3. La chasse est ouverte


























- « Qu'est-ce-que... »



- « Putain mais NAN !!!!!! »




Le cœur à 100 à l'heure, elle sent une sueur froide traverser les pores de sa peau et faire glisser lentement le mug qu'elle n'arrive même plus à serrer entre ses doigts. Paralysée, elle revient à elle quand il percute le sol, lui donnant ainsi le top départ d'une course contre la montre.



Tic...



Tac...


Tic...



Tac...



Tic...




***





- « Ça va Téo ? Tu as l'air préoccupé...
- « … Tu te souviens la photo que j'ai trouvée dans les affaires de Papa ?
- « … Oui...
- « Tu crois que je pourrais la revoir ?
- « … Pourquoi ?
- « Parce-que je crois que Corey, tu sais le chanteur, je crois qu'il a la même... »


- « Comment tu sais ça ?
- « Beh j'suis pas sûr mais j'ai cru la reconnaître, on l'a vue à la télé. Mais c'est passé vite alors... C'est pour vérifier même si je sais que ça s'peut pas. Hein ça s'peut pas ?
- « … Euh... Ce serait curieux, oui... J'en parlerai avec Papa.
- « Pfffff si tu lui demandes il va pas vouloir... Il était hyper en colère la dernière fois...
- « … Laisse-moi gérer ça d'accord ?
- « D'accord. Je t'aime Maman. Je t'aime d'Amour. »


- « Moi aussi mon cœur. Je t'aime très fort. »




***









- « Tu voulais me parler ? »



Julie s'assoit à ses côtés, pose les coudes sur ses cuisses et les doigts de sa main gauche sur sa tempe. Daniel quant à lui voit bien que ce qui s'apprête à lui être révélé ne sera pas facile à digérer et il ne peut empêcher ses épaules de s'effondrer. Julie sait quelque chose sur Silvia, il en est certain. Et cela a l'air d'être tout, sauf rassurant.


Julie sait qu'elle doit se lancer. Plus elle met de temps, plus son partenaire monte en pression et plus la situation risque de lui échapper. Elle prend donc une petite inspiration et lâche : 

- « L'année dernière, Luna m'a téléphoné, complètement paniquée. Elle venait de tomber sur Silvia endormie sur son lit, dans son ancienne chambre. Je suis tout de suite allée là-bas, je l'ai réveillée, mais elle a juste sorti des phrases inintelligibles et s'est rendormie. J'ai attendu et elle a fini par se réveiller mais elle était complètement désorientée. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait les semaines qui précédaient, elle ne savait pas comment elle était arrivée là et pourquoi... Elle n'était même plus sûre de l'année... Puis... Puis elle a pris conscience qu'elle pouvait tomber sur toi alors elle s'est affolée et a commencé à vouloir s'enfuir. J'ai réussi à la retenir en lui disant que tu ne vivais plus là-bas, qu'on avait laissé la maison à l'usage d'une amie à moi depuis que tu m'avais rejointe chez moi pour t'occuper de Téo. Je n'aurais pas dû en parler si tôt. A l'évocation du petit elle s'est fermée instantanément. Elle a gardé le silence un moment malgré mes tentatives pour renouer le dialogue, puis elle est sortie de son mutisme pour me demander de la mettre en contact avec quelqu'un de confiance qui lui fournisse de nouveaux papiers. Je lui ai proposé de m'en charger mais elle n'a rien voulu savoir, malgré le fait que je lui explique que sans moi il ne voudrait pas accepter la mission. Elle m'a répondu de me débrouiller. Pour me motiver, elle m'a dit qu'elle me donnerait des nouvelles de temps à autres...
- « …
- « … Mais il y avait une condition...
- « … »


- « Je ne devais jamais en parler avec toi.
- « …
- « Elle m'a dit que si je rompais ma promesse elle coupait définitivement les ponts avec tout le monde.
- « …
- « Alors j'ai accepté... Sauf que si j'ai rempli ma part du contrat, elle ne l'a pas fait. Une fois qu'elle a été en contact avec Nixon je n'ai plus jamais entendu parler d'elle...
- « … Pourquoi tu ne m'en as pas parlé quand tu as vu qu'elle ne donnait plus signe de vie ?
- « … J'ai hésité, tu penses... L'idée ne m'a jamais quittée... Mais j'avais peur que... J'avais peur que tu fasses tout pour la retrouver et tu aurais pu compromettre ma relation avec Nixon, qui ne t'aurait rien dit de toute façon. C'est son métier. Donc j'aurais été grillée avec lui et nous n'aurions pas été plus avancés. »

A cet instant, Julie sent son ventre se serrer d'appréhension. Daniel va parler mais un bruit dans le salon l'interrompt. 

Tous deux se redressent, aux aguets et identifient le bruit comme étant quelqu'un frappant à la porte d'entrée. Comme d'habitude, ils ne se posent pas les questions dont ils connaissent déjà la réponse : non, ni lui ni elle n'attend quelqu'un à cette heure de la nuit. Cela fait des années maintenant qu'ils suivent une routine millimétrée aussi paisible qu'artificielle qui traite tout imprévu comme un potentiel danger. Sans plus attendre, Daniel attrape l'arme de Julie derrière la tête de lit avant de la lui donner et se contorsionne pour se saisir de la sienne qui est cachée au dos de sa table de chevet.
Il ouvre prudemment la porte de leur chambre et ce qu'il voit de l'autre côté de la porte d'entrée le pétrifie. Il lui faut quelques secondes pour remettre son cerveau en marche et d'un simple regard signifie à sa partenaire qu'il s'agit d'une fausse alerte. Il glisse alors son arme dans son dos et Julie range la sienne à sa place après avoir jeté un coup d’œil à son tour. Elle met quelques secondes avant d'apparaître, temps qui lui permet de ravaler des larmes de soulagement.



