32.



Sur le chemin du retour, Léonor repensa à la mère et au fils qu'elle venait de quitter. Carole et Nyls s'étaient donc retrouvés, réunis à la fois par Suzanne mais également par la cause de leur départ d'Atlantys : l'amour. Chacun à leur manière, ils avaient été digérés par le monstre que pouvait représenter Atlantys dans ce qu'elle avait de plus sombre. Elle n'osait imaginer la complexité des sentiments qui avaient accompagné ces retrouvailles. Prouvant qu'à toute chose malheur est bon, cette mésaventure avait au moins le mérite d'avoir réuni ces deux êtres déconnectés d'eux-mêmes. Cela serait-il suffisant pour que Nyls trouve la force de rebondir ? Une fois cette histoire terminée, que ferait-il ? Pourrait-il vivre son idylle avec Suzanne ? Retrouverait-il sa place d'héritier ? Le souhaitait-il ?
La sonnerie de son téléphone la fit sursauter.
« Allô ?
« C'est Fani. Anaïs a besoin de vous...
« Que s'est-il passé ? S'alarma la jeune femme.
« Nous lui avons dit pour son... héritage. »
Le nous faisait certainement référence à François Faivre. Devant son silence, Fani continua :
« Elle l'a très mal pris. Dans tous les sens du terme. Elle ne peut pas s'empêcher de penser qu'elle est la descendante directe de François. Ce qui est faux ! C'est une ascendance beaucoup plus ancienne. Bref... Toujours est-il qu'elle est hystérique, et que nous ne pouvons rien y faire, elle nous a jeté dehors.
« Où est Alice ?
« Chez François, avec Nicolas. J'avais prévu le coup. »
Fani semblait désabusée.
« J'arrive dans 2 heures. Je reviens de Simcity. »
Elle appuya un peu plus sur l'accélérateur.
Lorsqu'elle arriva dans la rue de son amie, qui fut autrefois la sienne, son coeur manqua un battement en apercevant de la lumière à la fenêtre de son ancienne maison. L'espace d'un instant, elle vit Ryan et son fils. Mais ce ne fut qu'un mirage. Il y avait toute une famille à l'intérieur.

Elle a été relouée...


Léonor secoua la tête et relança sa voiture pour atteindre l'allée d'Anaïs.




Elle frappa à la porte mais personne ne répondit. Elle tourna alors la poignée et pénétra chez son amie, l'appelant doucement par son prénom. Alertée par des bruits du coté des chambres, la jeune femme se dirigea en leur direction.




Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la porte, elle pouvait distinguer des grognements de rage et des objets heurter les murs. Sans plus tarder, elle ouvrit la porte de la chambre d'Anaïs.





La pièce était un vrai champ de bataille. Des livres, des vêtements, et des flacons renversés jonchaient le sol et tâchaient la moquette jadis impeccable.
- « Anaïs ? »




Léonor s'avança encore un peu et découvrit son amie vidant avec colère le contenu de sa commode. Dans ce qu'il paraissait être un ultime élan de haine, elle balança ce qu'elle avait dans les mains et alla s'écrouler aux pieds de son lit, le souffle court.





La jeune femme regardait impuissante les frêles épaules de son amie se faire secouer par de violents sanglots.
- « JE LES DETESTE !!!! »
Elle prit son visage dans ses mains qui recueillirent ce qui devait être une énième averse de larmes.
Léonor s'avança alors doucement vers elle, se mit à genoux, l'entoura de ses bras et posa sa tête contre la nuque d'Anaïs.
Elles restèrent comma ça un petit moment, au bout duquel Anaïs sembla trouver un peu de réconfort.
- « Raconte-moi ce qu'il s'est passé. »





Si elle avait su, Léonor aurait attendu encore avant de poser la question. A la pensée des événements précédents, Anaïs repartit dans sa rage folle et se leva brusquement.
- « Il s'est passé que je suis de la famille Faivre, figure-toi ! Ces salauds savaient depuis toujours dans quelle misère on était, et ils n'ont jamais rien fait ! Ils ont laissé ma mère toute seule, ils m'ont laissée toute seule, et ils laisseront Alice toute seule ! Mais ça va pas se passer comme ça ! Ils vont me rendre ce qu'ils nous doivent ! Mais comment ils vont faire, hein, pour me rendre mon père, hein ?! Ce salaud de François,  ça l'a bien arrangé la maladie de mon père ! Il se serait bien gardé de lui payer des soins ! Comme ça, il avait le lit de ma mère à disposition ! Je le déteste ! Je le DETEEEEESSSTE ! »
Sur ce dernier mot, elle partit en avant et tomba dans les bras de son amie.





