10. L'opportuniste























***












































La peau ruisselante de sueur, les narines dilatées, Daniel écarte rageusement une mèche trempée de ses yeux. L'effort qu'il vient de fournir fait siffler ses oreilles et le force à ouvrir la bouche pour haleter. Il titube légèrement et sursaute lorsqu'une voix l'interpelle :


- « T'as fini ? »


Il presse fort ses gants contre ses paupières, tentant de ravaler expressément ses larmes d'épuisement.


- « On peut parler ? »


Il soupire. Il n'aime pas parler. Il n'en peut plus de parler. À chaque fois, la fatigue qu'il ressent au quotidien lui pèse davantage après chaque discussion. À chaque fois, de nouveaux problèmes à résoudre. Il a tellement envie de tous les envoyer chier. De se laver les mains de tout ça. Mais il ne le fait jamais. Il se répète qu'il le fait pour sa sœur, pour ses parents... mais au fond, n'est-il pas juste terrorisé à l'idée de perdre l'unique but qui lui reste ?


- « Dan ? »


Il soupire, encore. Ouais... Le bon petit soldat qu'il est sait ce qu'il a à faire.





- « Ça va ? »


La réponse fuse, automatique :


- « Oui. »


Il sait néanmoins qu'elle n'est pas dupe.


- « Toi aussi ça te paraît long, hein ? »


Le ton a changé. Elle se le permet, quand ils sont tous les deux. Et s'il n'aime pas ça, il ne peut empêcher son dos de se voûter, comme si son corps le suppliait de se laisser aller.


Sa tête néanmoins ne perd pas de vue qu'elle cherche à tisser un lien. Ce n'est pas la première fois et cette répétition l'embête. Parce-qu'il n'en veut pas.
Elle tourne le regard vers lui, le scrute, puis pivote complètement tandis qu'il se redresse, comme pour maintenir une distance réglementaire : 


- « Tu peux me parler, tu sais...

- « Je n'en ai pas besoin. »

Elle pouffe.


- « Tu parles. T'es une cocotte-minute prête à exploser.
« ...
« Je ne vais pas te mentir, ça m'a un peu étonnée... ça avait l'air assez solide entre toi et Julie... »

Il déteste ce qu'il ressent. Un chaos intérieur qui mélange tous les mots qu'il voudrait dire avec ceux qui ne doivent pas sortir. Il est perdu. Il ne sait même plus quoi penser. Devant son silence la jeune femme enchaîne :


- « Je commence vraiment à être fatiguée... Je ne vois pas le bout. C'est l'hémorragie. Tous ces morts... toutes ces rancœurs... Et maintenant cette méfiance que l'on va avoir les uns envers les autres à cause de Sharon... On a plus que jamais besoin de rester soudés. Je sais bien que tu es un être solitaire, Dan... Mais quand tu te dis que tu n'as besoin de personne, tu te trompes. Je l'ai longtemps pens... »


- « Ce n'est pas pareil.

- « Ah bon ? Tu n'as pas été impliqué de force dans tout ce bordel ? »

Elle a redressé le buste, le ton monte :


- « Tu n'as pas été obligé depuis ta plus tendre enfance de réprimer tout ce que tu étais pour embrasser la cause d'une autre ? Tu n'as pas été sacrifié par tes propres parents pour l'accomplissement de leur vengeance ? »


- « Arrête de prétendre que nous sommes différents. Nous sommes les seuls qui ne sont pas là par choix. Nous sommes les seuls sur qui tout repose. Nous sommes les seuls à avoir subi et subir encore la tyrannie du sort et de nos sœurs. Je sais que tu es fatigué Daniel, parce-que je le suis. Je sais que tu es seul, parce-que je le suis. Mais nous sommes dans le même bateau, tous les deux. Dans le même canot de sauvetage. Et on ne pourra pas dériver comme cela indéfiniment. Il va falloir reprendre les rames, à un moment. Et j'aimerais qu'on discute de la direction à prendre. »


Lentement mais sûrement, la main de Jane glisse vers la racine de sa cuisse. Il frissonne mais refuse de montrer qu'il est troublé :


- « Qu'est-ce-que tu fais ? »




- « Je te propose une alternative. »


Elle s'approche encore, son parfum envahit l'espace, son espace, tandis que son bassin frotte contre ses cuisses en se frayant lentement un chemin vers son entrejambe.


- « J'en ai marre de tout subir. De coller à ce que l'on attend de moi. De mettre de côté ce que je désire depuis si longtemps. Je veux une vie pour moi-même et ce avant qu'on ne me la vole pour de bon. Et de toutes les personnes que je connaisse, tu es la seule que je désire garder près de moi. Le seul souvenir qui ne m'est pas douloureux dans cette putain de vie où mon individualité n'a jamais compté. Parce-que tu m'as vue telle que j'étais quand des gens que je côtoie depuis ma plus tendre enfance ne me connaissent toujours pas. Je t'aime Daniel. Depuis la seconde où nos regards se sont croisés. Parce-que j'ai tout de suite su que tu étais différent, que tu n'appartenais pas plus à ce monde que moi. Pendant tout ce temps tu as été la bouée qui m'a empêchée de couler avec l'ancre de mon histoire.
 »

Ses sourcils prennent un pli douloureux qui chassent des larmes de ses yeux qu'elle a fermé. Elle applique délicatement son front contre l'arrête de son nez et c'est d'une voix plaintive qu'elle dit : 

- « Je veux juste savoir si je peux m'accrocher à toi pour atteindre définitivement la surface. »

