9. Quand le passé entrave le présent...








- « Tu veux venir courir avec moi Juliana ? »

- « Oh non j'suis bien là...
- « Cela fait longtemps que nous n'avons pas couru ensemble...
- « Nan mais Maman il fait encore super chaud... Viens-là plutôt. On est bien là. »

Julie pousse un petit soupir. Après tout, ce n'est pas si souvent que sa fille lui propose de passer du temps avec elle.
Elle passe donc le petit portail et vient s'asseoir au bord de la piscine.

- « Tu devrais pas courir autant, Maman.
- « Ah bon pourquoi ?
- « Mais parce-que t'es trop musclée. On dirait que vous faites un concours avec Daniel. Sauf que maintenant il te regarde plus.
- « Euh... Quoi ? »

Le sourire de Julie s'est figé sur son visage.

- « Bah oui c'est moche. Alors que t'es tellement belle. »

Elle essaie de traiter les deux informations en même temps mais une troisième l'inquiète davantage : sa petite fille, son bébé, avait non seulement remarqué les regards de Daniel mais également le changement qui avait eu lieu ?

- « C'est... C'est plus compliqué que ça... »  se défend-elle finalement, mal à l'aise.

Elle sait bien qu'à 17 ans, Juliana n'est plus une enfant. Néanmoins, elle avait toujours considéré son éveil à la sensualité comme étant dans une sorte d'univers parallèle, étanche au monde des adultes, à ce qu'elle-même pouvait vivre. Julie a l'impression d'avoir reçu un seau d'eau sur la tête. Si sa fille a perçu cela, qu'a-t-elle perçu d'autre ? Elle aimerait engager la conversation avec elle mais Téo n'est pas loin, relativement bruyant ; elle remet donc cela à plus tard, à un moment plus propice à ce type de discussion. Le moral en berne, elle se lève pour rentrer quand sa fille s'adresse de nouveau à elle : 


- « Le prends pas mal, Maman. C'est pas comme si t'avais de la cellulite. Ça, ce se serait un problème. Là faut juste que t'arrêtes de t'entraîner comme si tu voulais participer à un concours de bodybuilding. »

A nouveau, Julie a la chique coupée. Depuis quand sa fille est devenue si... superficielle ? Elle se dit alors qu'il ne va vraiment pas falloir tarder pour avoir cette discussion.

De retour dans sa chambre, elle fixe le miroir quelques secondes avant de s'en approcher, lentement. Ses épaules s'affaissent quand elle voit son reflet.


Ce sont ses jambes qui la dépriment le plus. Mais ce qui l'effraie, surtout, c'est qu'elle ne s'est pas vue se transformer. Elle est aussi passée à côté de l'évolution de Juliana, quand celle-ci a besoin plus que jamais d'être accompagnée. Elle s'approche de la glace et passe ses doigts sur son visage ; le long de ce qu'elle pensait être des premières rides mais qui ont l'air de s'être ancrées durablement... 42 ans... Qu'a-t-elle fait de ces 10 ans qui viennent de passer ? Elle a le tournis en pensant que 10 ans se sont écoulés et qu'elle n'a absolument rien construit de réel, de durable. Le temps lui a filé entre les doigts, elle a l'impression d'avoir loupé une marche. La sensation vertigineuse qui accompagne cette pensée est accentuée par le sursaut qui la surprend lorsque Daniel pénètre dans la chambre. 


Lorsque leurs regards se croisent, il y a un petit moment de flottement ; la course de Daniel est ralentie et ses yeux se font interrogateurs devant son expression qui doit certainement être celle d’une gourde. Qu'a-t-elle à le fixer de la sorte ?

- « Quelque chose ne va pas ? »


C'est une très bonne question. Et en effet, elle est contrariée : elle ne s'est jamais sentie aussi paumée que ces derniers temps. 

- « Non, ça va. J'ai été surprise c'est tout... Et je pensais à Juliana qui grandit, à ce que je vais lui dire lors de notre prochaine conversation... Bref... J'étais dans la lune. »


Elle lui sourit pour le rassurer ; un sourire doux, plus tendre et davantage en attente d'un retour qu'elle ne l'aurait souhaité.

