Meet... Sen




-" Bastien calme-toi s'il te plaît."



-" Nan je ne me calme pas ! J'ai rien dit, jusque-là...

-" Eh bien tu aurais peut-être dû. Parce-que maintenant, c'est un peu tard, vois-tu."


John "Senior" Gerold en a marre de ces embrouilles stériles qui surgissent régulièrement depuis le divorce de ses parents.












Bastien a encore "dégoupillé", comme il a pris l'habitude de le faire depuis la séparation et cette fois-ci, c'est au sujet du remariage de leur mère.

Comme si la dernière bataille pour les fêtes ne suffisait pas, alors même que son père déteste Noël et clairement ne voulait pas d'eux.
Le climat est vraiment détestable et même si à 25 ans il n'en pâtit pas trop, cela l'embête pour son plus jeune frère Byron, qui a été aux premières loges de la séparation, et la petite dernière, Elodie.



-" Il est trop tard de rien du tout ! Tu ne te marieras pas avec lui, POINT !

-" Mais tu délires complètement Bastien ! Si ça te posait un problème notre relation, pourquoi ne pas m'en avoir parlé plus tôt ? Surtout maintenant que la petite est là !
-" C'était une bonne idée ça aussi tiens... A plus de 50 ans sérieux...
-" Cela fait partie des choix que l'on a fait avec Hugo. Il ne t'appartient pas de juger cela.
-" Si ! Si ! Un quatrième gosse alors qu'il y en a un là qui... qui... Nan mais regarde-le ! Regarde-toi dans la glace Byron ! 
-" Ne l'écoute pas Byron...
-" Si ! Ecoute-moi ! Sans Papa t'es pas prêt de devenir un homme ! 3 ans sans exemple digne de ce nom et voilà ce que ça donne ! Mais regarde-le Maman ! Avec son pull ridicule là ! Ne me dis pas que c'est normal à 15 ans ! C'est la honte sérieux !"

-" Et là tu me dis que tu vas te marier avec le gros Villareal ?! Mais tu veux que tout le monde se foute de ma tronche ou quoi ?!
-" Il ne s'agit pas de toi, Junior."


Une claque verbale. John, ou Sen pour les intimes, n'aurait pas pu trouver meilleure astuce pour stopper la logorrhée de son frère jumeau. Bastien, qu'on l'appelle "Junior", tout ça pour quelques minutes, ça le rend dingue. En particulier quand c'est son "grand" frère qui l'appelle comme ça. Au point qu'à chaque fois la colère lui vrille la gorge et l'empêche d'articuler le moindre mot après l'affront. Un silence toujours bienvenu qui cette fois permet d'entendre la petite Elodie en train de se débattre avec son manteau, dans lequel elle est engoncée depuis leur retour du festival et sa détermination à s'en dépêtrer toute seule.

Élodie, la petite dernière de la famille, née sous X et malheureusement porteuse d'une maladie génétique rare, était arrivée dans leur vie de manière totalement inattendue.
Hugo Villareal, homme fortuné à la très bonne réputation, avait été sollicité par de nombreuses organisations à la recherche de mécènes, dont une qui faisait des recherches sur cette maladie orpheline. Le cas d'Élodie, abandonnée à son triste sort à la naissance, l'avait beaucoup ému et il en avait parlé à Samsa dont il partageait la vie depuis peu. Leur relation étant relativement récente, il devait l'adopter seul. Néanmoins, sa compagne lui avait assuré son soutien et son aide, et ce peu importe la tournure que pouvait prendre leur idylle. 
Fort de l'assurance d'être accompagné dans la grande aventure de la parentalité, Hugo avait déposé une demande d'agrément en vue d'une adoption et avait émis le souhait d'accueillir Élodie. Etant donné le cas particulier de l'enfant et la notoriété d'Hugo, le dossier avait été mis sur le dessus de la pile pour que l'enfant puisse se remettre des différents traitements au sein d'une famille plutôt qu'à l'orphelinat.

Ainsi, John n'en revient pas que son frère se permette de les faire tous suer avec sa crise d'ado manifestement inachevée...

Un geignement du bambin le ramène à lui :

-" C'est bon Élo ? On peut t'aider ?" Demande John en toisant affectueusement la petite brune du haut de son mètre quatre-vingt-cinq.

-" Vouiiiiiii..."

À peine se tourne-t-il pour la secourir que Hugo Villareal, jusque-là en retrait des affaires pas-tout-à-fait-familiales-encore, apparaît l'air contrarié. Et ce n'est pas son genre, d'être contrarié. Il faut dire qu'il a eu un entraînement digne des commandos question self-estime et relations familiales toxiques.



C'est de notoriété publique que son frère Max , truand notoire, a toujours méprisé son aîné, rendant par défaut ce dernier sympathique aux yeux... du reste du monde.


En effet, quand Hugo avait quitté son Windenburg natal pour tenter la grande aventure à San Myshuno, sa solitude n'avait pas duré.


Son voisin de palier avait littéralement vécu un coup de foudre amical.


Puis il y avait eu Raj Rasoya du groupe de cuisine qu'il avait rejoint à son arrivée. Sans oublier sa sœur Luna qui venait couver son frère dès qu'elle en avait l'occasion.


Ce qui n'était pas pour déplaire au copain Raj, même s'il attend toujours un regard intéressé de la belle. 
Hugo et son ami avaient eu pour ambition de monter un restaurant gastronomique ensemble, en dépit du fait que ni l'un ni l'autre n'était apte à monter une affaire. Luna avait donc chapeauté le projet et fait jouer ses relations pour transformer le rêve en réalité.