Quand elle arrive dans l'entrée, Daniel n'a pas ouvert la porte. Elle se doute qu'il doit être agité d'émotions intenses, multiples, contraires. Cela fait 8 ans qu'il n'a pas vu sa sœur, 8 ans qu'il se demande si elle est toujours en vie, 8 ans qu'il se reproche la façon dont ils se sont quittés. Et pourtant il ne lui saute pas au cou, il ne la prend pas dans ses bras. Parce-que 22 ans de frustration et de rancœur les séparent. 
En connaissance de cause, Julie s'approche doucement et voit que Silvia essaie de se calmer, tentant certainement d'enrayer une de ses crises. Elle pose alors une main douce sur le bras de Daniel pour le faire reculer afin d'ouvrir la porte. Il ne résiste pas, se contentant de fixer sa sœur du regard. Elle décide de s'occuper d'un problème à la fois et se concentre sur le plus urgent : Silvia qui montre les signes inquiétants d'une perte de contrôle imminente.


Une fois la porte ouverte elle avance avec précaution vers la jeune femme.

- « Silvia... Silvia respire. Tu peux y arriver. Pense à des choses agréables. Écoute ma voix. Tu es en sécurité ici. Tout va bien on est là.
- «  Corey... Corey est en danger... Il faut l'aider... Je sais pas quoi faire... »

Lorsque Julie arrive à sa hauteur, à peine l'a-telle touchée du bout des doigts que Silvia s'effondre dans ses bras en gémissant : 


- « Je vais vomir... »

Elle la saisit au vol et lui dit : 

- « Viens à l'intérieur. Viens... »

Alors qu'elle pivote sur elle-même pour franchir le seuil, Julie croise le regard de Daniel qui lui fait froid dans le dos.



Elle soupire en se disant que rien ne va être facile ce soir.



Dans la chambre, Silvia mène une lutte acharnée pour ne pas céder.



C'est impressionnant de la voir ainsi, comme privée d'air, mais paradoxalement cela rassure Julie : Silvia est aujourd'hui capable de lutter.

La dernière fois qu'elles s'étaient vues, la jeune fille qu'était Silvia était rongée par la maladie. Une maladie inconnue, évolutive, qui lui faisait perdre davantage apparence humaine à chaque crise. Un mal qui envahissait son être depuis qu'elle avait été déclarée morte alors qu'elle n'était qu'un nourrisson des suites d'une infection propagée au cours de l' « Epidémie du berceau ». Or, morte, elle ne l'avait jamais été. Elle avait été enlevée par le laboratoire responsable - mais blanchi - de l'épidémie afin de pouvoir être étudiée. Un collectif de parents endeuillé s'était formé, radicalisé, et une mission de sauvetage avait été réalisée. Le bilan avait cependant été très lourd : seuls Silvia et son père en avaient réchappé et le laboratoire avait vu ses subventions gouvernementales doublées afin de sécuriser davantage leurs recherches.
Quand il avait été question de représailles, au tout début, les parents de Silvia avaient fait un choix : préserver leurs deux autres enfants plus âgés. Ainsi, Daniel et Nadia Magnolia avaient été placés chez les Calcuta et y avaient passé 5 belles années avant que le passé ne les rattrape. Tout juste majeur, Daniel s'était vu à nouveau déraciné et une nouvelle identité lui avait été assignée : celle de Daniel Forestier, tuteur de sa jeune soeur Silvia suite à la disparition mystérieuse de leur père. Nadia quant à elle s'était vue attribuée le patronyme Calcuta, famille qui avait accepté de l'adopter.
Au final, aucun des enfants n'avait réussi à trouvé sa place dans cette nouvelle équation et leur vie depuis lors avait été dictée par le ressentiment qu'ils éprouvaient.
Si Nadia avait été la plus protégée, car adoptée au sein d'une famille aimante, Daniel et Silvia s'étaient heurtés au côté le plus âpre de la réalité. Leur nouvelle situation avait conduit le grand frère à absorber toute l'agressivité de la rue pour épargner sa petite sœur, ce qui avait eu un impact non négligeable sur sa personnalité. Devenant chaque année plus taciturne et agressif, il rendait leurs rapports de plus en plus conflictuels, si bien qu'elle avait fini par le sortir de sa vie en disparaissant pendant 8 ans.
8 ans qui étaient prédisposés à l'affaiblir mais qui finalement avaient engendré une jeune femme plus combative que jamais.

Cette nuit-là, Julie, entre stupéfaction et admiration, soutient cette miraculée de toutes ses forces :

- « Tiens bon Silvia, tiens bon. Je sais que tu peux y arriver. Je ne t'ai jamais vue aussi forte qu'aujourd'hui. Je sais que tu vas réussir. »

Sur ces mots elle la sert plus fort, tentant d'ignorer Daniel qui fait les cent pas à moins d'un mètre. Elle n'a jamais eu autant envie de lui dire de dégager mais maintient sa ligne de conduite : ne pas s'interposer entre lui et ses sœurs.
Puis, enfin, le souffle s'apaise, les doigts se desserrent. Quelques secondes passent encore avant que la jeune femme ne se redresse en passant une main tremblante sur ses joues pour essuyer ses larmes. En vain. 
Silvia n'est pas totalement droite que la voix de son frère claque dans l'air :

- « Ça t'aurait tuée de donner des nouvelles ? »




Julie est mortifiée. La haine que la sœur et le frère ont l'un pour l'autre n'a pas faibli et ce n'est pas le comportement de ce dernier qui va améliorer les choses.