- « Je prends mes affaires et je retourne dans la salle de bain. »

Cette pudeur, toujours. Au début, elle lui en était reconnaissante. Puis elle avait trouvé ça touchant. Et là, tout à coup, cela l'agace ; comme s'ils en étaient encore là. Mais elle ne dit rien et se détourne tandis qu'il fouille dans l'armoire.


- « Tu as besoin que je fasse autre chose ? Je retourne bosser j'ai une commande à terminer.
- « Non, c'est bon.
- « Je rentrerai tard.
- « D'accord. Mais il va falloir qu'on l'ait, cette conversation... Et...
- « Je sais. On l'aura. Très rapidement. Mais pas ce soir. J'ai besoin de me vider la tête. »


Il quitte la pièce et elle reste là, sa phrase inachevée en travers de la gorge : « Et j'aimerais qu'on parle toi et moi, de toi, de moi, de nous... ».




***




La nuit est tombée et pèse lourd sur les épaules de Julie. Les tâches quotidiennes menées à bien, elle s'était trouvée désœuvrée. Seule. La présence de Daniel lui manque ; cette aura qu'il dégageait les premières années et qu'elle a étouffé car à l'époque cela lui faisait peur. Elle avait tout fait pour que leur relation reste professionnelle pour certes ne pas hésiter en cas de décision difficile à prendre, mais aussi pour ne pas avoir l'impression de trahir la mémoire de Mario. Au final, cette entreprise est un échec cuisant. Car aujourd'hui elle serait tout à fait incapable de le sacrifier et elle se rend bien compte qu'il est plus qu'un collègue... ou qu'un partenaire sexuel. 
Elle soupire. Elle jure. 
Elle retro-pédale trop tard.
Elle pense à ce pauvre Téo qui attend des réponses, dont certaines qu'il ne s'est même pas posées. 
Il faut absolument que le frère et la sœur adoptent des positions moins extrêmes. Il faut absolument qu'ils trouvent un terrain d'entente sur lequel pourra évoluer le jeune garçon en sécurité et trouver sa place dans cette équation complexe.
Un sursaut lui fait attraper son téléphone et composer le numéro que lui avait donné Silvia lors de son passage.

Ils doivent se réconcilier. C'est une nécessité absolue pour Daniel, pour Silvia, et pour Téo. Elle doit trouver un moyen de les rapprocher ou à défaut d'empathie, c'est la rage qui ruinera tout.









Au bout du troisième enclenchement du répondeur, Julie se fait à l'idée que Silvia n'est pas disponible. Elle espère que c'est ce dont il est question et non pas un refus de la jeune femme de lui parler. Parce-qu'il faut vraiment qu'elles discutent. Qu'elles recréent un lien. Toutes deux avaient toujours éprouver une certaine affection l'une envers l'autre, mais surtout elles savaient qu'elles pouvaient se faire confiance. Du moins, c'était le cas avant. Qu'en est-il aujourd'hui ? Quelles conséquences avait eues sont exil sur cette relation ? Mais surtout... sur Silvia ? Une fois assurée qu'ils n'allaient pas laisser tomber Corey, elle ne s'était pas attardée, remettant à plus tard la conversation tant désirée par Julie, celle qui lui aurait appris ce qui lui était arrivé et ce qu'elle faisait actuellement ; comment elle survivait.

Julie se laisse lourdement glisser sur le dos. Il devient de plus en plus difficile de discerner ce qui relève de la réalité ou... de ses pires cauchemars. Parce-que jamais, jamais, elle n'aurait pensé ressentir cette solitude dévorante à nouveau. Elle qui avait tant fait pour s'en préserver...






***





La journée a été éprouvante pour Nadia. Son ventre se serre en pensant à la nuit qui arrive. Ces derniers temps elles n'étaient guère reposantes du fait de ses cauchemars qui prenaient à nouveau de l'ampleur. Elle pensait en avoir terminé avec ça, pourtant. Mais force était de constater que le cocon rassurant qu'ils avaient bâti Fabien et elle ne suffisait plus à contenir l'oppression exercée sur elle par son nouvel environnement. Et le pire, c'est qu'elle l'avait bien cherché. A San Myshuno, avec lui, elle avait tout.

Ses yeux, ses bras, sa bouche.