Pendant qu'elle parle, son cœur cogne fort dans sa poitrine. Si fort qu'il en a le tournis. Ce qu'elle a dit résonne profondément en lui. Il se souvient des regards, des contacts, de la façon dont ils faisaient l'amour. Cet espace où il avait souvent eu l'impression qu'entre eux, à ces moments là, ils ne jouaient plus. Mais l'âpreté de la réalité avait réduit ces instants à l'état de mirage. 
Ce soir, il prend conscience qu'il n'avait pas rêvé. Plein de petits détails prennent du sens et réveillent en lui des sensations vertigineuses.
Il sent désormais parfaitement son bassin contre le sien si bien qu'elle ne peut plus ignorer qu'il est en érection. Comme en réponse à cet aveu non verbal, elle élève sa poitrine qui glisse ainsi sur son torse tandis que leurs visages se caressent en s'effleurant ; il retarde l'instant. Il pense à Julie. À ce qu'il s'apprête à faire, à ce que cela veut dire. 
Et puis les lèvres de Jane tentent de prendre l'avantage en faisant claquer un baiser léger, furtif, qui en appelle rapidement un autre.
Sa langue rattrape alors une goutte des larmes de la jeune femme qui a échoué sur sa bouche et tandis qu'il ferme les yeux pour enfin donner le change, une sensation brutale et épidermique le fait se redresser et tourner la tête si bien que le troisième baiser rencontre l'angle de sa mâchoire.

Là, soudainement, c'est le visage de Sharon qu'il a cru embrasser.


Sur sa bouche, le même goût de sel, le même désir oppressant d'être aimée.

Plus jamais ça.



- « Tu m'as piégé ! "


- « Tu as le culot de me dire ça... Qui de nous deux a le plus manipulé l'autre ? »




L'incompréhension est totale en face, le regard est blessé. Il ne tourne cependant pas la tête, incapable de gérer l'émotion qui lui est envoyée. Il baisse les yeux et dit :

- « Je suis désolé. J'peux pas. »


Il prend appui sur ses mains, se dégage lentement de l'emprise de la jeune femme et pivote avant de se lever.


- « Pourquoi ? » Arrive-t-elle à articuler.

Il lui est impossible de lui répondre.
Devant son silence elle s'agace, la voix tremblotante d'émotion : 

 « C'est à cause de Sharon ? Mais ça ne change rien ! On prend ce qu'elle a à nous donner et on vit notre vie de notre côté ! Ce ne sera pas différent de ce que l'on faisait avant, sauf que là on pourra le vivre pleinement. Et que... Et que je saurai que quand tu es avec elle tu penses à moi. Que quand il sera l'heure ce sera avec moi que tu partiras.
 « Je ne lui mentirai plus. Pas après ce qu'il s'est passé. Je lui en veux à mort pour ce qu'elle a fait mais je n'ai jamais souhaité qu'elle souffre comme elle a souffert. Je ne trahirai pas une nouvelle fois sa confiance. Elle est qui elle est mais elle ne mérite pas ça.
 « Ok. Eh ben partons. Maintenant. J'emmerde tout le reste. J'en peux plus. J'étouffe. »

Julie s'impose à nouveau dans son esprit. Puis Téo. Et Silvia, bien sûr, qui n'est jamais loin.

- «  ... Je peux pas. Je peux pas abandonner... Je peux pas abandonner ma famille.
- « Et qu'est-ce-que tu étais en train de faire il n'y a même pas cinq minutes ? J'espère que tu ne comptais pas retrouver Julie dans son lit juste après qu'on ait baisé ? Parce-que je ne sais pas si tu m'as bien écoutée, mais je ne te proposais pas de me troncher un week-end sur deux !!
- «  ... J'étais sur le point de faire une bêtise.
- « ... Quoi ? "

La voix s'est brisée sur la fin de son interrogation.

- « Je tiens à toi, ok ? Ce n'est pas la question. C'est juste que ce que tu me demandes est impossible. 
- « Donc c'est quoi l'idée ? On va rester malheureux chacun de notre côté c'est ça ? Pour combien de temps encore ?!
- « JE NE SAIS PAS ! Je ne sais pas de quoi demain est fait alors ne me demande pas ce que je ferai dans une semaine ou un mois ! Putain je serai peut-être plus là d'ici là !  »

Daniel a levé les bras d'exaspération à la fin de sa phrase avant de croiser les doigts sur sa tête et de tourner le dos à Jane. Il l'entend renifler et dire : 

 « J'en ai tellement plein le cul de tout ça. Cette voie n'est qu'une succession d'emmerdes et d'injustices. J'en peux plus.
 « ... Ouais... Je sais. Mais en ce qui me concerne, je ne peux pas abandonner. Il ne s'agit pas que de moi. Alors que toi, rien ne te retient. Pars... Tu ne dois rien à personne. Vas vivre ta vie loin de tout ça. »

Elle soutient son regard en guise de réponse. Il se reconnait tellement dans la lassitude qu'il y lit. Mais il sait que s'il s'autorise à l'exprimer, rien ne pourra le relever.
C'est lui qui baisse les yeux.

 « J'y vais. »

Toujours agenouillée, elle ne dit rien. Il sait qu'elle le suit du regard mais il ne se retourne pas.

































***




















- « Putain, fait chier... »

A peine a-t-il terminé de jurer que son téléphone se met à sonner. 



Les sourcils froncés, il se demande qui peut bien l'appeler à cette heure de la nuit et son rythme cardiaque s'accélère quand il voit le nom sur l'écran :

- « Oui ? »

La seconde qui passe sans qu'il n'obtienne de réponse est de trop, il enchaîne instantanément : 



- « Nadia ? Nadia tu es là ? »


Il se sent paniqué sans même savoir pourquoi. Tout ce qu'il sait c'est que c'est inhabituel et l'inhabituel, il n'aime pas ça.


- « Nadia ?! »


Sa peau se couvre de frissons lorsqu'il entend renifler.