- « Ça fait 8 ans qu'on se demande si tu es encore en vie. 8 ans qu'on se demande quoi dire à ton fils, ce pauvre gamin que tu as abandonné avant même de lui donner un nom... Tu nous as mis dans une merde pas possible...
- « C'est précisément pour ça que je n'ai pas donné de nouvelles. Toute ma vie tu m'as fait comprendre que j'avais gâché la tienne...
- « Oh arrête...
- « NAN ! Nan je n'arrête PAS ! J'ai toujours dû vivre avec ça sur la conscience alors que je n'ai jamais rien demandé ! »


- « Toutes ces années je me suis tapée ton agressivité sans rien dire parce-que je me sentais coupable de tout ce qui t'est arrivé ! Tu m'as toujours tout reproché ! D'avoir été séparé de Nadia, des Calcuta, de ce qui est arrivé à nos parents...
- « Je n'ai jamais dit une chose pareille !
- « Mais tu n'avais pas besoin de le formuler ! Il suffisait que tu me regardes !
- « On croirait entendre Nadia... J'ai tout fait, que ce soit pour l'une ou pour l'autre, pour vous préserver et ni l'une ni l'autre n'avez été capable de respecter ça.
- « On était des enfants, Daniel !! Des enfants qui avaient besoin de toi !! 
- « Mais tu crois que je faisais quoi ?! C'est pour vous que je fais tout ça !!
- « JE SAIS !! JE SAIS !!
- « ALORS C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME ?!!! »





















Julie se manifeste discrètement à ce moment pour signifier à Daniel qu'il faut qu'il se calme s'il ne veut pas que les deux enfants se réveillent.
Stoppé dans son élan, il applique ses deux mains sur ses tempes avant de pivoter sur lui-même et de les poser contre la porte, coudes tendus et toutes veines dehors.

- « Et après tout ça... , reprend-il plus calme, après 8 ans de silence radio, tu reviens comme si de rien n'était pour nous demander un service... Pour Corey en plus... Je croyais que tu avais coupé les ponts... Ça t'a pas suffi la dernière fois ?
- « Bien sûr que si... Je ne lui ai pas reparlé depuis... Mais il s'est passé quelque chose... »

Toujours en appui sur ses mains , Daniel tourne légèrement la tête, intrigué et inquiet :

- « Il a fait une émission de télé ce soir en direct et... »

Silvia ferme les yeux, prête à recevoir une nouvelle tempête de reproches :

- « … il avait une photo de nous deux, enfants...
- « Mais nan... »

Son frère s'enserre les avant-bras, toujours en appui contre la porte et pose sa tête dessus tandis que la jeune femme continue et lui explique que la photo n'aurait jamais dû se retrouver là, qu'elle a dû être bougée dans la précipitation de l'organisation car elle n'était plus à la même place que lorsque Corey était assis, ainsi que d'autres détails insignifiants... parce-qu'en réalité, il s'en fout. Lui, tout ce qu'il sait, c'est qu'ils sont dans la merde.

- « Putain... »

Après une petite pause il reprend, lui faisant à nouveau face : 

- « Et donc t'attends de nous qu'on répare tes conneries c'est ça ? Comme d'habitude. Tu crois que j'ai pas autre chose à foutre que de babysitter le père en plus du môme ?  »


Le regard de Silvia vacille.

Dan se rend compte qu'il ne sait pas tout quand il aperçoit Julie baisser les yeux.

« Ne me dis pas que...»

Les yeux écarquillés, il se dit un instant qu'il est parano. Que ça ne peut être ça.

« Ce n'est pas sûr à cent pour cent...
« Putain arrête... Tais-toi.
« ... »

Il hallucine, il n'y a pas d'autre explication. Mais non. C'est encore pire que ce qu'il pensait.

« ... Putain... Avec un putain de camé...
« Ce n'est pas le probl...
« Ta gueule. Juste ta gueule. Tu sais quoi ? Démerde-toi avec lui. Avec eux. J'ai suffisamment à faire avec ta putain photo... S'il lui arrive quelque chose, se sera de ta fau...
« Daniel..., tente Julie.
« ...te. Tu n'en as rien à foutre de lui. TU as couché avec lui sans protection après avoir couché avec Kay. TU lui as confié une photo compromettante. TU assumes. J'en ai plus rien à foutre. »

Silvia accuse le coup et déglutit avec peine.

« S'il vous plaît... Calmez-vous... S'interpose Julie à nouveau.
« Nan, laisse-tomber Julie, Répond Silvia.»