18 mois plus tard, la Maison du Vieux Sel revenait à la vie sur les quais de San Myshuno...


... et attirait une clientèle aisée venue de tout le pays. Galantome, Oruscant, Feng, Lalouche, Muto, Corséa, Ward, Pizzazz... Les réservations étaient bouclées des mois à l'avance.
Hugo donnait de sa personne avec les clients, mais aussi avec les employés qu'il traitait avec respect et bienveillance. Néanmoins, comme pour toute nouvelle entreprise il y avait eu des coups durs. Par chance, une des employées de la première heure avait été d'un soutien sans faille : Samsa Pliskonova, fraîchement divorcée et arrivée en ville avec son fils de 12 ans pour trouver du travail. Si le courant avait eu du mal à passer au début, la mère célibataire s'étant renfermée sur elle-même après sa séparation difficile, les mois passant et le respect mutuel avait fini par voir naître une solide amitié.
Et puis Hugo, pourtant sollicité comme jamais, avait fini par tomber amoureux.
Sa cour n'avait pas été sans peine, Samsa étant gênée par leur lien professionnel et leur différence d'âge. Toutefois, l'évidence avait fini par s'imposer à elle.


Hugo Villareal avait donc vu son cercle se recomposer de nouveaux membres, ce qui l'avait amené à leur présenter à son tour sa famille. Enfin sa sœur puisque son frère n'avait jamais fait le déplacement - ce qui avait arrangé tout le monde soit dit en passant.


Luna avait été quelque peu distante au début mais la nature chaleureuse et légère de John avait rapidement eu raison de la réserve de la jeune femme, si bien qu'elle lui avait proposé de lui faire découvrir les spécialités du restaurant familial.




Une dégustation en amenant une autre, il avait paru naturel à John de lui rendre la politesse.


Pour résumer, donc, en ce qui le concernait, tant que Luna Villareal veillait à garder son autre frère à distance, tout allait pour le mieux.

Et puis de toute façon, y avait-il un homme plus gentil et plus attentionné que le nouvel amoureux de sa mère ? Hugo, c'était le genre d'homme à acheter un loft et à réserver un tiers de sa surface pour la passion de sa compagne.


Une serre gigantesque en plein cœur de la ville dans laquelle elle pourrait s'occuper de ses plantes.
D'ailleurs, elle avait quitté son emploi pour gérer le potager participatif du restaurant et s'était investie dans une association venant en aide aux foyers dans le besoin.


Hugo, c'était le genre d'homme à être heureux pour tout. 
D'embrasser sa compagne chaque matin...


De regarder ses enfants grandir chaque jour. Car oui, même si Byron n'était pas son fils, il s'en occupait comme tel, apprenant sur le tas et toujours soucieux de rendre la situation la plus facile possible pour le jeune garçon, avec lequel il avait tissé une jolie relation de confiance.

Donc oui, Hugo était quelqu'un de joyeux qui ne laissait rien entacher son bonheur.
Mais Hugo, aujourd'hui, était Papa. Et si les difficultés qui le concernaient directement ne l'affectaient pas, il était en train de découvrir que son gilet-par-balle émotionnel comportait des trous : un par personne chère.


-" Allez viens ma poulette c'est l'heure de ton bain.

-" 'Ai Schaud...
-" Bah oui Poupoule mais faut nous laisser t'aider aussi... Allez viens.
-" Vouiiiiii..."


Le jeune papa tend les bras vers le bambin et glisse doucement à l'intention de John, tandis que Bastien est reparti sur les chapeaux de roue : 

-" Je veux bien comprendre votre surprise, pourquoi pas votre mécontentement, mais faites attention à la petite s'il te plaît. J'aimerais qu'elle n'assiste plus à ce genre de spectacle..."


John met les mains dans ses poches et hoche la tête. Si ça ne dépendait que de lui...



-" Allez Poupoule. Papa ne travaille pas finalement ce soir alors je vais pouvoir m'occuper de toi. Tu es prête pour le bain ?

-" Ui ui ui ! 'e bain ! 'e bain !"

L'attention de l'aîné de la famille Gerold est alors attirée à nouveau vers la scène qu'est en train de faire son frère : 


-"... Réputation ! 

-" Ta réputation ! Mais qu'est-ce-qu'il ne faut pas entendre ! Tu as perdu la tête Bastien ! 
-" C'est toi qui a perdu la tête ! D'abord tu quittes Papa...
-" Tu sais parfaitement pourquoi j'ai quitté ton père ! On en a déjà parlé!
-" Mais tu es susceptible aussi ! 
-" De... QUOU-A ?! Je t'interdis de me juger de la sorte ! Tu n'étais pas là ! Il a complètement perdu les pédales !
-" Eh ben bravo ! Toutes ces années de mariage pour le laisser tomber au premier coup de mou !"

Samsa ex-Gerold a un rire nerveux : 


-" C'était loin d'être son premier "coup de mou", Bastien. Mais tu étais trop jeune à l'époque pour t'en souvenir aujourd'hui. En partie aussi parce-que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour te protéger toi et ton frère...