Une impression de chute le fige un instant. C'est la voix tremblante qu'il répète :

- « Nadia... Tu m'entends ?
- « Oui... »

Elle pleure. L'effroi est à son comble.


- « Nadia... Qu'est-ce-qu'il se passe ? Tu vas bien ? »


La question est stupide mais son cerveau est enlisé par la peur.

Elle se met à pleurer, c'est un supplice.

- « Nadia je t'en supplie réponds-moi. Tu es chez toi ?

- « Oui...
- « Tu es toute seule ?
- « Oui...
- « Tu... il y a besoin de... »


- « Est-ce-que tu es blessée... ? Quelqu'un s'en est pris à toi ?

- « …
- « Putain... Nadia mon amour... As-tu appelé la police ? »

Redoublement des pleurs.

Les pires scénarios prennent vie dans son esprit. Les larmes aux yeux, il se mord la lèvre et se force à garder contenance :

- « Ok. Je vais les appel...

- « NON ! NON ! C'est bon. Ils... ils sont venus.
- « ...
- « Non... s'il te plaît non. C'est bon je te dis.
- « Laisse-moi appeler Anjana alors...
- « Non...
- « Nadia... Tu peux pas rester toute seule... je vais mettre plusieurs heures à arriver... Tu peux allez chez elle ? Tu peux... Tu peux marcher ? Tu es blessée ?
- « Non... Non je... Ca va. Je... J'ai... Tu peux venir s'il te plaît ? »

Et elle éclate à nouveau en pleurs. Cette fois, il ne peut se retenir et écarte le téléphone tandis qu'il 
se fait submerger quelques secondes.

- « Bien sûr mon amour. Bien sûr... Mais...

- « Juste viens, d'accord ?
- « Ok. J'arrive tout de suite.
- « Fabien... Je ne suis pas en danger. Je... je voulais pas mais... Je... Sois prudent s'il te plaît. Je ne suis pas en danger. D'accord ?
- « Oui, oui. J'arrive.
- « Je suis sérieuse. Si tu te tues je te jure que je me tues après.
- « Dis pas ça putain...
- « Si je le dis. Sois prudent. S'il te plaît.
- « D'accord. C'est promis.
- « Merci.
- « J'arrive. Je t'aime.
- « Je t'aime.
- « Tu veux que je te garde en ligne ?
- « Nan ça ira. Reste concentré.
- « C'est comme tu veux.
- « Ça ira.
- « Ok. Tu appelles si tu as besoin d'accord ? T'es sûre que je ne peux pas prévenir Anjana ?
- « OUI.
- « Ok. Bon. J'arrive. Tu appelles si besoin, d'accord ?
- « Oui.
- « Ok j'arrive. Je t'aime.
- « Je t'aime. »

Il raccroche à contre-cœur mais se refuse à ruminer. Le téléphone dans sa poche arrière, il prend ses clés, son portefeuille, mets ses baskets et s'arrête un instant sur le seuil de la porte pour réfléchir à ce dont il pourrait avoir besoin. Finalement, il part la seconde d'après, l'esprit trop agité pour être concentré. 








Il a presque un haut le cœur devant l'état de l'appartement : l'angoisse est insoutenable.

- « Nadia ?! Nadia ?! »

Il trottine jusqu'à sa chambre en évitant tant bien que mal les objets qui jonchent le sol, impatient et nerveux à l'idée de retrouver sa compagne.

La position dans laquelle il la trouve lui fend le cœur.




- « Nadia, chérie... Je suis là... Ça va ? »


Ses yeux balaient le corps de la femme qu'il aime à toute vitesse. A première vue, tout va bien, cela le rassure, puis ils repèrent une ombre qui ne correspond pas au positionnement des cheveux au niveau de la gorge. Quand ils se posent à nouveau sur son visage, ils rencontrent le gris acier de ceux de Nadia. Mais à peine une seconde car elle ferme les paupières et se laisse aller.






Il se penche alors au-dessus d'elle pour l'envelopper tandis qu'elle ouvre ses bras et l'agrippe fermement.
Au bout d'un petit moment, il desserre son étreinte, écarte délicatement les cheveux qui tombent dans son cou et reprend sa position initiale :



- « Que s'est-il passé ?

- « Quelqu'un m'attendait...
- « Qui ?
- « Je ne sais pas. Il était cagoulé.
- « Qu'est-ce-qu'il voulait ?
- « Il cherchait quelque chose, en lien avec une affaire.
- « Que tu avais ici ?
- « Non.
- « Mais du coup t'as pas une idée de qui ça peut-être ?
- « Non. Je sais pas. Peut-être. On va gérer ça. On peut parler d'autre chose ?
- « … Ok. Mais juste... Tu es blessée ? »

Elle fait « non » de la tête.


- « Qu'est-ce-... Qu'est-ce-qu'il t'a fait ?

- « Rien. Il m'a juste étranglée. Il ne m'a pas frappée. Il voulait des informations.
- « Que tu lui as données ?
- « Non... J'avais rien à lui apprendre...
- « Et il t'a cru ? Enfin je veux dire... Il a pas cru que tu mentais ? Il a pas cherché à te faire parler ? »

Elle se contente de le fixer du regard pour lui signifier qu'elle en a marre de ses questions. Il saisit le message, malgré lui. Mais il ne reste pas silencieux longtemps.



- « Nadia... Tu as été examinée par l'ambulance ?