Avec lui, elle se sentait aimée de la façon la plus entière qu'on puisse accorder à quelqu'un. Et de fait, elle se sentait en sécurité. Le savoir proche d'elle, toujours à portée de peau, lui donnait le courage de chaque jour travailler plus dur, de vaincre sa peur d'échouer. Ici, toute seule, elle avait l'impression de ne valoir plus rien. Où était passée cette sensation de plénitude qui l'habitait alors ?



Alors qu'elle monte les marches pour atteindre son appartement, elle s'autorise à se poser la question qu'elle avait refoulé jusque là : n'est-elle pas en train de tout gâcher ?

La clé dans la serrure, elle ouvre la porte avec une seule idée en tête : se jeter sur son lit et se laisser aller. Tout ça, c'est trop. Combien de temps va-t-elle tenir ainsi ? Tout à coup, l'accident de Sen lui revient en mémoire. Tout peut changer en une seconde. Et si demain elle n'était plus là ? Et si... 

Sa pensée se fait percuter en même temps qu'elle se fait plaquer au sol.

Désorientée, aveuglée par l'obscurité de la pièce, elle sent un corps puissant la chevaucher, lui bloquer les jambes et lui enserrer brutalement la gorge.





Elle se débat comme elle peut mais ses mouvements sont limités et elle n'a pas suffisamment de force. La panique la gagne, la fige quand elle reconnaît le visage au-dessus d'elle, puis l'envahit complètement.

- « Un son et je te réduis au silence pour de bon. »

Elle se rend compte qu'elle n'a même pas pensé à crier. Tétanisée, elle lui offre des yeux effarés et il en semble satisfait.

- « Sale petite garce... Tout ce temps tu savais ton frère et ta sœur dans le coin et tu n'as rien dit. »

Elle tente de nier mais il la coupe :

- « N'essaie même pas de dire le contraire. On sait tous les deux que tu étais au courant pour ta sœur. Alors tu vas tout me raconter. Depuis le début... Où sont-ils ? Où sont tes parents ?! »



- « … Je... Je ne sais pas... 
- « Tu es une menteuse. Comme ta putain de mère. Parle ou je ferai en sorte que tu ne parles plus à personne. Maintenant que je sais où trouver ton frère je n'ai plus besoin de m'embarrasser avec une pâle copie comme toi. » 

Nadia ouvre à nouveau grand ses yeux d'effroi, ce à quoi il répond en frappant le sol de son poing droit à 2 millimètres de sa tête : 

- « Oui, je sais où le trouver sale petite conne. Je suis  flic, bordel de merde. Donc je sais aussi qu'il était avec votre petite sœur aux Terriers. Du moins jusqu'à ce qu'elle disparaisse après qu'elle ait été impliquée dans l'agression de son petit copain. Encore un pauvre gamin qui s'est fait retourner la tête par une gonzesse. Donc tu vas répondre à mes questions, et ne t'avise pas de mentir... Où es ta mère ?! Comment ta petite sœur a survécu ?

- « PARLE ! COMMENT TA SŒUR A SURVÉCU ?! ELLE ÉTAIT MORTE ! »

- « JE N'EN SAIS RIEN ! JE NE SAIS RIEN EN CE QUI CONCERNE MA SŒUR ! ET POUR MON FRÈRE C'EST PAREIL ! IL HABITE EN FACE DE CHEZ MOI ET NE M'A JAMAIS ADRESSÉ UN MOT !
- « ... En face ?  »

La poigne se relâche légèrement sous le coup de la perplexité de son assaillant mais ce n'est pas pour autant que Nadia s'autorise à reprendre son souffle. Pourquoi a-t-il l'air surpris ? Aurait-il prêché le faux pour avoir le vrai ? Elle se remet à pleurer en s'apercevant qu'elle est bêtement tombée dans son piège et qu'elle lui a offert son frère sur un plateau.
Gerold, lui, est ailleurs, complètement étranger à ce qu'il se passe sous lui. Il semble perdu. 
Nadia, aveuglée par ses larmes et étouffée par sa morve, tente de se mettre sur le côté pour mieux respirer mais il la bloque toujours entre ses cuisses.