 Léonor sentait son visage brûlant contre son cou et sa détresse lui serra le cœur. Anaïs, au fond,  était ravagée et elle ne tenait debout que par la raideur de ses principes et sa furieuse envie de démontrer qu'elle allait faire mieux que sa mère. A cause de cela, elle était passée à coté de sa vie. Trop aigrie, trop en colère, trop affolée à l'idée qu'on puisse lui faire à nouveau du mal. Anaïs ne sortait jamais sans son armure, mais à force d'y pleurer en silence, celle-ci s'était rouillée de l'intérieur et elle s'y retrouvait prisonnière. Heureusement, et par elle ne savait quel miracle, Léonor avait réussi à la toucher, et elle espérait de toutes ses forces qu'elle parviendrait à lui apporter l'aide dont elle avait besoin.
Elle la serra donc contre elle, silencieuse, laissant le soin à Anaïs de décider quand elle se détacherait.
Quelques minutes plus tard, c'est la voix cassée qu'Anaïs dit :
- « Je suis désolée de t'avoir crié dessus...
- « Ne t'en fais pas... Je comprends.
- « C'est juste que... »
Et elle se remit à pleurer. Léonor se remit à la bercer en prononçant des « ssshhhhh » apaisant et attendit de nouveau.
Au bout de quelques instants, Anaïs enserra Léonor et murmura :
- « Merci...
- « Je t'en prie... Je suis là pour toi... »
Elles desserrèrent leur étreinte et Léonor la suivit du regard alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain.




Une fois qu'elle eut entendu Anaïs entrer dans la cuisine, elle s'y dirigea à son tour et la trouva à nouveau en larmes.





Alors qu'elle s'approchait d'elle, Anaïs lui fit signe de s'arrêter. Elle sécha ses larmes, souffla un bon coup et dit :
- « Je vais me calmer... je vais me calmer... »




Sur ces mots, elle se dirigea vers la cafetière et proposa un chocolat chaud à Léonor, qui accepta.





Une fois les boissons prêtes, elle éteignit la lumière de la cuisine puis elles se dirigèrent toutes deux vers le salon afin de place côte à côte sur un des deux canapés. Synchrones, elles portèrent les tasses à leurs lèvres et en dégustèrent leur contenu silencieusement, toutes à leurs pensées.
Ce fut Anaïs qui prit la parole en premier :
- « Tu venais pour quelque chose en particulier où...
- « C'est Fani qui m'a prévenue... Elle s'inquiétait pour... »
Un soupir d'agacement l'interrompit.
- « Anaïs... Je sais que tu as de bonnes raisons de lui en vouloir. Je sais. Mais... Je sais aussi que tu ne vois qu'une partie de l'iceberg et... Et j'ai peur que cette vision soit celle de l'enfant blessée que tu as été... Et que quelque part tu es toujours... »