- « … Il n'y a pas eu d'ambulance. J'ai... J'ai refusé.
- « Mais pourquoi ?!
- « Parce-qu'il ne m'a rien fait. Il m'a juste attrapé à la gorge.
- « Nadia. Vu les marques sur ton cou, il ne t'a pas « juste «  attrapé la gorge. Il te faut au moins un collier en attendant la radio. Je... laisse-moi t'examiner au moin...
- « Non. Pas toi.
- « Il faut bien que ce soit quelqu'un Nadia.
- « … J'irai chez le médecin.
- « On sait tous les deux que tu n'iras pas. Tu auras toujours quelque chose de plus important à faire.
- « …
- « Allez... Laisse-moi voir.
- « Je te promets que ça va.
- « Nadiaaa...
- « S'il te plaît. On a passé un pacte...
- « Sauf que tu ne l'as pas respecté...
- « Parce-que ce n'est pas grave...
- « Mais enfi...
- « Je vais bien. Physiquement. Là tout de suite, je n'ai pas besoin d'un médecin. Ce n'est pas pour ça que je t'ai appelé...

- « … J'ai besoin du toi qui m'aime. Pas du médecin. Je veux juste... J'ai juste besoin que tu sois là. »

Il lui caresse les cheveux, délicatement, le regard soucieux. Devant son hésitation elle l'encourage :


- « Je sais que ma santé est importante pour toi. Limite plus que pour moi...

- « C'est pas drôle...
- « Je sais. Je rigole pas. Je... te promets qu'il n'y a pas d'urgence. J'ai juste besoin de toi qui me caresse les cheveux. »

Il soupire. Il est vaincu.

Il enlève ses chaussures, pousse les affaires posées en vrac sur le lit et vient épouser les formes de Nadia sur le lit.







Comme s'ils n'étaient pas assez proches, elle se love davantage contre lui. Il répond à son geste en la pressant contre son torse. A cet instant, ils ont l'impression de ne faire qu'un. Comme tant d'autres fois. Elle chuchote un « je t'aime » et il lui répond sur le même ton :

- « Moi aussi... Tellement... J'ai eu tellement peur... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi...
- « … Tu souffrirais moins.
- « J'aimerais moins, surtout. Il n'y a pas deux femmes comme toi, Nadia Magnolia. Tu es l'amour de ma vie.
- « … Je suis désolée.
- « Arrête. Tu n'as pas à l'être. Tu n'es responsable de rien de tout ça.
- « … Merci d'être encore là.
- « Nadia... Je le répéterai encore, encore, et encore jusqu'à ce que tu l'entendes vraiment : tu es l'amour de ma vie. On surmontera ça comme on a surmonté tout le reste et comme on surmontera la suite : ensemble.





***



Elle tournait dans le lit depuis des heures, hantée sans trop comprendre pourquoi par le souvenir de Daniel avec pour seul vêtement la serviette nouée autour de la taille, quand elle a entendu la porte d'entrée. L'oreille tendue, elle suit le parcours de son compagnon : l'entrée, où il dépose ses clés, enlève ses chaussures et sa casquette, puis la salle de bain. Salle de bain dont il ne verrouille pas la porte.
Elle hésite. Cela fait des semaines qu'ils n'ont pas été intimes. Peut-être des mois qu'elle ne l'a pas rejoint sous la douche, qu'elle n'a pas ressenti le désir dans ses yeux, qu'elle ne l'a pas senti tourner dans le lit, maintenu en éveil par une érection. Ils avaient l'esprit ailleurs, visiblement... car même Juliana s'était rendue compte que quelque chose avait changé. Et bizarrement, c'est au moment où elle prenait conscience des sentiments qu'elle avait pour lui qu'ils s'éloignaient sexuellement. 
Elle aurait pu tergiverser encore longtemps, comme ça, analyser le pourquoi du comment, mais savoir Daniel en train de se déshabiller dans la pièce d'à côté perturbait grandement son processus cognitif. Et puis une idée lui passe par la tête et l'effraie : et s'il ne la rejoignait pas dans le lit ? Et s'il retournait travailler ? Quand il était tracassé il pouvait passer des nuits entières dans son atelier. Son entrejambe humide lui rappelle que ce soir, ce n'est pas une option.
Elle se lève, se débarrasse de son pyjama et enfile pour seul vêtement la tunique légère qu'elle porte le matin depuis qu'il fait plus frais.


Comme prévu, la porte s'ouvre quand elle tourne la poignée après avoir toqué rapidement.
Elle le surprend les pouces dans l'élastique de son boxer, prêt à l'enlever. Lorsqu'il la voit, il s'interrompt et s'excuse : 


- « Pardon, je t'ai réveillée ? 
- « Non... J'ai du mal à dormir... Je n'arrête pas de penser à ... »

Elle s'interrompt, son cerveau luttant pour ne pas lui dire de but en blanc la vérité. Elle se force à quitter le torse de Daniel pour le regarder dans les yeux et continuer sa phrase :

- « … pleins de trucs.
- « … Moi aussi... J'ai beaucoup réfléchi ce soir. »


- « Je suis toxique... pour... Téo, déjà, pour toi aussi, je pen... »

Un claquement sec sonne dans l'air, accompagnant la fermeture du verrou et interrompant le discours de Daniel. Il fronce légèrement les sourcils, perplexe. Elle lui renvoie un regard sûr de lui avant d'avancer dans sa direction.
Arrivée à sa hauteur, elle saute toutes les étapes du franchissement de l'espace vital et se plaque contre lui.

- « Je t'arrête tout de suite. C'est une conversation que l'on doit avoir tous les deux. Ne crois pas avoir à porter toute la responsabilité de ce qu'il se passe... »


Pendant qu'elle parle, elle presse davantage ses doigts contre la peau de Daniel, tendue par les muscles encore gonflés par l'exercice qu'il vient de faire. Elle tente dans le même temps de faire abstraction de sa bouche, qu'elle ne pensait pas, au tout début, si agréable à embrasser.