- « Je ne sais pas pourquoi j'suis venue. Je pensais peut-être que tu pouvais pas être pire salaud qu'avant. Je me suis trompée.
- « Putain t'es gonflée... Ne rejette pas la responsabilité sur moi ! Je t'ai dit, répété des centaines de fois de ne jamais te faire prendre en photo !
- « JE SAIS ! J'avais même pas 10 ans d'accord ?! Ce n'était que lui et moi à l'époque ! Je n'avais QUE lui ! C'était UNE photo ! Pour nous ! Pour moi ! Pour me tenir compagnie quand tu n'étais pas là ! À aucun moment je pensais que...
- « Ouais, je sais ça merci. C'est comme avec ta fugue... « Tu pensais pas que Kay allait lui tomber dessus » et ça a failli le tuer !
- «  Parce-que tu as laissé faire !!
- « Il fallait que tu comprennes !! Ta proximité avec Corey était dangereuse pour tout le monde ! Je lui avais dit à lui aussi de prendre ses distances ! Je l'avais dit à Kay aussi, d'ailleurs ! Mais vous n'en avez fait qu'à votre tête et on risque de le payer très cher aujourd'hui. PUTAIN !!! »

Il se retourne et va taper violemment contre le mur mais se retient au dernier moment et son poing arrive sèchement mais au ralenti contre le placo.

Imperturbable, Silvia demande :

- « Je peux rien faire toute seule. Je te pose la question une fois. Tu vas l'aider ou pas ? »

Daniel, la mâchoire serrée, va répondre quand son portable se met à vibrer.



- « Quoi.
- « C'est moi. Je viens de recevoir un job et je me suis dit que ça pourrait t’intéresser.
- « C'est pas le moment.
- « C'est une photo de Silvia quand elle avait 10 ans. Avec Corey.
- « ...
- « Elle circule sur tout le net en guise d'avis de recherche et on vient de me demander de la vieillir pour se rendre compte de ce à quoi elle pourrait ressembler aujourd'hui. »



- « … T'es toujours là ?
- « Oui... Qui te l'a demandé ?
- « Judith Brawd.
- « Manquait plus que ça... Je passe demain dès que je peux. Commence et je t'aiderai à finir.
- « Tu as des nouvelles, toi ?
- « Non. 
- « Ok... T'as une photo d'elle ado ? Ça m'aiderait. 
- « Non. On fera sans. A demain. »


Quand Daniel se retourne, il comprend que sa sœur a saisi la teneur de la conversation. Quand il la voit effondrée et se lamentant sur son sort, il a juste envie de l'attraper et de la gifler jusqu'à épuisement. Au bord de l'explosion, son sang frappant contre ses tympans, il voit défiler devant ses yeux tous les sacrifices qu'il a fait, tout ce que cette histoire lui a coûté. 



























Il le sait, ce soir, leur arrêt de mort a été signé. Les muscles tétanisés, les larmes au bord des yeux, il s'apprête à se jeter sur le lit pour attraper sa sœur par la nuque quand la voix de Julie l'arrête net :

- « Rien n'a jamais été de ta faute. Tu es une victime Silvia. LA victime de toute cette histoire.
- « Et pourtant c'est vous tous que je mets en danger par ma simple existence.... Je... C'est trop tard. La photo circule... Ils vont retrouver Corey et le faire parler. Je... Je dois mettre fin à tout ça... Je dois tout arrêter. Il n'y a que moi qui puisse le faire. Si je disparais, tout le monde sera en sécurité. »


Le sens des paroles de la jeune femme frappe Julie de plein fouet, si bien qu'elle attrape le visage ruisselant de larmes entre ses mains et lui dit d'un ton qui ne permet aucune contradiction :

- « Si tu n'es pas dans le lot Silvia alors ce ne sera pas « Tout le monde ». Et tu prends le problème sous le mauvais angle : il y a d'autres enfants. Te sacrifier ne les sauvera pas. On a besoin de toi. On va trouver un moyen. Les choses se mettent en place lentement, mais sûrement. Regarde-moi ! REGARDE-MOI ! Si tu abandonnes, tout ce que nous avons perdu l'aura été en vain. Ne t'en fais pas, on va s'occuper de Corey. La bonne nouvelle c'est que grâce à toi, il est une star à renommée mondiale. Oaz'Corp ne peut pas faire n'importe quoi avec lui. Ils vont devoir la jouer fine. Et nous ça nous permettra de gagner du temps. »

Silvia se dégage, son squelette ployant sous le poids de la culpabilité : 


- « C'est sans fin... Je ne vois plus de solution.
- « On va y réfléchir ensemble. On prend soin des uns et des autres, maintenant. On est là pour toi et on sera là pour Corey. Tout ce que tu as à faire, c'est rester discrète encore un peu. On va t'aider. D'accord ? »

Ses yeux se plissent en même temps que ses lèvres se tordent de douleur. Julie souffre en même temps. Silvia est plus forte, mais elle est aussi exténuée comme en témoignent ses traits tirés, ses cernes sous les paupières et son regard terne. Julie passe alors un bras réconfortant autour d'elle et lui chuchote des mots rassurants.






Mots auxquels Daniel ne croit pas mais qui semblent malgré tout atténuer la colère qui était à deux doigts de le submerger. Quelques secondes passent ; ses doigts se décrispent, ses épaules se détendent, son rythme cardiaque ralenti. Il prend la mesure de ce qu'il ressent, à quel point Julie lui est essentielle dans cette vie. Il la remercie silencieusement car une fois de plus, elle a empêché la bête sauvage qui l'habite de prendre le dessus.