Son amie regardait fixement devant elle, les mâchoires serrées.
- « Et que sais-tu de la partie immergée ? finit-elle par demander, crispée.
- « Pas grand chose. Mais je pense qu'il est temps que vous ayez une vraie discussion tous les trois. Il y a beaucoup de non-dits et de malentendus...
- « Je m'en contrefous. Je ne veux plus rien à voir avec eux.
- « C'est impossible Anaïs. Vous êtes de la même famille et...
- « ARRETE ! »
Les yeux exorbités, cet état de fait était insoutenable pour Anaïs. Léonor continua quand même :
- « Quelqu'un d'autre est au courant et c'est juste une question de temps pour que tout le monde le sache... »
La mâchoire de son amie se décrocha. Ses yeux roulèrent sur le coté et elle sembla manquer d'air. Revenant à elle, Anaïs demanda :
- « Tu sais qui c'est ?
- « Oui. C'est Edouard Plènozas. C'est pour cette raison qu'ils t'en ont parlé. Et il faut prévenir Alice.
- « Alice... Alice et Nicolas... Oh mon Dieu ! »
Devant son affolement, Léonor tempéra :
- « Ils ne sont ni frère et sœur, ni cousins, Anaïs... C'est un lien de parenté qui remonte à des générations... »
Mais ses paroles se perdirent parmi la panique qui gagnait Anaïs. Cette dernière se leva et attrapa son téléphone portable. Elle composa un numéro et une fois que son interlocuteur eut décroché, elle ordonna :
- « Alice, je veux que tu rentres tout de suite. »





Une fois qu'elle eut coupé la communication, elle dit  :
- « Je suis désolée Léonor, mais j'ai des choses à faire. Merci d'être passée. »
La jeune femme savait désormais qu'elle ne pourrait pas la raisonner. Du moins pas ce soir. Elle adressa alors un faible sourire à son amie et prit congé, comme il lui était demandé.





Le lendemain, elle avait téléphoné pour savoir si elle s'était apaisée, mais personne n'avait répondu. Inquiète, elle était passée à son domicile, mais elle n'eut pas plus de succès. En regardant par la fenêtre, elle vit que les cadres accrochés sur le mur du salon avaient été enlevés. Elles étaient parties. Où ? Pour combien de temps ? Léonor aurait bien voulu le savoir.
Elle avait donc rebroussé chemin sur la route des Lys jusqu'au domaine Faivre pour récupérer son règlement. Et enfin en finir avec toute cette histoire.




Une fois sur le seuil, elle donna deux petits coups secs sur la vitre. Elle jeta un regard au travers de celle-ci et ne vit personne à l'intérieur. En faisant attention, des voix lui parvenaient, et la discussion était vive. Elle tira alors discrètement la porte et y passa la tête.





Les voix, masculines, furent alors plus audibles et elle pouvait comprendre ce qu'il se disait :
- « ...uoi tu as été fouiller dans mes affaires ? Tu savais très bien que c'était privé, mais tu l'as pris quand même !
- « Eh bien je ne le regrette pas !! Vous vous rendez compte, depuis toutes ces années, ces générations, elles n'étaient pas au courant ? Je ne vous croyais pas comme ça, François ! Je ne vous pensais pas capable d'une telle ignominie !
- « Ignominie ! Carrément ! Tu parles de choses dont tu ne sais rien, Nyls ! Tu... »

Nyls ??

- « Eh bien expliquez moi ? Vous ne croyez pas que je suis en droit de savoir ? Ça me concerne autant que vous !
- « Dans d'autres circonstances, je t'en aurais parlé ! Mais tu m'as démontré que tu n'étais pas raisonnable alors c'est hors de question !
- « Eh bien tant pis ! J'irai les voir avec le peu d'informations que j'ai, et c'est à elles que vous devrez expliquer ! Vous n'aurez pas le choix !
- « Grand bien t'en fasse ! Elles sont parties !
- « … Parties ? Ou disparues ?!
- « Que veux-tu dire... ?
- « …
- « Mais ça va pas bien aujourd'hui !
- « Visiblement, ça vous arrange qu'elles soient restées dans l'ombre... Alors un peu plus !
- « Nyls, si tu continues comme ça, je vais te demander de partir !
- « Eh bien je les retrouverai !
- « Eh bien tu nous es revenu avec le complexe du sauveur ! Nous voilà bien ! Tu ferais mieux de t'occuper de ta propre situation ! Allez ! Retourne chez toi... "
Entendant les deux hommes prendre les escaliers, elle refit passer sa tête de l'autre coté de la porte et ferma cette dernière rapidement et silencieusement.