-" Ça a du aller pour que vous fassiez un troisième !
-" Bastien tu m'énerves ! J'ai tout fait pour garder une famille unie et oui, j'aimais ton père. Mais cette fois il a dépassé les bornes ! Je l'avais prévenu que je ne voulais plus jamais entendre parler de cette affaire et je ne sais pas pourquoi, tout à coup, après toutes ces années, le voilà reparti dans ses travers. Tu n'as pas idée des horreurs qu'il m'a dites."





Le menton relevé, la bouche pincée et les narines dilatées, Samsa se retient de pleurer. John espère que ça touchera son frangin, mais John est trop optimiste.



-" Tu n'avais pas le droit de le laisser tomber comme ça. Et te marier avec..." Il désigne du menton la direction qu'a prise Hugo quelques instants plus tôt : "Ça... Après Papa, c'est juste supra humiliant.

-" Bon c'est bon, je crois qu'on a compris ton point de vue."


-" Ce qui est fait est fait. Papa a joué au con, tant pis pour lui. Et pour Hugo, ça ne regarde personne d'autre que Maman. Donc maintenant que t'as craché ce que t'avais sur le cœur, on passe à autre chose. Y'a un bébé qui est là - qui a déjà été abandonné et qui commence tout juste à se remettre d'une grosse opération je te rappelle - la moindre des choses c'est qu'on lui fasse une place. Et si ses parents veulent se marier pour former une nouvelle famille, c'est leur droit. Point barre. Donc : Félicitations Maman. Dès que tu connais la date dis-le nous et on fera en sorte de se libérer.

-" Toi peut-être, mais pas moi. J'assisterai pas à ça."

Sur ces mots, Bastien se lève et bouscule son jumeau en passant à côté de lui.



D'ordinaire, John n'aurait pas répliqué. Il n'aime pas le conflit et est capable d'encaisser beaucoup avant de répondre. Mais sa semaine en ville a été plutôt exécrable alors un coup de sang lui fait attraper le bras de son frère : 


-" Tu traînes trop avec Oruscant, Bastien. T'es en train de devenir un sale type."



Le plus jeune des jumeaux ne se donne même pas la peine de se tourner et articule, la nuque raide : 


-" Lâche-moi tout de suite.

-" Je veux juste m'assurer que tu sais que tu ne m'impressionnes pas. 
-" Lâche-moi."

John desserre sa poigne et le laisse filer, la mâchoire crispée. Il se demande s'ils vont un jour  avoir une relation fraternelle apaisée quand les sanglots de sa mère parviennent jusqu'à lui.



Il s'approche, Byron s'effaçant timidement face à son aîné.


-" Maman..." Commence-t-il. 


Mais les mots lui manquent. Lui dire que Bastien ne pense pas ce qu'il dit ? Que ça va lui passer ? Des mensonges. Et John ne ment pas.  Alors il cherche, puis trouve : 


-" Tout ce qui compte, c'est que toi, tu sois heureuse. Avec Byron on sait comment est Papa. On sait ce que tu as vécu. Pas tout, c'est vrai, mais on sait comme il peut être dur. Et je comprends pour Hugo. S'il t'apporte la tendresse dont tu as besoin, après toutes ces années à  vivre avec un congélateur, c'est tout ce qui compte. Et j'ai confiance en toi. Jamais tu ne te serais lancée là-dedans sans être sûre. Alors vas-y, Maman. Vas au bout. Ceux qui t'aiment seront là pour toi."


Elle tourne alors vers lui ses yeux trempés et les précipitent dans son cou.



-" Je ne le comprends pas... Il est si... Comment...

-" Je sais. Il a toujours été en admiration devant Papa...
-" Ton père n'est pas comme ça. Il a des défauts mais tout ce qu'il a dit... Jamais ton père n'aurait été jusque là.
- " Oui mais c'est la perception qu'il a de lui et puis il n'a jamais pris de recul par rapport à l'éducation qu'on a reçu. Maintenant que Papa n'est plus là, il se sent investi d'une mission et cherche à prendre le dessus. Etre "l'homme de la maison" quoi..."

Sa mère soupire et le serre plus fort. Un instant, il croit qu'elle va lui dire qu'elle l'aime. Ou le remercier pour le soutien, quelque chose comme ça. Quelque chose comme un mot juste pour lui et pas pour atteindre ses frères ou son père. Mais il est trop optimiste, John.

À la place, elle recule et lui demande : 

-" Il faut que tu lui parles et que tu le persuades de venir, John. Toi seul peut y arriver. Il t'écoute."


Nan. Il ne l'écoute pas ; John le manipule pour obtenir de lui ce qu'il veut. Depuis toujours.  À cet instant là, il réalise que cette haine, c'est peut-être aussi de sa faute.


-" S'il vient, il risque de gâcher la journée, tu en es consciente ?"



-" Non, il ne le fera pas. Parce-que je sais que tu trouveras les mots pour lui faire accepter la situation. Tu es doué pour ça. Et puis c'est devenu ton métier maintenant. Si tu arrives à négocier des contrats de plusieurs milliers de dollars, tu vas bien réussir à faire entendre raison à ton frère..."


Il hésite. Il n'aime pas s'impliquer dans les histoires des autres à moins d'être directement concerné. Mais là, elle court au fiasco si Bastien vient à la cérémonie.

Elle semble sentir son trouble, si bien qu'elle l'encourage : 


-" Un mariage est une fête familiale. Je ne conçois pas vivre cet événement sans tous mes enfants. Bastien traverse une mauvaise phase, il a du mal avec le divorce, voilà tout. Mais on n'a pas le temps de le voir mûrir. Donc en attendant, on va le faire venir pour que plus tard, quand tout se sera arrangé, on puisse penser au merveilleux moment que l'on aura passé tous ensemble."