***















Mais qu'est-ce-qu'elles peuvent l'énerver ces gonzesses. Toujours un pet de travers, jamais contentes, jamais satisfaites de ce qu'on leur donne. Et il a tellement de veine, Victor Lalouche, qu'il doit avoir le pire spécimen de l'espèce dans son école. Heureusement qu'il a autre chose à foutre qu'être assis à son bureau sinon elle viendrait le faire chier tous les quatre matins. Il pense un instant fuir ses quartiers avant de se reprendre et se rappeler qu'il est chez lui. Mais que faire alors pour arrêter de se trouver constamment en face de ce minois désagréable ? Il décide quelques secondes de tout déléguer à Lazlo, avant de plisser du nez de désapprobation : il va tout leur céder avec ses couilles molles.
- « Nan mais vous m'écoutez au moins ?
- « Non Candice...
- « Candy.
- « Non, Candy-Rose...
- « Candy ça suffit.
- « Vous me fatiguez Yellowrock. Je suis à deux doigts de vous interdire l'accès au bâtiment.
- « Vous ne pourrez pas m'empêcher de dire ce que je pense. »

Victor hausse exagérément les sourcils et soupire :

- « Au bout de 5 ans de ce régime je commence à m'en rendre compte, oui. Et je ne vous cache pas que je ne sais pas si j'ai envie de vous supporter les 40 prochaines années.
- « Vous ne réussirez pas à m'intimider... »



- « C'est bien dommage...
- « Parce-que vous savez que je peux apporter beaucoup à cette entreprise.
- « Personne n'est irremplaçable Mademoiselle Yello...
- « On ne dit plus Mademoiselle c'est condescendant et paternaliste. Vous pouvez m'appeler Candy comme je vous l'ai déjà dit. »

L'homme d'affaire a un mal fou à desserrer les mâchoires pour articuler :

- « Personne n'est irremplaçable et vous le savez parfaitement. Sinon vous ne seriez pas là à vous plaindre de la nouvelle.  »


- « On a passé cinq ans... CINQ ans à suivre les enseignements les plus rigoureux, à subir les tests les plus difficiles, les plus éreintants, et l'autre elle a le droit de se pointer comme ça à la sélection des nouveaux vétérans !
- « Eh bien oui. Bonne journée.
- « Mais à quoi elle sert cette école alors ? Si n'importe qui peut se pointer et...
- « Vous savez quoi ? Vous venez de me donner une idée. Je vais ouvrir un nouveau concours et mettre en concurrence les élèves issus d'Oaz'Ac et tous ceux qui souhaitent le passer. Comme ça je suis sûr de ne rater personne ! Et puis j'aurai peut-être à mes côtés des gens reconnaissants de travailler dans des conditions pareilles, plutôt que des pleurnicheuses dans votre genre... »




 - « Là vous voyez, il y a une jeune femme qui va arriver... »




























- « Qui va prendre la mesure de là où elle est. Qui va prendre le temps d'admirer nos travaux exposés, remercier le ciel de la chance qui lui est donnée. Et pendant ce temps-là, vous faites quoi ? Vous me cassez les burnes au lieu d'aller défendre votre place. Allez dégagez maintenant je vous ai assez vue. Et qu'on soit bien d'accord : ce n'est plus la peine de venir quémander quoique ce soit. Désormais vous vous adresserez à votre Nounou et uniquement à elle. Sinon vous être virée, haut potentiel ou pas. »

Victor n'attend pas la réponse de son élève et se lève, ouvre la porte en lui indiquant de la franchir et part à sa suite afin d'accueillir son rendez-vous suivant tout en se forçant à redescendre en pression.

C'est la première fois qu'il la voit en personne étant donné que c'est Lazlo qui s'est occupé de tout. Sur le papier, elle a l'air exactement ce dont il a besoin : brillante et Ré-Ser-Vée. Il a vraiment hâte de s'entretenir avec elle.



Quand elle tourne le regard vers lui, il est instantanément conquis par la candeur qui s'en dégage et la douceur de ses traits. Son œil d'homme à femmes remarque tout de suite que c'est une jolie fille cachée derrière un horrible costume de 1ère de classe. Il se demande ainsi immédiatement si c'est un rôle ou si elle est réellement celle qu'elle prétend être. Il sourit pour lui même : il ne sait pas qu'elle option il préférerait, au final. Parce-qu'il peut autant être excité par les vraies prudes que par les traînées déguisées.
Elle se lève, un peu gauchement, puis lui présente une main aux longs doigts fins et délicats qu'il enserre de la sienne dans une poigne forte et chaude. Il lui sourit aimablement et l'invite à le précéder pour qu'ils se dirigent ensemble vers son bureau, mais aussi pour observer le déroulé de son pas et le balancement de ses hanches.

Le verdict est sans appel et il se sent passablement déçu : il n'y a pas une once d'aura séductrice chez cette fille. Revenu de ses ardeurs, il lui laisse quelques secondes pour observer l'environnement et lance l'entretien : 










- « Je suis vraiment très heureux de vous accueillir en ces murs, Mademoiselle Hemmingen. Mon frère est très enthousiaste à votre sujet, il me tardait de vous rencontrer. Je ne vous cache pas que l'été m'a paru long !
- « Moi c'est depuis que je sais lire que ça me paraît long. »

Victor éclate de rire et voit son intérêt renouvelé :