Tout à leur querelle, ils ne s'aperçurent qu'au dernier moment qu'elle était là. Contrariés, ils ne firent pas non plus attention aux efforts qu'elle déployait pour paraître décontractée, alors que son esprit bouillonnait de questions :

Mais... Comment Nyls peut-il être au courant... Et pourquoi dit-il que ça le regarde ? François est déjà au courant de leur départ ? Y'est-t-il pour quelque chose ? Mais c'est quoi encore cette histoire ?!

Léonor eut la désagréable impression que François Faivre ne lui avait pas tout dit... Mais était-ce vraiment surprenant ?
Elle fut saluée plus que fraîchement par les deux hommes. Son hôte lui indiqua alors les banquettes et dit :
- « Nyls, je crois que tu as à faire. Je ne te retiens pas.
- « Je n'ai pas terminé, François. J'ai à parler à cette jeune femme. Et autant qu'on soit tous là, car je pense qu'elle aura des questions à vous poser !
- « Nyls... »
La voix du patriarche grondait, mais l'héritier d'Atlantys, qui était passé chez le coiffeur et sous la douche, ne s'en émut pas. Au contraire, il lui rendit la dureté de son regard, et le dos bien droit, alla prendre place dans le salon.
Le visage sévère et fermé, François Faivre indiqua d'un geste raide à Léonor de le précéder afin de rejoindre son invité forcé.





Ils étaient donc là, tous les trois, silencieux et laissant au voisin l'opportunité de commencer. Ce fut Nyls qui se décida. Il poussa un soupir, jeta un regard en coins à François Faivre et s'adressa à elle :
- « Je me demandais si vous seriez d'accord pour m'accompagner voir ma grand-mère... »
Léonor ne put cacher sa surprise, à laquelle il répondit :
- « Elle est très âgée, et je crains qu'elle ne se remette pas si je lui apparaîs comme ça... »
Elle ouvrit alors la bouche mais ne sut quoi dire. Il reprit alors :
- « J'avais pensé à ma tante, mais l'appeler directement ne me paraît pas une bonne idée non plus... Je pense que le fait qu'une personne neutre annonce la nouvelle est une bonne solution...
- « Et vous François ? Vous ne...
- « Moi ? Elle s'imaginerait tout de suite que je suis derrière tout ça. Irène n'a pas l'esprit clair. Je préfère rester en dehors de ça.
- « Si vous ne voulez pas, je..." Commença Nyls.
- « Non, non, je veux bien... Mais nous ne nous sommes pas quittées dans les meilleurs termes, votre grand-mère et moi...
- « Elle n'est en bon terme avec personne, de toute façon... Vous connaissez toute l'histoire, je pense que vous saurez amener mon retour. »
Léonor réfléchit un instant avant de prononcer :
- « Je ne connais pas vraiment toute l'histoire... En l’occurrence. Comment vous êtes vous débrouillé pour simuler votre décès ? Si vous me racontez tout, c'est d'accord. J'irai voir Irène."




Nyls regarda alors François comme s'il lui posait une question muette. Léonor tourna instantanément la tête vers son voisin de gauche, puis vers celui de droite. Elle se maudit intérieurement car elle avait loupé la réponse de l'aîné : l'avait-il autorisé à tout dire ? Elle n'en était pas persuadée...
Le jeune héritier commença ainsi son récit :
- « Commençons par le début alors... Je suis tombé amoureux de Kérine dès que je l'ai vue. Adolescent, orphelin et n'ayant que ma grand-mère et ma tante Prys comme modèles féminins, vous vous doutez que Kérine a apporté un... vent nouveau à mes aspirations. Au début, elle se jouait de moi par des regards, des sourires chaleureux, son décolleté... Mais très vite, le jeu devint plus... Tactile. Une main posée ici, une poitrine collée par là... Elle me rendait fou... »
A l'évocation de ces souvenirs, Léonor remarqua qu'il rougissait :
- « Moi, j'étais naïf, solitaire, et je n'avais jamais attiré les filles... Alors quand Kérine a fait mine de s’intéresser à moi, eh bien j'ai plongé tête baissée. On a commencé une relation non pas à sens unique, mais à sens différents, si je puis dire ! Je ne m'étais pas rendu compte qu'elle m'extorquait de l'argent à chaque fois qu'on faisait l'amour. Elle ne s'est plus tellement embêtée, par la suite. Elle m'a demandé une carte de crédit. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que tout l'argent que j'avais, c'était de l'argent de poche ! Je n'avais pas accès à la totalité de ma fortune ! »
Les paroles de Suzanne Ebadi lui revinrent alors en mémoire :