Il semble alors se rappeler de sa présence et lui jette un regard mauvais : 

- « Je te préviens Nadia. Tu me mens une fois. La deuxième je te mets une balle et je t'enterre dans le désert. Tu es prévenue. »


Il se relève en un seul geste et sort de l'appartement en fermant la porte derrière lui.
Paralysée, elle attend qu'il soit arrivé en bas pour oser se retourner et respirer convenablement, du moins autant que sa gorge endolorie le lui permet. Tremblante de tout son corps, elle se recroqueville en chien de fusil et laisse traîner son regard au travers de ses paupières à moitié closes. Elle se rend compte alors qu'il a complètement retourné son appartement. Une terrible angoisse la saisit alors et lui fait serrer ses jambes contre elle. À bout, elle éclate en pleurs en réalisant que ses cauchemars ont transcendé leur dimension pour envahir la sienne.






















Commentaires

Mauy a dit…
Voilà, j'ai lu, bien installée sur un grand écran, et pas sur le téléphone où les images sont trop petites !

Je n'ai pas commenté sur les 2 ou 3 derniers chapitres, parce que je sentais que quelquechose allait poper, mais je n'arrivais pas à définir d'où... Et c'était malaisant.
J'avais bien pensé à Gérold, mais pas comme ça, pas aussi violemment, pas aussi "brèvement" si je puis dire, car la scène est courte, mais extrêmement intense.

On ne sait pas tout sur Gérold, mais apparemment il est bien plus impliqué qu'on ne le pensait. Ses réflexions sur la mère de Nadia ? Menteuse ? Insinuer qu'elle ne serait pas morte ? Et puis simplement partir sans avoir une "vraie" conversation avec Nadia ? Pour aller directement s'en prendre à Dan sans doute ?

Et toi GGO qui nous laisse comme ça encore pendant 1 semaine, peut-être plus !!?? Comment est-ce que tu peux nous faire ça !

Bon j'en reviens à l'un de mes premiers commentaires depuis le début de cette partie : Dan et Nadia se sont vus, se sont sans doute engueulés. Mais au point de ne même plus s'adresser la parole ? J'avoue que sur ce coup là j'aurais tendance à blâmer Dan... Mais bon, je vais attendre la suite, je suis assez persuadée qu'on aura un flashback ou au moins un résumé assez détaillé de leur "retrouvailles". j'ai peut-être tort, mais j'ai l'espoir.

Pour en revenir à Julie, qu'elle se rende compte du temps qui a passé, sa fille plus "si jeune" etc. Et voir Dan sortir de la douche comme un jeune éphèbe... On dirait qu'elle a vieillit mais que lui est en quelque sorte figé dans le temps... Je ne sais pas comment trop expliquer, mais physiquement, il n'a pas l'air d'avoir vraiment vieillit, alors qu'elle oui...

En tout cas GGO, chapeau bas, c'est toujours aussi prenant, et je dirai même qu'il y a une vraie évolution dans ta façon d'écrire et de mettre en scène ! C'est flagrant, et c'est extraordinaire !

Vivement la semaine prochaine !

Eulaline a dit…
Quel chapitre encore :o

Julie et Juliana
Alalala, les ados, ils ont vraiment la manière de mettre le doigt là où ça démange. On a à peine eu le temps de dire ouf qu'on se rend compte à quel point ils peuvent être lucides sur le monde des adultes et nos propres vies et comportements :D
Si la vérité ne sort plus de leur bouche, bah non, ce ne sont plus des enfants, ils ont le don de poser les mauvaises questions, enfin, les bonnes... je me comprends :D
Julie
En bonne adulte qui se respecte juge que le problème, c'est Juliana. Mais qu'elle est donc superficielle, il va falloir en discuter, toutes les deux. Et pourtant... ce n'est pas que la jeune fille ait grandi, ce n'est pas qu'elle est superficielle, si on réfléchit à sa remarque se pose la question de l'apparence de Julie qui met toute son énergie à son corps, à le modeler, à lui donner une apparence oui. L'exact reflet de ce qu'est sa vie: l'apparence sans profondeur.
Julie et Dan
(bon d'abord pour Dan torse poil, ça fait toujours plaisir :D - mon côté ado et superficiel s'en régale :D )
Conversation remise à plus tard... encore :/ Quelque part, je me dis que ce n'est peut-être pas plus mal même si j'aimerais bien plaquer Dan sur une chaise en lui sifflant dans les bronches que plus tard c'est maintenant ... *lève les yeux au ciel*
Silvia
aaarrfff... j'aimerais tellement savoir ce qu'elle fiche, elle aussi *sanglote* mais oui, je sais : un peu de patience :o
Nadia ♥
Ce moment de lucidité totalement déchirant, ma tête qui lui dit: "mais oui, un bon petit dodo sur cette question si importante : "N'est-elle pas en train de tout gâcher?" et moi qui hurle toute seule: "mais si, tu es en train de tout gâcher mais il n'est pas trop tard. Dodo et demain tu claques tout et tu pars rejoindre ton amoureux!"

