleurs, vous pouvez réchauffer celle de la Senior Hemmingen ? Elle va arriver d'une minute à l'autre.
- " Ah... Je commence à comprendre ce qui vous plait chez cette petite."

Il lui fait un clin d’œil et reprend sa tâche.


Assise à table, Lin regarde ses mails, suit les travaux lancés dans les différentes machines, consulte les notes de ses élèves ; si bien qu'elle n'a pas entamé son sandwich quand elle entend la nouvelle recrue pénétrer dans la salle.

- " Venez me voir, Sasha."

Son esprit aspiré par ce qu'elle lit, elle n'a pas tourné la tête.


- " Assis-toi là, dit-elle en faisant un signe du menton. Je termine ça et je suis à toi... Voilà. "



Elle l'observe pendant que l'étudiante s'installe. Elle a un petit côté tristounet cette fille. En même temps, la pression est assez conséquente et sa famille est si loin... Elle espère que sa pleine intégration ne tardera pas et lui permettra de trouver ses marques.


- " Ne te... vous laissez pas impressionner par les anciens Séniors. Vous avez autant votre place que chacun d'entre eux, même si Candy-Rose aime à se positionner au-dessus des autres.
- " Ça ne m'atteint pas... Je comprends leur position. Ça ne me dérange pas de faire profil bas, j'ai l'habitude."

Lin remarque que la jeune femme a du mal à soutenir son regard.

- " Sasha... À Oaz'Corp, on ne fait pas profil bas. Personne. En tant que Sénior vous êtes tous assurés d'avoir une place ici. Donc relevez-moi ce menton et prenez la vôtre.
- " ...
- " Allez !"


L'enseignante se met à rire, amusée par l'air ingénu de la jeune femme : 

- " Vous trouverez votre place, Sasha. Surtout que nous avons besoin de gens comme vous.
- " C'est à dire ?"


- " Frais ! Des personnalités natures, vraies. Avec un ego à sa place. Bon... On va sûrement devoir muscler un peu le vôtre mais je suis sûre que ça viendra tout seul avec vos premiers succès ici."

À nouveau, l'étudiante baisse le nez.

- "... Dites... En combien de temps vous pensez que je pourrais devenir Vétéran ?"

La question prend Lin de court : 

- " Ouh là... Euh... Je ne sais pas Sasha mais je ne vais pas vous mentir, c'est au minimum une dizaine d'années...
- " Dix ans ?! "

Le regard est effaré, figé. Du moins jusqu'à ce que son interlocutrice reprenne la parole une fois la surprise passée :

- " Euh oui... Minimum... Les places sont chères vous savez... C'est un poste qui se garde entre 5 et 10 ans et se sont les plus expérimentés qui sont sélectionnés... Mais... Vous qui ne voulez pas enseigner, pourquoi viser les Vétérans ?
- " ... C'est ma seule chance de partir dans l'espace... 
- " ...Je vois. Je vais aller droit au but, Sasha. Au vu de votre personnalité, vous ne correspondez pas au profil recherché pour les Vétérans. Idem pour les Alphas..."

Elle s'interrompt une seconde quand elle remarque que son étudiante tremble des mains et semble se retenir de pleurer.

- " ... Mais ce n'est pas la fin du monde ! Votre dossier le prouve : vous êtes très talentueuse et vous serez une forte valeur ajoutée pour Oaz'Corp. Et croyez-moi, il y a des choses passionnantes à faire ici, AVEC du matériel extra-terrestre. Ce n'est pas parce-que vous ne partirez pas que vous ne serez pas un membre essentiel de l'équipe... Sasha... Sasha... C'est difficile à entendre aujourd'hui mais c'est un discours que l'on tient tous les ans aux premières années. Les étudiants, finalement, se rendent compte très vite s'ils ont l'étoffe ou non. Ce n'est pas un jugement de valeur, attention. C'est juste que les critères sont précis et qu'il est rapidement clair que certains ne partiront pas. Vous, vous ne l'apprenez que maintenant. Mais là où est notre force, Sasha, c'est que nous sommes une équipe soudée. Nous travaillons main dans la main. Le travail de tous est reconnu et il y a de la place pour chacun d'entre vous. "

Lin s'arrête, n'étant plus très sûre d'être écoutée. Le visage de la Sénior est baissé, masqué par ses lunettes et ses cheveux, mais elle le devine fermé. Tout à coup, elle a un très mauvais pressentiment. L'attitude de cette fille, en qui elle s'était projetée si rapidement et si intensément, lui donne un coup d'arrêt. Il y a des personnalités atypiques au sein du labo, ce n'est pas cela qui manque, même. Mais là, elle voit bien que c'est différent et cela la dérange bien plus qu'elle ne le voudrait.
Le temps est suspendu, Sasha Hemmingen semble éteinte. À tel point que lorsqu'elle se met à bouger, Lin sursaute légèrement.