« Et puis deux semaines avant qu’il disparaisse, à peu près, elle est arrivée à l’association comme une furie, et sans même m’adresser la parole, elle a crié sur Nyls en lui disant que sa carte était « encore » bloquée, et qu’elle ne pourrait pas continuer comme ça encore longtemps ».

- « Bref... Je sentais que je la perdais. Dans mon esprit, et grâce à elle, j'étais persuadé qu'un homme devait entretenir sa femme. Or, je ne pouvais pas le faire, et à cause de ça, elle risquait de me quitter. En plus, je savais qu'une fois diplômé, on m'aurait interdit de l'épouser – oui, parce-qu'à l'époque j'étais sûr qu'on allait se marier, bref... Comme depuis toujours, on m'aurait présenté des « bons partis » et j'aurais du choisir dans ce qu'il m’était proposé. C'était inconcevable pour moi. J'ai donc mis rapidement un plan à exécution : je suis allé voir...  »
Il lança furtivement un regard gêné à François.
- « ... Romin des Plaines... et je lui ai monté une histoire comme quoi j'étais au bord du point de rupture, que je ne supportais pas la pression, que je voulais mettre fin à mes jours, etc... Et que je ne le ferais pas s'il m'aidait à disparaître. »
C'était discret, mais les yeux de François s'écarquillèrent légèrement.
Après une petite pause qui lui permit de déglutir - difficilement – il reprit :
- « Je pense qu'il a accepté parce-qu'il a vu l'opportunité de voir Damien accéder aux fonctions suprêmes... »
L'aîné leva les yeux au ciel, excédé.
- « On a alors mis en place un plan et il a tiré quelques ficelles. Moi de mon coté j'avais trouvé un appartement à Simcity, un job, ... euh... Bref, tout était prêt. Seulement, quand j'ai fait venir Kérine pour lui montrer tout ce que j'avais fait pour notre nouvelle vie, elle... Elle... Elle m'a tout bonnement craché à la figure et m'a montré son vrai visage. J'étais anéanti... Le ciel me tombait sur la tête ! Je ne comprenais pas... Donc j'ai failli tout abandonner... Mais il a fallu qu'elle me laisse un message. Quand je l'ai eue au téléphone, elle avait l'air bouleversée. Elle me disait qu'elle en avait rien à faire de mon argent, finalement, et qu'il fallait qu'on s'enfuit tous les deux, loin. Trop heureux, je l'ai crue. On a donc fait comme prévu. Romin a remplacé son fils le jour « J »..."
Cette fois, ce fut son échange avec Damien des Plaines qu'elle entendit en arrière plan :



" Je devais m’en occuper, mais au dernier moment, mon père a décidé de me remplacer.
« Savez-vous pourquoi ?
« Eh bien… Vaguement… Il a dit qu’il devait se rendre à l’hôpital, et qu’il n’avait pas de patient de toute la matinée, le lendemain. Comme j’avais pas mal travaillé cette semaine-la, on s’est dit que ça ne me ferait pas de mal de me reposer un peu. Cela change-t-il quelque chose ? »