John soupire, hésite, puis sourit tendrement à sa mère : soit. Bastien viendra au mariage. 


-" Ok Maman. Mais à une seule condition.

-" Oui ?"


-" Tu brûles ce pull ce soir."





***





Comme s'il n'avait que ça à faire.



Comme s'il était d'humeur.



Comme si c'était sur le point de s'arranger.



-" Bastien... Bastien... La porte !"


John frappe son poing contre la porte et pose son front dessus. 


-" Bastien tu déconnes ! Je t'avais dit de laisser ouvert !"


Mais Bastien ne peut pas entendre étant donné le volume de la musique. John se demande encore pourquoi il a accepté de l'héberger. C'était tellement plus simple quand il allait chez Aphro au "Fort".



A cette pensée, il se dit que plutôt que d'attendre le bon vouloir de son frère les fesses sur les dalles dures et froides du couloir, il va aller chercher le double des clés.



Le Fort, c'est un gigantesque Penthouse surplombant San Myshuno et appartenant à Goddess Production, société créée par la famille multimillionnaire à qui elle a donné son nom et dominant largement l'industrie mondiale du film érotique.
Aphrodite, unique héritière de cet empire, a transformé son "appartement de fonction" en gîte de luxe pour abriter ses plus proches amis. 
John avait été invité, mais sa situation lui demandait une certaine intimité que ne lui offrait pas cette colonie persistante de vacances. Et puis étant donné le fait qu'il avait couché avec toutes les filles hébergées en ces murs, sa présence aurait forcément été source de tensions. Surtout à cause d'Agatha qui avait du mal à se remettre de leur rupture, même après qu'elle ait entamé une relation sérieuse avec Raj, un de ses meilleurs amis.
Il passait donc très peu de temps au final dans cette playhouse grandeur nature, ce que lui reprochait beaucoup Aphrodite.
Cela dit, au vu des derniers événements, elle devait sûrement avoir changé d'avis.


L'interphone à reconnaissance faciale ouvre les portes pour lui et il se dirige vers le salon télé d'où lui parvient du bruit.



Ananké est seule et semble lire, gardant l'écran géant allumé pour lui tenir compagnie.


-" Salut An'."


Cette dernière se retourne furtivement et dit, une fois qu'elle a reposé les yeux sur son livre : 


-" Tu viens présenter tes excuses ?

-" Je ne vois pas de quoi tu parles.
-" Ok. Adieu Sen. Tu as été un bon coup.
-" Hey je le suis toujours, hein.
-" J'imagine que je ne le saurai jamais. Elle est dans sa chambre.
-" Qu'est-ce-qui te dit que je viens pour elle ?
-" John Sénior... Tu viens toujours pour elle. Sinon on ne te verrait plus.
-" C'est faux. Il y a Raj aussi. 
-" Raj va chez toi squatter ta console.
-" Ah oui, c'est vrai. 
-" Tu devrais venir plus souvent... Tu oublies tout le temps que j'ai toujours raison.
-" C'est pour ça que je ne viens plus, surtout. Bon bah Adieu du coup ?
-" Adieu. Je ferai une bise à Agatha pour toi.
-" Gn gn gn.
-" La fait pas trop suer s'il te plaît. Elle revient d'un gala particulièrement pénible.
-" Je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça.
-" Moi non plus."


Il pénètre dans un couloir et tape à une des deux portes avant d'annoncer : 


-" C'est moi."


Un silence suit, puis une voix froide lui intime : 


-" Entre."



-" Tu as mis le temps...

-" 4 minutes. 5 Max.
-" Pas de ça avec moi, Sen. Je suis hyper en colère. Et je suis déçue. Surtout déçue."


-" Y'a pas de quoi... Tout s'est bien terminé, non ?"



-" Redis-moi ça pour voir ? J'adorerais t'étrangler.

-" Ecoute... je sais pas quoi te dire...
-" Mais enfin il t'est passé quoi par la tête ?! Pas le jour de l'anniversaire de Raj ! T'avais pas le droit !"

John met les mains dans ses poches et baisse la tête. C'est vrai. Il s'est comporté comme un minable.


-" Que se passe-t-il Sen ? Il se passe quoi avec Nadia ? Je croyais que c'était de l'histoire ancienne ! Tu me fais regretter de ne pas t'avoir briefé comme un gosse ! Je te faisais confiance ! Et toi tu as tout fait pour faire péter les plombs à Miko ! Alors que j'ai mis des mois à le faire venir ici avec elle ! T'avais pas le droit de faire ça ! Ici, c'est la maison de tout le monde ! Tu sais que je déteste quand on créé des problèmes à dessein ! C'est pas ton genre de faire ça gratuitement, alors je veux une explication ! Parce-que je te jure que je suis à deux doigts de t'effacer de la liste des invités.

-" Eh ben fais-le."

John a relevé la tête et fixe Aphrodite droit dans les yeux, lesquels vacillent légèrement. Elle a commis une erreur et le regrette instantanément. Sen déteste le chantage.

Elle lève les bras au ciel avant de poser ses mains sur ses hanches et de fixer les lumières de la ville à travers la fenêtre.

-" Il n'y a qu'une règle, Sen. Une seule. On est gentils les uns envers les autres. On ne fait pas du mal intentionnellement. Et tu l'as brisée envers 2 personnes ce soir-là."