- « … J'ai aussi ma part... Je t'ai demandé beaucoup et peut-être... peut-être que... que je te l'ai mal demandé, aussi... J'ai pris conscience de certaines choses, récemment... Et j'aimerais qu'on en parle... Qu'on prenne le temps. Mais ce que je peux te dire déjà, Daniel... c'est que tu ne seras jamais toxique pour moi. Et que si tu penses me faire une faveur en t'éloignant de moi, eh bien...






- « … Tu te trompes. »




Il n'avait pas répondu instantanément à son baiser, certainement encore indécis sur les suites qu'il devait donner.
Et puis ses doigts avaient glissé le long de ses hanches pour plaquer son bassin contre le sien en faisant remonter la tunique sous la pression.





Il avait ensuite ouvert plus généreusement ses lèvres, transformant l'échange tâtonnant en un baiser fiévreux.
Julie, toujours prête à prendre des initiatives, descend ses mains vers le boxer de Daniel afin d'en libérer le sexe. En réponse, il remonte le tissu de sa tunique pour lui passer au-dessus de la tête. Le corps en feu, le souffle court, elle l’entraîne vers le lavado derrière elle. À ce moment là, elle se dit qu'elle devrait calmer le jeu, que c'est le moment de redonner sa place à la tendresse. 


Mais déjà il soulève sa cuisse pour se placer et elle abandonne toute volonté quand il fait glisser l'arrête de son nez puis ses lèvres le long de sa clavicule et de son cou qu'il s'apprête à dévorer.



Pendant ce temps-là, la main gauche de Daniel s'assure que sa partenaire est disposée à l'accueillir. Julie gémit sous la caresse, se cambre d'impatience ; il attrape alors un préservatif, s'en vêtit, et hisse sa compagne sur le meuble avant de la pénétrer. 





Il n'y aura pas plus de cérémonie. Elle le sait, parce-qu'elle a modelé leurs rapports à l'image de ce qu'elle voulait pour eux : sans attache. Une étreinte puissante, longue ce qu'il faut pour que tous deux atteignent l'orgasme et surtout dénuée de tendresse. Ce soir encore, Julie regrette. Elle regrette la gifle qu'elle lui a donné le jour où la spontanéité avait fait Daniel déposer un baiser sur son front. C'était parti tout seul. Elle le revoit, la tête figée en fin de rotation, la mâchoire serrée et sa pomme d'Adam qui fait un aller retour en guise de réponse. Il n'avait même pas cherché à rencontrer son regard. Il avait juste tourné sur lui-même, sans un mot, et avait continué ce qu'il était en train de faire. C'était il y a longtemps et il n'avait jamais eu de geste tendre depuis. Elle s'en était presque félicitée, toute fière qu'elle était de tout garder sous contrôle. Mais ça, c'était quand elle le savait sous le coude, à portée de main.
Croire Silvia disparue, même l'espace de quelques heures, lui avait fait réaliser qu'elle ne voulait pas qu'il s'en aille. Qu'il était bien plus qu'un associé. Cette nuit, elle ressent cet électrochoc au plus profond de ses entrailles. Cette nuit, aussi sûrement qu'elle ne veut pas qu'il s'arrête, aussi sûrement qu'elle veut jouir sur lui, elle veut qu'il reste à ses côtés.


 Parce-que c'est lui qu'elle veut. Lui qui a fait une percée imprévisible au travers de sa carapace en béton armé. Lui et lui seul. 



Alors que cette évidence lui fait monter les larmes aux yeux, elle sent qu'il modifie la position qui les unit pour adopter son angle à elle, celui qui la fera jouir. L'attention la bouleverse car d'habitude, c'est elle qui mène la danse et se place comme il faut. Mais perdue dans ses pensées elle s'est laissée aller et il a eu la délicatesse de ne pas terminer l'acte en solo. Elle aimerait qu'il la regarde, tout de suite, qu'il voit que les choses ont changé pour elle, qu'elle puisse l'embrasser pour de vrai ; mais il reste la tête obstinément tournée.  




Puis la cadence s'accélère, le plaisir se fait plus intense, poignant, les gémissements ne peuvent plus être contenus.


En sueur, ils glissent l'un sur l'autre et l'un dans l'autre. Julie sent son sexe se lubrifier davantage à-coup après à-coup et à mesure que celui de Daniel gonfle. Et puis soudain...


 L'unisson.


Une synchronisation jouissive qu'elle ressentait jusque-là avec culpabilité, puisqu'elle n'était pas aussi bien réglée avec son défunt mari.
Mais pas ce soir. Ce soir, elle accueille l'orgasme avec tout son être. Parce-que ce soir, il est accompagné : un opportuniste s'est faufilé, insidieusement, au fil du temps ; mais elle l'a reconnu, là, terré dans sa poitrine. 

Reste à savoir maintenant si elle osera l'appeler par son nom.














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Commentaires

Mathoo a dit…
Rohlala mais ce chapitre !!!!! J'avoue, dans la première moitié, j'ai bien cru que Dan allait craquer ! Mais non, Dan le gars sûr par excellence ! :D
Je serais Julie, j'en profiterai pour menotter Dan au lit et le forcer à m'écouter :P Enfin de quoi se réjouir héhéhé Bon maintenant s'il leurs arrive quoi que ce soit, je vais être colère!
Je suis aussi content de voir que malgré les épreuves Fabien et Nadia sont toujours aussi soudés !
J'ai adoré ce chapitre, les photos, les poses, l'écriture, le coeur qui fait des rebonds dans la poitrine, c'était top ! :D
GGO a dit…
Mathoo Haha oui c'était un piège ! XD Enfin j'ai pas fait exprès, c'est le hasard du calendrier. Mais ça tombait pas trop mal :D

Pour Dan le gars sûr, je vais pas te mentir, la ressemblance avec Sharon est certainement la seule chose qui l'a freiné. Bon après difficile de prévoir sa réaction si les sœurs ne se ressemblaient pas autant... C'est quand j'écris que ça prend forme. Mais quand même, il a été très sensible à tout ce que lui a dit Jane. Et le pauvre a tellement besoin d'amour TT