Léonor secoua la tête d'un air las. Quelle erreur avait-elle commise à ce moment là ! Si elle avait poussé juste une peu plus à CET instant, elle n'aurait peut-être pas perdu tout ce temps... Ce temps si précieux qui avait embarqué sa vie avec lui...
Elle se rendit compte alors que Nys s'était arrêté et la regardait d'un air interrogateur. Elle lui indiqua qu'il pouvait poursuivre d'un bref mouvement de tête signifiant que ses pensées ne méritaient pas d'être transcrites à voix haute.
- « Il a donc remplacé Damien à l’hôpital ce matin-là, a ré-étiqueté des prélèvements de sang d'un cadavre du jour, a pris quelques photos, et... m'a « libéré ». »
Nouveau silence, le conteur étant perdu dans ses pensées. Il reprit :
- « Avec le peu d'argent que j'ai pu retirer sur mon compte – il ne m'en restait pas beaucoup, vous savez maintenant pourquoi –  j'ai pris deux billets de train pour la Baie de Belladonna. J'en ai envoyé un à Kérine, j'ai réglé le problème du job et de l'appartement et... Et je suis allé à la gare. »
Sa mâchoire se crispa. Les yeux brillants, il détourna le regard et déglutit avec peine. Se reprenant, il poursuivit :
- « Au début, j'ai pensé qu'elle était en retard... Donc j'ai attendu... Et puis au moment où j'allais l'appeler, je me suis rendu à l'évidence... Elle ne viendrait pas...."



Quand Edouard est venu aux nouvelles, je lui ai dit que tout était rentré dans l'ordre, mais qu'il fallait juste qu'il patiente encore quelques jours le temps qu'il débloque un quelconque livret afin que je bénéficie d'un peu d'argent. Je pensais que ça avait marché mais... Mais... Mais le lendemain, Nyls était mort. "

Léonor sentit sa mâchoire se décrocher devant l'ampleur du quiproquo... 

Il ne l'avait pas prévenue... ? 

Elle allait lui poser la question quand elle entendit la fin de sa phrase :
- "... l'ai pas revue... Jusqu'à hier du moins."

Hier ?

- " Bref... Après quelques jours à cuver dans un motel miteux - vu que j'avais rendu l'appartement - j'ai appelé Suzanne. Elle est venue me rejoindre et m'a aidé à me remettre sur les rails."
Léonor s'était attendue à voir apparaître un sourire sur les lèvres de Nyls à l'évocation de sa petite amie, mais il n'en fut rien. Son cœur se serra : il n'était pas amoureux d'elle.
- « J'ai passé quelques mois avec elle et ma mère et... Vous êtes arrivée. »
L'amertume et la pointe de reproche n'échappa pas à la jeune femme.
La voix en colère de François Faivre se fit subitement entendre.
- « Je ne comprends pas pourquoi tu n'es pas venu me trouver ! Au lieu de ça, tu es allé voir cet opportuniste de Romin des Plaines ! Regarde dans quels draps tu t'es fourré ! »
Nyls baissa les yeux. Il avait déçu son mentor et en ressentait une honte indicible.
- « Je ne l'ai pas fait parce-que... Parce-que je savais que vous m'en dissuaderiez... »
Il releva la tête pour continuer :
- « Et je ne voulais pas être dissuadé. Je voulais vivre mon rêve..."




- « C'était CA, ton RÊVE ? Partir en te faisant passer pour mort et vivre sans scrupule une vie de bohème avec la première venue ?! »
Le jeune héritier était cramoisi. Plus les secondes passaient, et plus l'iris de ses yeux se voilaient. Mais François Faivre n'en avait pas terminé avec lui :
- « Tu sais ce qu'on a ressenti ici ? HEIN ? Tu sais ce que ça nous a fait, de croire que tu t'étais donné la mort et qu'on avait rien vu ? HEIN ? De croire que tu étais si désespéré, si seul et... »
Sa voix se brisa :
- « Et qu'on avait rien vu ? »
En larmes à son tour, il se leva prestement et leur tourna le dos.
Nyls pleurait maintenant à chaudes larmes, le visage plongé dans ses mains.
- « Je suis désolé... Hoqueta-t-il... Je suis désolé... »
Il apparu alors à Léonor sous sa vraie apparence : un jeune homme d'à peine plus de 20 ans... C'était un enfant. Un grand enfant qui avait du grandir à toute vitesse, et ce plusieurs fois dans sa vie. Et au final, il l'avait bien été, seul et désespéré.
François se retourna alors et dit d'une voix tremblante :
- « Tu es de ma famille, Nyls. Nous ne partageons pas le même sang mais tu es de la famille. Ne me refais plus jamais une frayeur pareille. »
Nyls secoua piteusement la tête, auquel François répondit par des bras tendus. Le jeune héritier s'y jeta et ils s'étreignirent brutalement.
Léonor s’éclipsa et attendit dehors. Les deux hommes la rejoignirent quelques instants après. François Faivre lui glissa un chèque dans la main, tandis que Nyls se dirigeait vers la voiture de la jeune femme. Visiblement, ils allaient rendre visite à sa grand-mère... Tout de suite.