Et voilà, l'aut' qui gâche tous mes plans, Monsieur G.:
Nadia et Gerold
Si j'avais senti l'amertume et la colère de Gerold, je n'avais pas mesuré à quel point il s'était laissé entraîner dans la vase et la violence, notre policier :/ Je m'en veux à présent. Je n'imaginais qu'il en arriverait à une telle violence et une telle menace. Il a perdu la tête, la raison et tout sens des réalités.
Que cette scène est magnifique, intense, belle dans son horreur, je ne m'en remets pas. Il y a emportement et emportement. Si je peux comprendre qu'il ait été en colère lorsqu'il a réalisé que Nadia ne lui disait pas tout, lui avait tu quelques éléments essentiels de l'histoire, comme le fait que Silvia ait survécu, que Dan ne soit pas aussi loin qu'il ne le pensait, en venir à cette extrémité, avec une telle violence. Cela me laisse sans voix. Je pensais que Max représentait la plus grande menace, Sharon la porte des enfers... il va falloir à présent compter avec la folie de Gerold.
C'est magnifique.

Encore tellement merci pour toutes ces émotions, cette envie de m'agacer contre tes perso, de les réconforter aussi, de leur mettre quelques taquets aussi, j'avoue :D ... Quelle lecture! Merci merci ♥♥

PS : si tu pouvais souffler à Anjana de vraiment rester en dehors de tout ça comme lui a conseillé Dan, ça me soulagerait vraiment :o




Agathe2013 a dit…
J'ai l'impression pour Julie, qu'elle sort d'un long sommeil, tel la belle au bois dormant... Serait-ce le retour de Sylvia qui l'a finalement réveillé ?
En tout cas, la "pique" de sa fille a réussi son coup : cela a permis à Julie de se remettre vraiment en question.
Et peut-être qu'un jour elle arrivera vraiment à parler à Dan... *yeux au ciel*

Bon, si tu as d'autre images de Dan en petite tenue je suis preneuse XD.

Monsieur Gérold. Rien à dire mais un parpaing sur sa tête serait pas mal...
Il y a une chose que je ne comprends pas : les parents de Nadia sont morts. Pourquoi cherchent-ils à savoir où ils sont ? A moins qu'il n'ait jamais été au courant de leur mort. Cela parait difficile à croire quand même.
En tout cas, si Nadia est "légèrement" obsédée par sa quête, Gérold c'est pire que ça. Il a atteint le point de non-retour et l'asile psychiatrique à bref échéance. A moins qu'on lui colle une balle entre les deux yeux un de ces jours...

C'est vraiment une lecture où tu lis en apnée et où tu as envie de secouer les persos pour leur éviter de faire le mauvais choix. Mais non. Tu es obligée de voir leur déchéance jusqu'au bout.

Et je rejoins Eulaline : qu'Anjana reste un rayon de lumière dans toute cette noirceur ♥
GGO a dit…
Mauy Oh merci pour cette attention ça me fait tellement plaisir !

Pour Dan et Nadia, je suis vraiment désolée, leurs retrouvailles sont vraiment un non événement. Il lui a dit tout ce qu'il avait à dire quand elle était venue le voir ado... Pour lui il ne veut la mêler ni de près ni de loin à ce qu'il vit. On reparlera de ses motivations un peu (non en fait beaucoup ^^") plus tard. Navrée, je sais que c'est frustrant TT

Pour Julie, en fait je suis un peu limitée pour faire vieillir Dan sans pour autant qu'il paraisse avoir le même âge que Julie qui a dépassé la quarantaine quand lui a tout juste 35 ans. Pour mon jeu j'ai déterminé l'âge adulte à 40 ans. Et puis ça correspond bien, finalement, à leur état d'esprit : Julie se rend compte que le temps passe quand Dan se sent bloqué dans le temps. J'espère que mes explications te satisfont. :)