Julie là elle a une bonne intuition, elle sent que VRAIMENT, ça urge. Le soucis c'est qu'elle a ses propres envies, ses propres pulsions et même si quelqu'un comblé sexuellement est plus à même de rester, clairement dans leur cas à eux ça ne suffira pas. En espérant que l'orage hormonal passé elle retrouvera raison XD

L'amour qui lit Nadia et Fabien est très fort. Honnêtement je ne connais pas beaucoup de couples qui seraient encore ensemble après tout ce qu'elle impose à Fabien. Mais il a les reins solides alors il tient bon. Nadia malheureusement est dans un tel labyrinthe qu'elle n'est pas loin de perdre le fil... :(

Un grand merci pour ton enthousiasme, ça me fait chaud au cœur. <3
Eulaline a dit…
Qu'il fait chaud à Oaz' :o Et elles sont nombreuses celles qui en veulent au beau corps tout musclé de mon pauvre Dan, que ces dames convoitent voire plus car affinités :D Quitte prenons le tout, se disent-elle, cœur compris. Tss tss tss... c'est mal parce que Dan c'est Lin, quoi ♥ Bah oui, je suis têtue mais l'amour entre ces deux-là ne peut pas s'être perdu, il est toujours là, quelque part, bien plus profond que peut l'être des passions et des pulsions et des gnagnagnias je-veux-être-aimée-je-ne-veux-plus-être-dans-la-maîtrise-j-ai-droit-au-bonheur-moi-aussi-et-la-tendresse-bordel! L'amour avec un grand A ne s'éteint jamais. Je ne dois pas être la seule à le savoir quand même. Lin et Dan, c'est l'évidence :o Bon, je sais, Agathe me dirait que ce n'est pas moi qui décide, c'est l'auteur... mais bon, je me dis que ma fois, ce serait bête que je ne tente pas le coup, des fois, sur un malentendu, je pourrais voir réunis mes amoureux ♥ En-fin!

Il n'empêche que ça serre le cœur de découvrir Jane, si forte, qui veut rendre les armes, Dan qui recule, son sentiment de culpabilité vis à vis de Sharon (oh misère, malgré moi, je fais un lien entre le "tu m'as piégé" et la haine viscérale que Sharon ressent - si j'ai raison, je crois que je vais pleurer :/ ), Nadia qui se laisse aller - boudiou, ça fait du bien quand même! - et Julie qui réclame de la tendresse. Oui, ça fait mal au cœur de voir à quel point ils sont lucides, tous, sur leur situation et le chemin qui les a conduits là, qu'ils ont pris en leur âme et conscience, se sacrifiant pour d'autres. C'est tellement triste :(

Et pour en revenir au plus terre à terre, je vois que Silvia a "conservé" le goût des sports de combat... ce ne doit pas être anodin (qu'est-ce qu'elle m'intrigue, m'inquiète, ma petite cocotte. Pauvre louloute :/ )
Et je constate que Nadia choisit encore et toujours le mensonge :/ Si le mensonge n'a pour moi aucune importance, seul compte le pourquoi du mensonge, je ne peux m'empêcher d'être profondément désabusée par l'attitude de Nadia. Là où certains y trouveraient l'envie de protéger Miko, moi, je n'y vois absolument pas cela. Quel dommage. Mais bon, Nadia est grande et cela fait dix ans qu'elle vit avec Fabien. Il faut croire qu'elle sait qu'elle peut se le permettre avec lui.
Mais c'est tellement agaçant :gggrrr

En conclusion, j'ai adoré cet épisode. Encore te dire à quel point les images avec Nadia et Miko sont bouleversantes. J'ai tellement adoré. C'était trop bien. Encore mille merci de partager tout ça avec nous ♥
Agathe2013 a dit…
Les images avec Silvia sont intriguantes. Combat-elle pour de l'argent, pour le fun, l'adrénaline ? Je suppose que nous le saurons plus tard.
Et c'est un parti pris j'imagine de ne pas faire voir sa tête ^^.

Bon, elles vont être combien les petites dames à vouloir le cœur de Dan ? Lin, Sharon, Jane, Julie. Cela commence à faire beaucoup pour un seul homme... ^^

Je ne m'attendais pas à ce que Jane se dévoile ainsi. Elle qui est toujours aussi sûre d'elle, aussi impénétrable. Cela fait bizarre.
En même temps, je comprends aussi. Le temps a passé, leur objectif s'éloigne de plus en plus. Oaz'Corp a l'air encore plus hors de portée qu'au début. C'est donc normal qu'elle s'interroge sur le sens de son combat. Et puis l'idéalisme, cela va quand on est jeune et qu'on a encore des illusions. Mais ensuite le temps passe et la réalité rattrape tout cela (même si bien évidemment il faut aussi de l'idéalisme, sinon on se battrait jamais pour rien).
Quand à Sharon, j'ai encore du mal à bien comprendre sa relation avec Dan. Mais je suppose qu'elle est tombée enceinte et que Dan l'a très très mal pris (et en même temps peut-on lui reprocher ?) et cela a annoncé la fin de leur relation que Sharon n'a pas supporté (et je suppose qu'elle a du avorté aussi.. )
(et pour Eulaline : pour Moi, Dan et Lin c'est de l'histoire ancienne, il faudrait beaucoup de choses pour qu'ils se remettent ensemble...)