- " ... Je dois y aller. J'ai encore pleins de choses à faire. Merci pour... Merci de m'avoir expliqué tout ça. "

L'enseignante la laisse prendre congé, incapable d'ajouter quelque chose. Le malaise qu'elle ressent la bouleverse car une demi-heure plus tôt elle était à mille lieues de se douter qu'elle serait déçue à ce point. Elle ne comprend pas non plus pourquoi elle s'est entichée ainsi de cette fille, si fortement, si rapidement, elle qui a pris ses distances avec tout le monde depuis son retour de Sixam 5 ans auparavant. Et puis l'inquiétude se mêle à son trouble : si elle fond en larme au bout de trois jours, comment va-t-elle terminer la semaine ? Est-elle fiable ? Après Gustave, il est hors de question de prendre des risques.
Sa langue frotte alors sèchement contre son palais et elle saisit son téléphone pour envoyer le message suivant : 

Tu es là cet aprèm ? J'aimerais te parler de la Sénior Hemmingen."

La voix de Djalil résonne et la ramène subitement à elle : 

- " Vous avez fini Lin ?
- " ... Oui Djalil. Ne bougez pas je vous apporte les assiettes.
- " C'est pour ça que vous êtes ma préférée Docteur Muto ! "

Elle lui sourit affectueusement et décide de mettre de côté ses doutes pour le moment afin que son attention soit entière pour ses tâches de l'après-midi. Il lui tarde néanmoins de discuter avec Lazlo de Sasha, sans savoir pour autant si elle préfère être rassurée ou renvoyée dans sa zone si confortable de neutralité émotionnelle. 







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Commentaires

Eulaline a dit…
J'attendais avec impatience ce nouveau chapitre :D
Je suis toujours tellement abasourdie, choquée (oui, surprise n'est pas assez fort), attristée de voir à quel point Dan est lucide sur sa situation, sur ce qu'il est, sur ce qu'il a construit, démoli, sur les conséquences de ses actes. Cela me fait froid dans le dos, me met une tristesse sans nom. A chaque fois, je comprends mieux pourquoi Dan est et reste mon personnage préféré ♥ Je l'aime infiniment.

Je suis émue d'avoir découvert à quel point Julie tient à lui, comme elle voudrait le sauver (de lui-même). J'aimerais qu'elle y parvienne, je voudrais le voir s'ouvrir, entrebâiller un petit espace dans son monde... mais bon, je n'y crois pas vraiment... pas du tout, en fait :/

Nadia.
*soupire*
Je préfère ne pas trop commenter son attitude, ça va partir en vrille sur le consentement, le respect du désir de l'autre ... et il est un peu tard pour ça :D

Ah! Lin! Quel charisme, elle a cette jeune femme.
En revanche, elle a manqué quelque peu de diplomatie avec sa jeune protégée. Pourtant tous les signaux étaient au rouge :/ un manque de lucidité sans doute. De la précipitation. Confondre vitesse et précipitation. Se complaire dans le désert émotionnel n'est jamais une bonne chose :/

En conclusion, époustouflée par tes images, ton sens du tragique et du dramatique. J'ai adoré - encore - Tout.

Vivement la suite :D



Mathoo a dit…
Roh la vilaine!! Je veux connaître la réaction de Dan moi!!!! :D Plus les chapitres passent et plus j'aime Julie : une femme déterminée à se venger, mais aussi une mère de famille et une veuve qui n'a pas su trouver de conclusion à son mariage, ce qui est totalement compréhensible. Maintenant qu'elle a à peu près compris qu'aimer Dan ne signifiait pas trahir la mémoire de son mari, j'espère qu'elle arrivera à se faufiler derrière la carapace de Dan et qu'il acceptera son amour. Oui, je rêve, et alors? :P

Je me reconnais également beaucoup dans Fabien :D Le chéché tout choupinet et attentionné ! J'aimerais bien que Nadia le mette dans la confidence, mais vu la miss, pas sûr que ça arrive demain, elle est comme son frère !