Elle renifle, il sait qu'elle se mord la lèvre ensuite.


-" Je t'aime. Tu le sais. Mais tu sais aussi ce que ce lieu représente pour moi."


Elle se retourne, les larmes aux yeux : 


-" Vous êtes ma famille. Celle que j'ai choisie. Vous êtes mon refuge. J'ai juré sur ma vie que plus jamais, plus jamais tu entends, je ne mettrai en péril mon bien être. J'ai mis trop de temps à me relever pour ça. Si je te demande de m'expliquer, Sen, ce n'est pas pour asseoir une quelconque autorité sur toi. Je te connais trop bien pour savoir que tu vas prendre le contre-pied. C'est juste que... J'ai besoin de comprendre pour me dire que tu n'as pas été qu'un salaud égoïste qui voulait juste faire chier un ex-rival qui appartient à une autre vie.


-" Je suis désolé..."

Les yeux d'Aphro s'illuminent...


-" ...mais c'est ce que je suis. Un salaud égoïste qui est prêt à tout pour la faire revenir."


... Puis s'éteignent, avant de se fermer. Elle s'approche de lui et lui prend délicatement le visage entre ses mains lorsqu'elle l'implore : 


-" Tu dois la laisser partir. Elle a fait un choix. Tu dois le respecter. Tu es déjà allé trop loin pour la conquérir, tu ne peux pas continuer comme ça...

-" Je ne peux pas m'en empêcher. On est des âmes sœurs. Sans elle, il me manque une moitié.
-" Je sais. Je sais. Mais tu ne peux pas choisir pour elle. Je sais ce que tu vois en elle, je le vois aussi. Mais elle a besoin de se rendre compte par elle-même de l'importance que tu as pour elle. Elle se cherche pour l'instant. Tu ne peux rien y faire et surtout pas continuer sur ta lancée. Tu la perdras pour de bon sinon."

John soupire et baisse la tête pour mettre leurs fronts en contact. 


-" Elle me manque.

-" Elle me manque aussi. Et à cause de toi, elle ne reviendra pas de sitôt."

Il soupire à nouveau.


-" Je suis désolé."


Aphrodite hoche rapidement la tête et lui dit en l’entraînant vers le lit : 


-" Viens."


Elle s'assoit et tapote sur le drap pour lui indiquer de faire pareil.



-" Tu as couché avec Nadia ? Cette nuit-là j'entends ?"





-" Non.
-" Tu l'as embrassée ?
-" ... Non...
-" Seeeeeennnnnn....
-" Non. Non. On a juste parlé.
-" Qu'est-ce-que vous faisiez tous les deux dans ma chambre alors ?
-" Tu avais mis mes fringues ici après la partie de poker. Je suis juste venu me rhabiller. Nadia a profité du fait que Miko soit occupé avec Raj pour venir me parler. Elle a senti que c'était pas la grande forme, elle a voulu savoir si j'allais bien."


-" Tu as du être vraiment très convaincant pendant ta petite incartade avec elle pour qu'elle s’inquiète pour toi..."


John hausse les épaules et fixe ses pieds qu'il agite, mal à l'aise : 


-" Je n'ai pas eu à me forcer... 

-" Celle-ci est prise, Sen. Pour de bon. Change-toi les idées avec quelqu'un d'autre, ok ? Oh si tu savais comme je suis soulagée qu'elle n'ait pas trompé Miko ! Il va la demander en mariage dans les jours qui viennent. Enfin... Si ton petit numéro n'a pas tout foutu en l'air..."

Il ne relève pas la tête mais sent son regard accusateur peser sur lui. Les yeux rivés au sol, l'annonce des fiançailles le trouble plus qu'il ne l'aurait imaginé. Il réduit son for intérieur au silence et déclare : 


-" Ils s'aiment. Ils vont s'en remettre.

-" Hum... Je les envie."

Il est surpris par la soudaineté de l'opportunité. C'est une porte grande ouverte qu'il peut franchir sans effort. Il sait que quelques phrases habiles pourront la faire succomber au charme sans qu'elle ne s'en rende compte.

Pourtant, il n'a pas envie. Il répugne à se servir d'elle, même si c'est pour sa mère. Le débat interne est vif, il sait qu'il n'a pas beaucoup de temps.
Alors il lui laisse une chance. Une chance de s'en sortir.


-" Ça ne tient qu'à toi."


De cette façon, elle comprend ce qu'elle veut. Sa réponse déterminera le reste.



Elle ferme les yeux, se repassant très certainement le dernier échange avec Bastien.



 

-" Vous me rendez dingue tous les deux. " Finit-elle par dire.
-" Pense à toi, l'encourage-t-il. Que te dis ta règle ?
-" ... Qu'il est exclu. Qu'il me fait du mal, alors il doit partir."

John va conclure quand elle lui coupe l'herbe sous le pied :


-" Mais mon cœur me dit autre chose."


Il retient tous les muscles de sa face pour ne pas montrer son exaspération, sa colère, sa déception et sa tristesse. Ce n'est pas ce qu'il a demandé. Mais tant pis : on ne peut pas sauver quelqu'un contre lui-même.


Sa mère l'aura donc, son mariage avec tous ses enfants et sans débordement. 


-" Damian a une très mauvaise influence sur lui.