Bon. En ce qui concerne Nadia et Fabien, je vais aller à contre-courant, mais pour moi ce couple vit ses derniers feux. En tout cas, c'est ainsi que je le ressens, mais je me trompe peut-être.
Pourquoi Nadia s'obstines dans le mensonge ? Pourquoi ne dit-elle pas les choses qui sont importantes ? Sur son passé, sa sœur et Gérold ? A t'elle peur qu'il l'aime moins ? Ou qu'il l'oblige à arrêter sa "quête" ?
J'ai plus l'impression qu'elle le prend comme un gros doudou et qu'elle "utilise" quand elle est au plus mal.
Bref, je ne vais pas épiloguer là-dessus, on verra bien comment tout cela va évoluer.

Quand à la scène entre Dan et Julie, ouuuuuh, que calor ! XD .
Et donc le petit opportuniste, je suppose que c'est l'amour qui s'est installé dans le coeur de Julie. ♥
Encore des ennuis en perspective.

Sinon, encore une supposition de ma part : l'équipe a l'air de stagner un peu dans sa vengeance contre Oaz'Corp mais je pense qu'ils vont remettre le pied à l'étrier quand l'entreprise et ses affidés vont essayer de localiser Silvia par tous les moyens. Dans le milieu interlope je suppose que les informations vont vite.

Mon commentaire était bien long mais je voulais exprimer pleinement mon ressenti :D.

Vivement la suite ♥♥♥
GGO a dit…
Eul : Ah bah oui mais bon y'a l'amour et la réalité... Et puis Lin et Dan, ça reste un amour d'adolescent... Bien sûr il reste des choses mais ça appartient à une autre vie. (Oui je sais tu râles et tu te dis des "oui mais" et je ne peux pas t'en vouloir, je fais exactement la même chose chez les autres XD :* :* :* :* :*)

Bon alors ? T'es contente de mes photos de Dan ? :D J'ai été sympa, hein ? XD

Arf Nadia me déprime aussi. Heureusement que Fabien est là TT Je l'aime tellement lui <3
Nadia ne ment pas pour le protéger en effet, elle ment pour avoir la paix. :| C'est pas cool, c'est clair. C'est injuste et c'est malhonnête, aussi. Mais elle a complètement perdu le sens de la réalité. Elle a des oeillères qui l'empêchent à la fois d'avoir une bonne vue d'ensemble et de voir les coups arriver. Elle n'a pas fini sa descente aux enfers celle-là... Désolée pour le moral ^^"

Merci merci pour ton commentaire et j'aime bien, moi, quand les gens ont des favoris :D <3



Mumu Ah oui tu as bien fait ! Et quel ressenti ! :o

Oui alors pour le Silvia, le fun on peut oublier XD TT Elle fait ça pour gagner de l'argent, ce sont des combats clandestins... ^^"

Pour la queue qui s'est formée pour Dan, eh bien déjà Lin, comme tu le dis si bien c'est du passé. Sharon on sait pas ce qu'elle veut encore même si Jane n'a pas de doute (moi j'en ai quand même). Reste Jane, qui a vu une opportunité (j'aurais du titrer les opportunistes, tiens zut XD ) en voyant qu'il y a de l'eau dans le gaz entre Dan et Julie. Et Julie qui s'est pris un seau d'eau sur la tête et qui tente des choses XD Après je pense, quand tu connais bien Dan, que c'est facile de tomber amoureuse de lui, surtout qu'il en quand même beau, de mon point de vue, donc forcément ça multiplie toujours le nombre de love interest ces choses là XD

Pour Sharon c'est ça : elle lui a fait un bébé dans le dos en pensant le cheviller à elle mais ça ne s'est pas passé comme prévu. Et ça a franchement dégénéré. On en reparlera plus tard.

Pour Nadia oui c'est ça, finalement. C'est un grand doudou, son Fabien. Elle n'en a pas conscience mais c'est ce qu'il se passe. C'est terriblement injuste pour lui... :/

Ooouuuuuui l'opportuniste c'est bien le sentiment amoureux de Julie :3 Mais noooooooon... faut juste qu'elle retrouve ses neurones c'est tout XD

Quant à ton hypothèse : mystère. XD Mais oui, ça stagne. Sans argent, on fait moins de choses... :/

Merci merci merci pour ce super commentaire. <3
Eulaline a dit…
alalalala... Lin et Dan ♥ il faut croire que mon côté fleur bleue a encore frappé.
C'est sûrement toi qui as raison, Agathe *soupire, tristoune pour le reste de la journée* - moi, je suis toujours à côté de la plaque avec mes élucubrations.
Je m'en fiche, dans ma tête à moi, ils sont magnifiques tous les deux et ils ont déjà trois beaux enfants :D
GGO a dit…
Oh non Eul ne soit pas tristoune... TT C'est pas des élucubrations c'est normal d'y penser. Même si 3 enfants tout de même... XD Mais c'est beau ! Merci ! <3
Agathe2013 a dit…
GGO : ah ben oui, sans argent, on ne peut guère mener à bien de révolutions. C'est pour ça qu'ils veulent l'argent de Sharon. Qui elle-même veut tous les trucider. je raccourcis vachement !XD

Eulaline : qui sait, c'est peut-être Lin qui reviendra vers Dan en offrant sur un plateau d'argent la tête des Lalouche.
Moi je rêve que Silvia et Corey vivent leur histoire d'amour. Mais là aussi, on peut dire que c'est pas gagné.
Finalement, je crois qu'il n'y a qu'Hugo et l'ex-femme de Gérold qui vivent une belle histoire....
GGO a dit…
Mumu tu me fais trop rire j'adore XD Mais c'est un peu ça, oui. Enfin presque. Encore une fois rien n'est simple dans l'esprit de Sharon... ^^

Pour Lin : c'est vrai on sait pas !

Pour Corey et Silvia, ah... Ils mériteraient tellement tous les deux...

MAIS LOL ! Et Anjana et Nitish ! :p
Parthenia a dit…
Bon, je rattrape tout mon retard accumulé depuis des mois et que dire ?