- « Nous étions fait pour nous rencontrer alors ! Je suis vraiment impressionné par vos résultats aux tests que l'on vous a fait passer. Le niveau que vous avez est même plutôt perturbant... Comment une fille de fermiers de Brindelton Bay peut avoir une telle culture scientifique ?
- « C'est vrai que personne n'aurait parié sur ça à ma naissance. Le fait que je sois née dans une stalle comme un veau me prédisposait plutôt à suivre la trace de mes parents... Ce qui a fait la différence, en fait, c'est l'intérêt de ma mère pour la génétique...
- « Pour le troupeau...
- « Exactement. Elle a commencé par les céréales, toute seule dans son labo de jardin, et puis elle a travaillé avec l'IA3B.
- « Quelle est la formation de votre Maman ?
- « Fermière. Mais elle aurait été une grande scientifique si elle avait pris cette voie j'en suis sûre.
- « C'est amusant... Et vous voilà donc portée sur les sciences...
- « Oui. Dès que j'ai été en âge de vouloir des jouets, mes seules requêtes étaient du matériel scientifique. Ça a été d'abord le petit chimiste, des herbiers... Jusqu'à la lunette astronomique et au plus cher microscope que mes parents ont pu me payer. C'était pas du matériel de pro mais ça m'a suffit un moment quand même.
- « Et qu'est-ce-que vous regardiez dans ce microscope ? Des insectes ? Des fleurs ?
- « Hmmm hmmm... »




Le sourire de la jeune fille se crispe. Il rit et demande :

- « Quoi ? Qu'est-ce-que vous me cachez ?
- « Je peux vous le dire après tout. Nous sommes entre scientifiques...
- « Oui, oui ! Allez-y !
- « De la bouse... Toutes celles que je trouvais. C'était ma passion. »

Victor ouvre des yeux grands comme des soucoupes et se trouve de plus en plus amusé :

- « Des crottes de chien, de chat, de lapin, du crottin de cheval... Hmmmm voilà... »

Sourire crispé à nouveau.
Cette fois, il éclate de rire franchement :

- « Je le sens arriver...
- « Quoi ?
- « Votre secret inavouable...
- « On ne peut rien vous cacher !... Oui eh ben voilà, le caca des humains aussi. Voilà. »

Victor rit à gorge déployée devant le teint cramoisi de sa jeune interlocutrice qui bégaye en tentant de retenir un rire gêné :

- « Mais euh... c'est là qu'il y a le plus de bactéries alors bon... Bah la curiosité est un vilain défaut... Je sais pas quoi vous dire de plus...
- « Mais rien Sasha, rien. Je peux vous appeler par votre prénom ?
- « Oui oui.
- « Rien. C'est merveilleux. Vous êtes faite pour Oaz'Corp à n'en pas douter ! »

Elle baisse les yeux et rougit à nouveau.
Il se mort la lèvre inférieure. Ça y'est. Il craque. Il se demande tout à coup si elle est toujours vierge. Il ne sait pas quoi espérer. Il adore les vierges mais elles l'amusent peu longtemps. Elle relève alors les yeux vers lui et il reprend le fil :

- « Vous avez demandé à être dans le service d'Exobotanique et pas dans celui de génétique... Pourquoi ? »

Ses yeux s'arrondissent et clignent 3 fois. Elle a l'air étonnée de la question :

- « Vous n'avez toujours pas découvert une autre vie extra-terrestre n'est-ce-pas ? En dehors des plantes ?
- « … Non mais...
- « Ouf. Sinon j'aurais changé. La génétique humaine c'est bien mais je trouve ça passionnant de pouvoir s'occuper de vie extra-terrestre. C'est unique au monde. C'est ça que je veux faire.»

Victor sourit avec affection, avec regret aussi :

- « Vu sous cet angle... J'aurais sincèrement aimé vous avoir dans mon équipe... Mais je vais respecter votre choix et suivrai votre carrière avec grand intérêt. Mais avant... »

Son air devient plus grave et le sien aussi : 


- « Il faut que vous fassiez vos preuves face à des concurrents à votre niveau. Je n'ai aucun doute sur vos capacités, mais je ne vais pas vous mentir, la compétition va être rude. Ils sont ensemble depuis 5 ans, plus pour certains, vous allez être le challenger à abattre. Je ne veux pas vous faire peur, mais je pense que vous devez vous y préparer. »


- « J'ai été dans une prépa assez agressive je saurai m'en tirer.
- « J'ai vu ça. Mais les requins de là-bas ont des dents de laits par rapport à ceux d'ici. Ne vous laissez pas impressionner et dégommez-les au test des Vétérans.
- « Les Vétérans... C'est un passage obligé ? »

Victor tique un peu :

- « C'est la porte d'entrée pour le carré final... Pourquoi ne pas viser les Vétérans ? »


- « Je... Je n'ai pas très envie d'enseigner... Je suis plus à l'aise toute seule... »

Il plisse les yeux, songeur.

- « Vous savez quoi ? On verra bien. Passez d'abord cette année, réussissez le concours des Vétérans et on avisera à ce moment là. D'accord ? »

Elle rougit à nouveau et hoche rapidement la tête.
De nouveau attendri, il se lève et dit :

- « Bon, je crois qu'on s'est tout dit pour le moment... »







- « Mademoiselle Hemmingen, vous êtes officiellement une étudiante de l'Oaz'Ac. »

Elle semble émue et se contente d'hocher la tête un timide sourire aux lèvres. Pour la rassurer, il se rapproche encore et pose une main sur son épaule : 


- « Si quelqu'un vous pose le moindre problème, n'hésitez pas à venir m'en parler. Candy-Rose Yellowrock risque de vous mener la vie dure. Si tel est le cas, faites-le moi savoir.
- « Me... Merci.
- « Allez, je vous accompagne ? Je vais vous présenter Iris, c'est elle qui s'occupe des étudiants en dehors des heures de cours. »

Il lui indique de passer devant et vérifie l'ondulation du bassin ; non, toujours rien à signaler. Il se rassure néanmoins en se disant qu'en un an il peut se passer des choses et que si la peste de Candy est fidèle à sa nature, il a des chances de voir régulièrement passer la candide Sasha dans son bureau. Et il compte bien dessous, à terme.