-" Je sais. C'était le sujet de notre dispute. On m'a rapporté qu'il m'avait trompée à une fête de Damian où il a consommé de la drogue et bu à s'en rendre malade. Il ne va pas bien, Sen. Et je ne sais pas comment l'aider.
-" Je ne sais pas non plus. Mais je sais que tu es la seule personne lumineuse qu'il tolère encore."

Elle le regarde, les yeux plein d'espoir. Flatter marche toujours et avec Aphrodite il faut aussi stimuler son syndrome du sauveur : 


-" Il est dans le noir sans toi. Toi seule peut le sortir de là."


Elle éclate en pleurs, il la prend dans ses bras.



-" Je l'aime ce salaud !

-" Je sais.
-" Il est en ville en ce moment, non ?
-" Oui. Il est chez moi.
-" Il repart quand ?
-" Demain.
-" ... Tu peux lui dire qu'il peut passer s'il veut avant de partir ?"



-" On ne te mérite pas."


Il lui pose un baiser sur le front, elle lui donne un petit coup de nez.

Le cœur de Sen s'accélère malgré lui, celui d'Aphro certainement aussi. C'est le signal d'alarme qui  fait dire à la jeune femme qui se lève brusquement:

-" Ouh la !"



-" Sen tu es redoutable. Sors de ma chambre avant de m'ensorceler avec ton mojo, là.
-" J'ai rien fait !
-" Ouais ouais c'est ça. Tu fais jamais rien et en deux secondes on te retrouve entre nos cuisses. T'es grillé ici, va chasser ailleurs. Zou !"

Ils rient et il demande en désignant le tiroir du bureau : 


-" Mes clés sont toujours là ?

-" Oui."

Il se lève, si bien qu'elle doit lever la tête pour le suivre du regard.


-" Ok. Bastien te les ramènera demain."


Le clin d’œil qui accompagne cette dernière phrase arrache un blush et un éclat de rire à sa destinataire : 


-" Je ne sais pas comment tu fais ça mais c'est infernal ! SORS !"





***






Son sourire s'efface rapidement une fois sorti du Fort.

Il a envie de retourner sur ses pas pour lui dire de laisser tomber son frère et de passer à autre chose. Qu'ils n'ont rien à faire ensemble, qu'une relation à 1000 bornes avec un type comme Bastien c'est n'importe quoi. 

Il enrage. Pourquoi elle ne voit pas ça ? Pourquoi sa mère tient à ce point à faire venir un fils haineux à un mariage qu'il a envie de démolir avant même qu'il n'ait eu lieu ? Il secoue la tête. Il est sensé être habitué à la stupidité des gens. Petit, il s'était battu contre les paradoxes, les mauvaises foi, les non sens. Mais très vite il avait compris qu'il dépensait de l'énergie pour rien, ce qui l'a conduit à  se détacher émotionnellement et à surfer sur les différents intérêts, en conflit ou non, pour obtenir ce qu'il voulait.

Alors il continue sa route.



-" Putain Bastien..."


-" A quoi tu joues Frérot ?
-" Ferme-la... 
-" Le transfert n'aura pas lieu ?"

-" J't'ai dit de la fermer ! 
-" J'peux pas la fermer quand je te vois déconner comme ça. C'est quoi le truc avec Damian ? Tu vois pas qu'il te tire vers le bas ? T'avais un avenir...
-" Ta gueule !
-" ... Prometteur. Une copine géniale. Et tu es en train de tout perdre pour de la dope.
-" J't'emmerde. J't'emmerde avec tes leçons de morales ! Tu embrouilles tout le monde mais moi je sais ce que tu es ! Tu aimes tellement raconter que j'ai pris tous les mauvais côtés de Papa, mais de nous deux, c'est toi qui lui ressemble le plus ! Vous arrivez tous les deux à manipuler les gens puis à les faire se sentir comme de la merde ! Mais j'suis plus votre victime ! Et je sais que vous valez pas mieux qu'moi ! Moi au moins je suis honnête avec les gens ! Ce qu'ils voient, c'est ce que je suis ! Et si je suis une merde, eh ben c'est ma merde ! Et j'ai utilisé personne pour arriver là où je suis."  


-" Et regarde où ça t'a mené : en slip sur mon canapé et tellement camé que tu peux même pas te lever.
-" J'm'en fous. J'suis p't'être pas un génie de la finance ou du commerce ou j'sais pas quoi, mais moi au moins y'a des gens autour de moi. Aphro elle dit ce qu'elle veut mais je sais ce qu'elle ressent. Et à WB on m'invite partout. Toi t'as qui, hein ? T'es tout seul dans ton appart, tu fais que bosser... On t'a pas vu avec une nana depuis... Depuis le lycée... Avec la Calcuta, là... La Calcuta que t'as essayé de piquer à Miko à l'anniv de Raj mais qui est quand même repartie avec lui. Encore. C'était bien humiliant ça, tiens. Elle l'a encore choisi lui et toi t'es tout seul comme un con. Alors ma carrière de sportif est peut-être terminée, mais ma vie est quand même moins merdique que la tienne."

Il se lève péniblement, ramasse ses affaires et se dirige vers la porte.


-" Ouais. J'm'en sortirai. Et plus je serai loin de toi mieux ce s'ra.

-" Attends... Attrape."

John lui lance le double de ses clés qui rebondit sur l'avant-bras de son frère avant de tomber par terre.


-" Qu'est-ce tu veux qu'j'en fasse ?