J'ai été vachement choquée par la bourde de Corey... Nan mais quel boulet ! Même s'il tente de se rattraper par la suite (bien joué, mec, mais un peu trop tard, j'en ai bien peur...)

Si j'ai bien suivi, le mariage sur lequel les malfrats prévoient un attentat est celui de Lin et Lalouche ? J'avais espéré qu'elle finisse par se rendre compte que Lazlo n'est pas un homme aussi bien qu'elle le pense...
Moins pire que son frangin Victor (franchement, il m'a trop choquée avec ses divagations perverses sur la petite nouvelle... c'est un malade qui croit que le pouvoir lui permet de salir et avilir les autres, et sutout les femmes apparemment sans défense !! o_O)

Max m'a fait de la peine... même si je sais que ce n'est pas quelqu'un de fréquentable et qu'il a du sang sur les mains, avec un père tel que le sien, et qui lui a infligé un tel traumatisme, comment aurait-il pu devenir un homme bien ?!? En plus, ça fait pas du tout mes affaires qu'il se sente trahi par Dan (qui est un de mes chouchoux avec Sen...) Blessé dans son amour à sens unique et dans son amour-propre il va sûrement chercher à se venger ?

Et Dan... qu'est-ce que ça m'a serré le coeur le rejet qu'il a essuyé de la part de Jane quand il tentait un geste tendre envers elle... et combien il fait désormais attention à ne pas dépasser les limites qu'elle lui a fixées... C'était un passage très fort et poignant... ��

Je suis comme agathe, je en vois pas Dan et Lin se remettre ensemble... trop de choses les séparent désormais, la vie les a trop éloignés et dans des camps adverses pour que j'arrive à les imaginer recollant les morceaux...

Quant à Nadia, je partage encore le même avis qu'agathe : pourquoi mentir à Fabien, qui se meurt littéralement d'amour pour elle et est prêt à tout pour elle (jusqu'à accepter de dormir sur la béquille indéfiniment... ����... oui, désolée pour la vulgarité de mon propos mais je suis en colère contre elle, là...) C'est un miracle qu'il soit encore avec elle d'ailleurs... Elle ne partage plus rien avec lui, ni même le sexe. Elle le tient éloigné continuellement d'elle... sauf quand elle a besoin de réconfort...
Franchement, j'espère que Fabien va ouvrir les yeux avant que sa vie ne soit plus que derrière lui... avant cette maj, j'aurais poussé la malice jusqu'à suggérer que Sen était sûrement plus à même de vivre avec Nadia, mais là, je ne voudrait même pas donner ce cadeau empoisonné à mon chouchou number one !

Dis donc, au fait, qu'est devenu le docteur Lothario ?!?��
Eulaline a dit…
L'évocation du temps passé qui les sépare dorénavant Dan et Lin, cela me fait bizarre; pour moi, tous les protagonistes de No u turn sont empêtrés dans le passé, en sont victimes au temps présent.
Mais soit, à nouveau, même si je ne comprends pas, j'accepte que tout le monde ne puisse plus les imaginer amoureux l'un de l'autre, même si ça continue à me briser le cœur parce que vraiment, en vrai, le temps, les épreuves, la vie elle-même ne peut rien contre l'amour (même si on décide de ne plus vivre cet amour-là, de quitter cette personne, pour une raison ou une autre, il est toujours là, cet opportuniste malin)
Parthenia a dit…
Après tout,Eulaline, peut-être que les poètes triompheront pour Dan et Lin, et comme le chantait ton compatriote :
♫ Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois leurs cœurs s'embraser ♪

(...)

♫ On a vu souvent
Rejaillir le feu
D'un ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est, paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril ♪

;) :p
Eulaline a dit…
Cela doit être typiquement belge de ressentir les choses de cette façon-là :D
Ça me va comme explication, laissons faire les poètes ♥♥
GGO a dit…
Oh la la comment je me fais engueuler par Parthenia X'D

Je sens que je vais perdre des copines avec cette histoire moi ^^'

Le Docteur Lothario s'occupe du bar... Entre autres ! XD

Merci d'avoir pris le temps de tout rattraper et pour ton message, ainsi que ton échange avec Eulaline <3 :* :* :*



Parthenia a dit…
Meuh non, c'est pas toi que j'engueule GGO, c'est Corey et Nadia...
Je t'engueulerai seulement si tu touches à mon Donichou ! :p Entre autres ? Comment ça entre autres ? Moi, j'ai envie de dire qui d'autres ? Brune, blonde, rousse ? Et je suis pas en train de parler bière, là, hein !!! XD
GGO a dit…
Ah bon ! :D

Ah... Mais ce n'est pas prévu ! Enfin faut que je vérifie mes papiers XD

Motus ! XD
Agathe2013 a dit…
Comment ? Donichou n'a même pas une petite amie pour le calîner ? :O

A moins qu'il ne soit gay...^^

Parthenia : en ce qui concerne les brunes, les blondes et les rousses, je pense que Sen s'en sort à merveille XD. (enfin, actuellement dans l'histoire peut-être pas... )
GGO a dit…
Mumu : Ah si si ! Mais je ne dirai rien sur son pelage XD

Ah pour moi Don est hétéro à 100%, donc non !

Oh bah Sen il a autre chose à penser, là XD :D
Agathe2013 a dit…
Don est avec Silvia !!! XD

Beh pourquoi pas hein ? ^^
Pythonroux a dit…
Une seule chose à dire, nous avons là, trois jeunes femmes brisées dans un certain sens.

Tu ne nous facilite vraiment pas la vie, ma petite GGO :)

Très beau chapitre, très sensuelle et sensible.
GGO a dit…
Pythoroux Nan je suis pas sympa pardon TT

Merci <3