Par contre Lin c'est une énigme complète pour moi. J'ai l'impression que finalement c'est elle qui a le plus changé depuis le début de l'histoire. J'ai l'impression qu'elle en sait plus sur les Lalouche qu'elle ne le montre, et ça l'a changé. Autant dans mission sur Sixam je pouvais voir la Lin qui batifolait avec Dan, autant maintenant j'ai l'impression qu'elle a disparu.

Et c'est qu'à la dernière ligne que j'ai compris que Djalil était infiltré ^^'
Encore un super chapitre!!! J'ai hâte de voir la suite, j'espère que l'on aura des nouvelles de Silvia bientôt, le fight club était pô rassurant :(
Agathe2013 a dit…
Est-ce que Dan se définit comme un "monstre" comme le suggère la vidéo que tu avais faite sur lui ? Est-ce pour ça qu'il ne s'autorise pas à aimer et à être aimer ? Se considère-t'il indigne de l'attention de Julie ?
Bon, il ne faut pas oublier l'élément Sharon aussi qui perturbe un peu tout cela.
En tout cas, je suis contente que Julie ait eu cette conversation avec Dan, cela ne fera peut-être pas avancer les choses mais au moins il est au courant des sentiments qu'il a pour lui.

Quand à Fabien et Nadia. Que te dire que je n'ai pas dit la dernière fois ?...
Faire l'amour est tellement plus simple que de discuter vraiment, hein.
Et puis ce n'est pas comme si elle avait un léger problème traumatique avec l'agression de son supérieur. Être forte Nadia, c'est aussi avouer sa faiblesse. Quand tu auras appris ça tu auras mûri (oui, je parle à ton personnage ^^).

Je rejoins Mathoo quant à son avis sur Lin : elle est en effet bien plus énigmatique que lorsqu'elle était sur Sixam. Que s'est-il passé depuis pour qu'elle arrive à être aussi "lisse" ? Bon, elle a l'air aussi passionnée qu'au début par son travail. Mais c'est peut-être ça justement le problème...
Quand à Sasha, je m'interroge de plus en plus sur cette jeune fille. Qu'espère t'elle trouver dans l'espace ? C'est fou cette obsession...

Et Mathoo avait l’œil concernant Djalil. Il s'agit en effet, si je ne m'abuse, du barman que l'on retrouve dans ta vidéo de présentation d'Oaz et qui a été remplacé par Don.... Hmmm que de mystères tu nous fais (et après tu dis que moi j'en fais hein... XD).


GGO a dit…
Eulaline Merci, pour Dan. C'est toujours agréable de voir ses persos appréciés :D (Je précise quand même qu'étant donné qu'ils ne sont pas parfait, j'accepte tout à fait que certains ne les aime pas ! Et puis c'est sympa les prises de positions sur un récit :) )

Oui, Julie est très attachée à Dan. Je n'ai pas tout dit sur ce qui les lie mais ce qui est sûr c'est que Julie est très fidèle en amitié et en amour donc elle fera tout pour qu'il soit heureux.

Oui Nadia finalement, n'avait encore rien vu de ce que la vie peut faire subir. Ado, il y avait Anjana qui veillait au grain. Là, Fabien tente de faire le parachute mais on ne peut rien contre quelqu'un qui a décidé de faire de la chute libre... TT Le pauvre a pas fini d'en baver... :/

Pour Lin on en reparlera au chapitre suivant, je risque de trop en dire sinon :)

Merci de toujours m'encourager. C'est tellement porteur ! <3




Mathoo : Hihi ^^ Mais tu peux rêver mon ptit Mathoo, c'ets à ça que ça sert les histoires ! :D

Eh ben si tu te reconnais en Fabien, ta chérie a bien de la chance ! Parce-qu'il aime comme personne. <3
Tu as raison de souligner qu'elle est butée comme son frère ! Pour les faire changer d'axe les deux il faut se lever de bonne heure... :/

C'est intéressant ce que tu dis sur Lin. Le prochain chapitre t'en apprendra davantage (même si je ne dévoile rien encore XD), on en reparlera.