-" Rends-les à Aphro.
-" J'peux pas y aller j'suis blacklisté Boloss. Comme si tu l'savais pas.
-" Prends les clés et appelle-la pour lui dire que je t'ai demandé de lui apporter. Je pars demain j'aurai pas le temps de passer."

Bastien hésite. Il sent bien qu'il y a une embrouille quelque part mais il a beau chercher il ne voit pas où. Son cerveau ensuqué ne l'aide pas, ni sa furieuse envie de revoir Aphrodite. Cette dernière pensée le décide et il ramasse les clés au sol avant de passer la porte sans un mot de plus. 


John quant à lui monte à l'étage, jette sa casquette sur le lit et se gratte la tête à deux mains avant de les balancer vers l'avant avec agacement. Il doit se laver. 
Il doit préparer son sac. Mais il ne pense qu'à une chose.

Il sort sur le balcon et balaye lentement la ville du regard jusqu'à tomber sur une tour familière. Il sait qu'elle n'est pas là-bas, ce soir. Il sait qu'elle est avec lui. Il les imagine dans un lit en désordre, nus et enlacés, ses doigts à lui dans son intimité à elle qui voit sa poitrine, menue mais ferme, se soulever à un rythme de plus en plus soutenu. Il l'imagine saisir sa tignasse rousse avec sa main libre et déguster sa peau de haut en bas. Et puis tout à coup, il s'imagine à la place de l'amant. Ce n'est pas difficile, il y a été. Mais une bourrasque glacée le ramène brusquement à lui et il va s'effondrer de frustration sur le canapé derrière lui.




Le téléphone dans la main, il lutte.



"Ne l'appelle pas, abruti", s'ordonne-t-il. Mais son pouce a déjà trouvé le contact et l'écran affiche sa photo : un profil en contre-jour dont on distingue des mèches flamboyantes et une épaule dénudée.
La seconde d'après, il a effleuré le téléphone vert.

Il sait que ce sera le dernier appel. Il part pour de vrai, cette fois. Les exercices sont terminés, alors il aimerait beaucoup entendre sa voix.

" Je ne veux plus te parler."

Même si c'est pour se prendre ça dans la tronche.



" Alors pourquoi tu décroches ? Je peux laisser un message.
" Qu'est-ce-que tu veux, Sen ?
" Je pars demain. Enfin tout à l'heure.
" ... C'est pour de bon cette fois c'est ça ? Combien de temps ?
" Je ne sais pas.
" Où ?
" Tu sais parfaitement que je ne peux pas te le dire. Pas au téléphone du moins.
" Ne joue pas avec moi, Sen. Pas maintenant. Pas après ce que tu as fait. Je ne viendrai pas.
" C'est un fait, c'est tout. Je ne peux pas te le dire au téléphone. On en a déjà parlé."

Elle prend une inspiration et il entend l'air tressauter dans sa gorge.

-" Donc je pars et je te laisse tranquille. Je te laisse mener la vie que tu as choisie, même si j'aurais aimer en faire partie.
-" C'est précisément ce que j'essaie d'éviter. Toi et moi on est toxiques.
-" Pour les autres. Toi et moi on ne peut pas se faire de mal. On est immunisés.
-" ...Tu n'en sais rien.
-" ... Est-ce-que je t'ai blessée avec Nadia ?
-" ... Non. Mais ça n'a pas fait ressortir le meilleur. Et c'est tout ce que je ne veux plus. Et toi tu n'as pas honte de ce que tu as fait ? Jouer avec les sentiments de tout le monde juste pour m'attirer dans ton lit ?"

Tellement de choses étaient fausses dans cette dernière phrase... Il n'avait jamais été question de l'attirer dans son lit ; l'attirer oui, mais pour la garder pour de bon. Et puis... Jouer ? Avait-il joué ?


C'était le plan, oui.



Mais Nadia avait fait valdinguer l'échiquier.













Et alors qu'elle n'était supposée être qu'un pion...




Elle avait prouvé qu'elle avait l'étoffe d'une Reine...


... capable de tous les combats.











Et ne pas être son roi...




Revenait à faire de lui...


Un fou.

Un fou qui avait perdu le contrôle.

" Alors ?"



-" Si j'ai honte ? Oui. Mais pas de ce que tu penses. Si j'ai honte, c'est d'être un abruti comme les autres à courir après l'impossible.
-" ... Réfléchis à la manière dont tu veux vivre ta vie. Et choisis bien, sinon tu finiras tout seul. Au revoir, Sen. Sois Prudent."

Quelque chose se casse en lui quand il entend la communication se couper. Il sent sa gorge se faire aspirer par ses entrailles, lui donnant l'impression de suffoquer.
Il se demande s'il souffrira autant le jour où on retrouvera son frère, son faux jumeau, mort des suites d'une overdose. Parce-que là, tout de suite, c'est la moitié de son corps qui vient de le quitter. Il repense à ce qu'elle vient de lui dire, qui fait écho aux propos de Bastien.

Seul, il l'est déjà. Et il est l'unique responsable.















***











Cette mission tombe à point.
Il oubliera l'une.


Il oubliera l'autre.


Il a un rôle à jouer désormais. Un rôle qui dépasse sa petite personne.


-" Alors Caporal "Mojo" ? Prêt à lui faire cracher tout ce qu'il sait ?
-" Oui Lieutenant Oshossi. Il va nous raconter jusqu'à son premier péché."


Sa vie est ici maintenant. Et ailleurs. Partout, du moment que ce n'est pas chez lui. Tout ça, c'est derrière lui, aime-t-il penser. 