***







- « Nan mais quel midinette cet Arnav quand même !
- « Oh ça va ! Genre t'écoute pas toi ?
- « ... »

Les 4 autres hommes de la table éclatent de rire.

- « Nan mais... Si, c'est pas mal... Mais de là à pleurnicher pour son premier amour perdu... Hey attends le mec il supporte pas de s'être fait larguer, c'est tout.
- « Toi t'as pas regardé l'émission !
- « Si... Mais j'ai mis le son que pour la chanson. »

Nouveaux éclats de rire.

- « Et gna gna gna, t'es où ? Et gna gna gna, pourquoi t'es partie... hey mec si elle voulait être avec toi elle le serait, hein...
- « C'est plus compliqué que ça...
- « Arnav sérieux récupère tes couilles.
- « Tu penses bien ce que tu veux, mais moi j'ai trouvé ça touchant, sa démarche.
- « Que s'est-il passé en réalité ? »

Lazlo Lalouche, le chef du département Xénobiologie d'Oaz'Corp tente de suivre la conversation tant bien que mal mais il sent bien que des éléments lui échappent.
Arnav, le spécialiste ragot du groupe le met à la page :

- « Eh bien Corey, pendant l'émission, s'est adressé à une ancienne petite copine avec qui il a perdu contact pour honorer une sorte de promesse qu'ils s'étaient faite. En gros il lui dit qu'il a fait sa part et que si elle est prête, elle peut le recontacter.
- « Ah c'est romantique ça ! Je trouve ça bien, moi.
- « Oui ! Ça fait hyper longtemps qu'ils se connaissent. Ils ont quel âge sur la photo d'après toi Christian ?
- « Qu'est-ce j'en sais moi ?
- « Tenez Docteur Lalouche. Vous en pensez quoi ?»



- « Alors ?
- « ...»



- « ... Je dirais une petite dizaine d'année... »

Il rend le téléphone à son employé et demande : 


- « Il n'est pas l'heure de reprendre ? »


- « Descendez sans moi je vous rejoins dans une minute.
- « Et voilà ! Pendant que les honnêtes travailleurs vont suer sang et eau, Monsieur Lalouche va faire la sieste.
- « J'srais toi je la fermerais Christian parce-que même en faisant la sieste il est plus efficace que toi...
- « Fayot. »


- « Victor ? »


- « Rejoins-moi dans ton bureau. J'ai quelque chose à te montrer. »


- « Tu ne vas pas en croire tes yeux. »







Commentaires

Eulaline a dit…
Quel chapitre!

Les retrouvailles entre Silvia et Dan sont déchirantes, bouleversantes. Toutes ces choses qui sont dites. L'un et l'autre ont raison. C'est vrai que Dan a sacrifié tellement pour ses sœurs, qu'il a vraiment essayé de donner le meilleur de lui-même, mais a laissé aussi la place à ce passager sombre, intérieur, qui le bouffe, qui l'empêche de respirer. Toute cette colère. Toute ce chagrin qu'il ne parvient pas à dépasser.
Et oui aussi, on le sentait, comme Silvia, à quel point tout lui était douloureux, comme il aurait voulu que tout soit différent.
C'est une situation tragiquement humaine où l'un a vraiment essayé de faire pour le mieux et a causé au final tellement de mal aux enfants qu'il voulait protéger. C'est déchirant.
Voir Silvia, tellement en souffrance aussi. C'est dur, tellement dur. Se sentir de trop, avoir envie de tout claquer, de "partir"... Oh j'ai le cœur brisé.
Et ce petit garçon :/Voilà donc ce petit miracle qui, lui aussi, subit le même destin tragique d'être blessé par celui qu'il aime. Dan. Dan. Dan.Oh et j'ai été si triste lorsque j'ai lu " Il prend la mesure de ce qu'il ressent, à quel point Julie lui est essentielle dans cette vie." c'est une parole de raison plus que d'amour. Et ça me brise ... :/

Bon, les Lalouche... :/ Il y en a un qui est plus à vomir que l'autre; mais on sent quand même qu'ils sont faits du même bois, tremblants à l'idée de ce qui serait si Silvia apparaissait.
Oh petite louloute... une vie à fuir les autres, à craindre pour sa vie et pas seulement à cause des autres mais la maladie qui la ronge aussi (re-sanglote)

Oh et j'adore l'idée de cette école, il me tarde de découvrir ce que tu nous prépares avec ces supers élèves HP, les intrigues tout ça. Miam.

Bref, j'ai a-do-ré.
Merci merci pour toutes ses émotions, quel bonheur de te lire. ♥♥



PS : Quelle audace de débuter un chapitre intitulé "la chasse est ouverte" sur une illustration d'une chasse d'eau. J'ai adoré ♥ :D !


Agathe2013 a dit…
Ah, j'avais un pressentiment sur le petit Téo. C'est donc bien le fils de Silvia. Par contre, pour le père on a encore un doute apparemment. Enfin toi seule le sait ^^.

Quelle douleur que ces retrouvailles entre Dan et Silvia. Et quel gachis. je me demande s'il y aura quelque chose à réparer dans leur relation.
La jeune femme sait qu'elle est le point focal de tout cela, qu'elle peut en effet mettre en danger tout ceux qui la cotoient. Que c'est lourd à porter pour de si fragile épaules. Je comprends qu'elle craque. Heureusement Julie est là pour la soutenir.