En même temps pour Djalil vous ne le connaissez pas donc c'est normal...

Pour Silvia c'est un peu frustrant je l'avoue. J'en parlerai sur twitter mais si tout vas bien je vais pouvoir encore partager 2 chapitres avant de refaire une longue pause pour refaire mon stock. Du coup on développera son personnage dans la deuxième partie. Désolée, ça va être long... :/

Merci merci merci :D



Mumu Oui c'est cela. Il a un énorme sentiment de culpabilité qui le fait se sentir complètement illégitime . Il vit un peu un enfer depuis plusieurs années, c'est vraiment compliqué pour lui. Les mots de Julie devaient sortir, maintenant il faut voir comment ils vont être reçus.

Pour Lin elle est énigmatique parce-qu'on ne l'a vue que dans le cadre professionnel pour l'instant, on en sait moins sur elle que sur les autres. Mais ça va venir, petit à petit.

Oui c'est lui ! Bien joué ! Il est encore barman quelques soirs par semaine et le WE en alternance avec Don :D

Oh bah hey, ça fait depuis 2015 que j'y suis, il faut bien faire durer le suspens ! Et vous allez être servis avec le chapitre 13 qui marquera la fin de la première partie. XD

Merci beaucoup Mumu pour tes commentaire si impliqués <3
Unknown a dit…
Coucou... c'est Chipie Cyrano ��
Quel bonheur j'ai cumulé 6 chapitres que je viens de lire d'une traite... Une pure merveille.. Je ne ferais pas de commentaire sur chaque chapitre car je ne ferais que répéter ce qu'on dit les autres �� Mais je ne me lasserai pas de te dire combien tes images sont magnifiques... tes constructions sont superbes.. tes textes sont tellement naturels on se croirait dans un livre.. J'aime le langage cru que tu utilises et qui donne la force du texte .. Après je comprend pourquoi tu ne publies plus sur le forum �� Il y en a qui serait choqué des superbes scènes que tu nous fais vivre. . ♥️ J'ai hâte de lire la suite mais je préfère cumuler pour en avoir d'avantage à lire... c'est comme quand je lis un bouquin en plusieurs tomes j'attends toujours d'avoir l'intégralité pour pouvoir le commencer.. je n'aime pas rester sur ma faim �� A bientôt et merci pour ces moments de pure détente ... ����
GGO a dit…
Coucou Lydie ! Merci beaucoup pour tous ces compliments.

Oui effectivement pour le forum, je voulais vraiment un récit adulte qui ne correspondait pas à la limite d'âge. Ici je suis libre de mettre en scène comme je le souhaite.

Je ne sais pas si tu as vu mais il reste seulement deux chapitre avant la pause qui me permettra de refaire un stock de chapitres pour pouvoir poster des maj régulièrement. J'ai hâte de connaître ton ressenti sur la clôture de cette première partie.

Merci de me suivre <3
Agathe2013 a dit…
Tiens, j'ai une autre question. Lol ^^ :
On a pas vu Coumba à Oaz'Corp. Elle est toujours là ? Elle est toujours amie avec Lin ?

Mais je suppose que tu vas me dire qu'on en saura plus dans les prochains chapitres XD.
GGO a dit…
Nope, elle est plus là ^^ Bof Bof, je dirais... ^^
Pythonroux a dit…
Encore un chapitre intense en émotion ;)

Nadia qui tente de se calmer comme elle peut mais c'est pas joli joli de se servir de son fiancé comme cela... Même si ça fait du bien :D

Et que dire de Lin et de Sasha, relation compliquée. Est-ce que Lin va réussir à "dérider" la petite Sasha ?
Est-ce que cette dernière va accepter le fait de ne pas pouvoir aller dans l'espace ? Ou va-t-elle tout plaquer de dépit alors qu'elle a du potentiel ? (Bon ce serait mieux qu'il soit utiliser en dehors d'Oaz'Corp mais bon pour le moment, il n'y a qu'eux :))

Toujours autant de questions et passage du coq à l'âne. Vivement la suite :)
GGO a dit…
Pythonroux Oui, c'est pas idéal, encore... Compliqué les relations amoureuses en ce moment...

On verra pour Sasha ! :)

Merci beaucoup beaucoup <3