Mais John est trop optimiste.







Commentaires

GGO a dit…
Crédits :

Poses : Bluerose-Sims / Male Pose
Sim-Plyreality / Miss Your Voice + He's Had Enough
GGO a dit…
+ Clumsyalien / Meant to be yours
Eulaline a dit…
Quel chapitre! Quel boulot! Quelle beauté! ♥♥ autant dans les screens que dans la plume, comme toujours, c'est un tel régal que j'ai toujours cette impression que c'est trop peu, trop court. J'en veux encore!
Sen... Sen ... Sen... :/
Il est de ces personnages comme lui qui par certains côtés sont tellement attachants et par d'autres tellement agaçants :gggrrr
Il me donne autant envie de le serrer dans les bras que de lui ficher des claques. Finalement, lui et son frère jumeau ne sont pas si éloignés l'un de l'autre, même si Sen ne s'en rend pas compte. Cette même course vers l'inaccessible :/ et l'auto-destruction. L'un plus clairement que l'autre.. mais au final une même crainte pour les deux qu'ils ne trouvent ce qu'ils ont cherché même si ce n'est pas ce qu'ils ont voulu.

Nadia... :) Je la retrouve comme je l'aime "Réfléchis à la manière dont tu veux vivre ta vie. Et choisis bien, sinon tu finiras tout seul. Au revoir, Sen. Sois Prudent." C'est tellement important pour elle, de ne pas être seule, de ne pas se voir abandonnée. Cela m'a serré la gorge. Tous ses choix sont rapport à cette évidence à elle aussi.
Tes personnages sont magnifiquement marqués et toujours si cohérents. Je suis trop admirative :o

Inutile de dire que parano comme je le suis, je ne peux m'empêcher de me demander si cette petite poupoule n'est pas la fille de Corey :/ et de me réjouir si c'est le cas d'avoir trouvé un si bon papa pour l'aimer ♥♥ oh oui, j'aimerais beaucoup parce que le portrait de Hugo est si doux, intense que ça donne envie.

Ajouter encore comme j'ai été déçue de voir la maman de Sen en manque de tendresse et d'amour pour Sen alors que celui-ci venait de lui déclarer tant d'amour. Elle reste fixée sur un objectif de paraître, sur des potentiels souvenirs à se faire... :/ Quelle mère, quelle femme bizarre. Inutile de préciser qu'elle n'a pas marqué de points auprès de moi et qu'au final, ce n'est pas auprès de moi qu'elle pourra s'épancher si le Junior vient à gâcher la fête de son mariage.

Un dernier petit mot pour le pull de Byron: moi, je l'aime bien ce pull *rigole* Il faut oser être différent des autres, j'aime bien le culot de porter ce genre de vêtement à 15 ans.

Un chapitre magnifique, j'ai adoré - adoré - adoré!

Et je ne m'attendais pas à retrouver Sen dans ce rôle de militaire :/ Pour le coup, je frissonne parce que je me demande qui sera celui qu'il va devoir faire avouer tous ses pêchés *perle de sueur*

Vivement la suite! :D

Et bravo encore et trop bien!!!!

GGO a dit…
Haha oh bah là quand même ! 125 screens ! 😂 Mais merci pour ce beau compliment ❤

Ce n'est pas Nadia qui dit ça 😁 *Tête de mystère*

Non, la petite n'est pas celle de Corey ;)

Je pense que le pauvre Sen a fait ce qu'il a pu entre un père abusif et une mère dépassée par 2 enfants d'un coup à aimer de la même façon et un mari à la fois trop absent et trop présent. Le "Père Gerold" a fait du mal autour de lui...

Merci infiniment pour ton message qui est une belle récompense après le mal que j'ai eu à le mettre en forme. Je ne compte plus les retouches X( Merci!!!!
Unknown a dit…
Et bien, il ne fait pas dans la dentelle John/Sen ;) qu'est-ce qu'il a encore eu comme idée "stupide" pour se mettre Miko à dos :p

et son "petit" frère le fait encore moins... surtout avec sa mère :'(
Parthenia a dit…
Ouh là là , ça c'est de la MAJ dis donc, t'as mis la double ration (et comme c'est sur un de mes personnages chouchou, je vais pas m'en plaindre !! 😍). Et j'ai ENFIN, le temps de la lire et de la savourer...

Bref, Sen avait toujours dégagé quelque chose de mystérieux et d'ambigu, mais on a un début de réponse avec cette maj et la fin, bien inquiétante quand même (car j'ai l'impression qu'un personnage va vraiment passer un sale quart d'heure... 😲... Est-ce que c'est lié à la disparition de Sonia ? j'espère que je suis pas en train de m'emmêler les pinceaux... en plus j'ai l'impression qu'il s'est passé plein d'années entre l'escapade de Sonia dans la jungle et maintenant... bref...)

Et la rouquine à qui il téléphone ? je n'en connais que 2 : Juliette et Nina... Mais Nina n'est pas encore apparu dans ton histoire, me trompè-je ?

Concernant Samsa, désolée, mais je l'apprécie pas du tout... Sous ses dehors bien (ouais, elle a l'air de s'impliquer généreusement dans l'action bénévole de la communauté), je la trouve aussi manipulatrice que son fils aîné... et c'est quoi ce manque de chaleur et de tendresse avec Sen ? (ouais, j'aime pas trop qu'on fasse de la peine à mes chouchoux !)