Retour chez les Lalouche. Bon, c'est pas nouveau je déteste Victor ! (par contre, il a fait un régime non ? Il était pas un peu plus gros ? ^^) Je suis intriguée par mademoiselle Hemmigem (Haut potentiel, elle me rappelle mon Emma^^). Est-elle vraiment ce qu'elle prétend être ou joue-t'elle un rôle ? Je suppose que ce personnage n'est pas anodin, attendons la suite.

Il y a beaucoup de questions que je me pose encore, surtout sur l'origine de la "maladie" de Silvia. Qu'est-ce qu'Oaz'Corp a traficoté avec les bébés ? Est-ce une origine extra-terrestre ? Et est-ce qu'il n'y a vraiment pas d'espèces sentientes là-haut dans l'espace ? XD oui, cela fait beaucoup de questions.

En ce qui concerne la longueur du chapitre cela ne m'a pas gêné du tout, au contraire. :)

Je suis encore et toujours impressionnée par la maîtrise de tes personnages et de ton histoire, que cela soit les meet, les vidéos, Nadia ou le commencement. Quel vaste plan de faire évoluer tous ces personnages pour arriver au but de ton histoire.
Je te dis à la semaine prochaine pour la suite :)
GGO a dit…
Eulaline : Oui c'est dur... C'est de la faute de personne finalement, c'est la situation qui est merdique... Chacun a fait ce qu'il a pu avec les moyens qu'il avait... :/ Et ça n'a pas suffi...

Pour la phrase que tu as relevée, ça prouve encore une fois que tu es très intuitive. ;)

Pour le PS : Haha c'est un don ça Madame. L'à-propos 😂

Merci de vivre comme tu le fais mes écrits, c'est tellement gratifiant... Merci beaucoup. :)



Mumu : Oui tu l'avais pressenti ! :D Mais ce petit avait 3 origines possibles, on verra ça plus tard. Mais je n'ai pas voulu faire trop de suspens là-dessus, j'avais trop de choses à régler XD

Oui, heureusement que Julie est là ! Elle a été un soutien indispensable à la fois pour Daniel et pour Silvia depuis qu'ils se connaissent.

Pour Victor oui, il a fait un ptit régime. Môsieur est un séducteur et il ne se plaisait plus. XD Oui, il aime se séduire lui-même :D

Eh oui, Oaz'Ac est une école d'ingénieur pour surdoués, normal que tu y penses :D Et oui, on va revoir Sasha :)

Je suis contente pour la longueur du chapitre. C'est un peu chaud de tout reprendre sans que ce soit lourdingue.

Merci beaucoup pour ton retour, ça me fait très plaisir. Et merci d'être toujours au rendez-vous. ❤
Pythonroux a dit…
Non mais il est où le chapitre suivant ???? Chuis trop hippé là ;)

Superbe chapitre, qu'est-ce qu'on en apprend comme nouvelles... Téo, Silvia, Corey, Kay tout ça tout ça. J'adore :D

Dan, fermes ta bouche, c'est toi tout seul qui a "gâché" ta vie. Tu t'es tout seul laissé aveugler par ta colère et ta vengeance. Mais c'est tellement plus facile de rejeter la faute sur ses petites soeurs...

Arnav, j'ai le droit de vouloir te tuer ? Tu te rends compte de la catastrophe que tu as mis en route là... GRRRRR

Et les Lalouche, toujours aussi "flippant"

En bref, j'ai aimé quoi :)
GGO a dit…
Oh mon ptit Python ça me fait trop plaisir ton commentaire remonté comme un coucou suisse ! 😊

Haha je t'imagine en train de boxer pendant que tu écris c'est trop chouette !

Merci pour ce retour, ça fait du bien. :D
Fanfani a dit…
Pfiou... I am toute tournebouled ! D'abord avec ces retrouvailles aux forceps entre Dan et Silvia. C'était clairement pas les meilleures circonstances pour que ça se passe bien. Heureusement que Julie est là pour arrondir les angles. Mais j'ai de la peine pour elle, déchirée entre un secret bien gardé et une famille où elle a une place étrange... ni tout à fait mère, ni tout à fait épouse aimée pour qui elle est mais pour l'apaisement qu'elle peut apporter aux maux de son compagnon. J'ai du mal pour elle ! Comme j'ai mal pour Téo, Dan et Silvia. Quel mic-mac !
Et puis il y a Oaz'corp et ses odieux personnages et mystères. J'ai hâte d'en savoir plus à leur sujet et sur leur rôle dans la destruction de familles telles que celle que nous venons de voir souffrir.
Je ne sais pas si je vais avoir l'énergie de lire la suite dans la foulée, c'était tellement intense ! Les captures, le texte, les informations, les émotions... tu ne nous ménages pas didon \o/
GGO a dit…
Fanfani Ah, Dan et Julie, c'est une histoire dans l'histoire ! On va découvrir cela au fur et à mesure. Il y a un passé, un présent, et un futur... Et effectivement, tu as bien saisi la nature de la relation qui unit Daniel à Julie.
Merci pour ton retour, et j'espère ne pas te faire déprimer 😬 ❤
Nicole(Cedric13) a dit…
Je ne connaissais pas tes premières histoires ni tes personnages mais là j'ai été accroché par le mystère qui les entoure .
Bravo pour tes images et le texte , tu écris très bien :)
Je te le redis ta vidéo d'introduction est superbe
Nicole
GGO a dit…
Nicole Oh quel plaisir de te voir ici Nicole ! Merci beaucoup ! Et puis c'est un bien gentil message que tu m'écris là... Merci du fond du cœur !