Merci beaucoup pour mes progrès ! Il me semble aussi que j'ai évolué depuis le tout début donc je suis contente s'il n'y a pas moi qui le pense XD

Un grand merci pour ton implication Mauy <3




Eulaline : Ah oui, la pauvre Julie est à des années lumières de ce qu'il passe dans la tête de sa fille... Et pas uniquement en ce qui concerne son éveil à la sensualité... Maintenant qu'elle a mis la tête hors de l'eau elle va se prendre quelques retours de manivelles... :/

Dan : uhuh ( le prochain chapitre va te faire plaisir, alors :D)
Quant à lui souffler dans les bronches, ce n'est pas du tout dans les intentions de Julie qui à l'heure actuelle ne cherche qu'une chose, le garder près d'elle, ne pas qu'il s'échappe. Donc elle ne va pas l'asperger de vinaigre, vois-tu... ( je me marre toute seule à mes pensées que je ne peux te dévoiler). Mais sinon oui, on est d'accord, il faut l'avoir cette discussion, et le plus tôt est le mieux parce-que les choses s'accélèrent... ^^"
Pour Jérôme Gerold, c'est sûr que c'est une personnalité complexe. Ce n'est pas quelqu'un que les gens apprécient. Son manque d'empathie est très problématique. Et son histoire perso, sur laquelle on reviendra, a fini le boulot pour en faire un psychopathe. Oui, il y en a beaucoup dans mon histoire ^^"

Pour Anjana je ne peux rien promettre :( Je ne serais pas capable de respecter un "Maman, reste en dehors de mes ennuis stp" ^^"

Merci merci merci pour tes commentaires toujours si passionnés, et merci d'être aussi une ado de 15 ans de temps en temps. Ça me donne l'impression qu'on peut faire des soirées pyjama à glousser ensemble XD



Mumu : C'est exactement ça. Julie avait la tête dans le guidon, obnubilée par la tâche qu'elle s'est imposée, se coupant du monde réel. Le retour à la réalité ne va pas être simple pour elle.
En réalité, c'est la crainte de la disparition de Silvia qui lui a mis un coup : Rog ne s'était jamais éloigné d'elle donc son retour en tant qu'animal errant était très inquiétant. Cet événement a brisé le charme, en quelque sorte, forçant son cerveau à reconsidérer la situation. Ce qui est un peu difficile après tant d'années avec des oeillères.

Rdv chapitre 10 ma ptite dame ! :D

Oui, Gerold a atteint un autre niveau... Et c'est un bien sacré programme que tu lui réserves XD Mais évidemment je te comprends.

Pour les choix, ils sont tous le résultat des chemins qu'ils ont choisi. la question est de savoir jusqu'où ils vont rester victime des événements.

Un grand merci à toi Mumu pour ta présence et ta réactivité qui font toujours chaud au coeur.
Pythonroux a dit…
Alors deux choses :D

La première, je savais bien que Gerold était un gros enfoiré mais je ne pensais pas que c'était à ce point là.
Comment il a fait pour rentrer dans la police avec un grain pareil et le pire, y rester. C'est dingue comme un pervers narcissique peut faire ce qu'il veut.... Il est très intelligent et une fois arrivé au poste désiré, il a fait en sorte qu'on l'oublie.
Encore une personne machiavélique.

Et la seconde, c'est cette pauvre Julie. Elle qui voulait rester seule et "sans attache" pour pouvoir venger son mari. Elle se retrouve amoureuse d'un "outil".... Et avec un petit garçon qui n'est pas le sien mais qu'elle aime beaucoup.
La vie est vraiment trop cruelle avec elle.

Et je vais mettre un troisième mot quand même, je pense que l'on a définitivement perdu Nadia. Même si elle n'avait jamais fait confiance à Gérold, là, il a fini par la détruire ou pas loin. :(

Merci, merci, merci pour cette histoire très belle.
GGO a dit…
Pythonroux Le propre du pervers narcissique c'est de passer pour ce qu'il n'est pas (et d'isoler sa victime) donc easy pour lui... :/

Oui c'est ça pour Julie, elle est tombée amoureuse de son outil XD C'est horrible ^^"

Pardon pour Nadia, je sais que tu es très attaché à elle. :(

Merci à toi <3