En éteignant le moteur, elle jeta un coup d'oeil à Nyls. Il était livide. Il s'essuyait frénétiquement les paumes contre ses cuisses depuis qu'ils avaient traversé le pont.
- « Je... je vous attends là... J'attends que vous veniez me chercher... »




Elle haussa les épaules et se dirigea vers l'entrée.




Elle tapa quelques petits coups à la porte et attendit. Personne ne venant la saluer, elle sonna. Au bout de quelques minutes, elle redescendit les marches et chercha Nyls du regard. Ce dernier se tordait le cou pour voir ce qu'il se passait. Léonor leva les mains en signe d'impuissance et Nyls agita les siennes pour la pousser à persister. Ou à entrer ? Il ne lui avait pas fait signe d'entrer ? Enfin c'est ce qu'elle dirait si on la surprenait.
Comme d'habitude, on entrait au domaine d'Atlantys comme dans un moulin. Il n'y avait donc pas de majordome ? N'ayant pas à fouiner, Léonor se dirigea directement vers le jardin.





Elle ne fut pas surprise d'y trouver Irène d'Atlantys. Bien qu'elle eut annoncé son arrivée, la vieille femme ne parut pas avoir entendu.





Une fois arrivée à sa hauteur, elle vit la grand-mère d'Atlantys fixer le vide de ses yeux bleus. Elle ne sourcilla pas à la vue de Léonor.
- « Madama d'Atlantys... Vous m'entendez... ?
- « …
- « Madame, j'ai une nouvelle très importante à vous communiquer...
- « …
- « Madame... C'est au sujet de Nyls... »





Alors seulement, Irène leva les yeux vers elle.
- « Après avoir été licenciée, j'ai été amenée à enquêter pour quelqu'un. Et cette enquête s'est retrouvée croisée avec celle portant sur la disparition de Nyls... J'ai rencontré des personnes qui le connaissaient, et petit à petit, je me suis aperçue que votre petit-fils avait mis en scène sa disparition pour vivre son histoire d'amour. Nyls, Irène, est toujours en vie et... »





- « Et il veut se faire pardonner... Grand-mère... Je suis profondément désolé... »
La vieille dame se redressa alors doucement, et se tourna vers la voix derrière elle.
Elle plissa les yeux, comme si elle ne le reconnaissait pas.
- « Tu es devenu un homme... »





Puis elle le prit dans ses bras et le serra contre elle.
- « Raconte-moi tout... Raconte-moi tout mon petit... »




L'histoire, elle ne la connaissait que trop bien. Elle les laissa donc à leurs retrouvailles, non sans se demander ce qu'allait désormais faire le jeune héritier.





En rentrant chez elle, Léonor n'avait qu'une envie, se rouler en boule sous les couvertures. Qu'allait-elle faire à présent ? Son esprit restait bloqué sur ses choix. Quand elle y pensait, elle voyait une page... noire. Le vide. Rien. Alors qu'elle s'apprêtait à enlever ses chaussures, elle remarqua une feuille sur sa table à manger.
C'était une lettre. De Ryan. Etait-il possible qu'elle ne l'ait pas vue la veille ? Oui. Très inquiète pour Anaïs et fatiguée par ses journées en voiture – sans compter les deux nuits blanches – elle était directement allée se coucher.
Elle saisit alors la feuille de papier et entreprit de la lire :







































« C'est moi que tu fuis. »

« Je t'aime. »

Léonor s'écroula par terre, étourdie. 




Et s'il avait raison ? Si elle ne l'aimait plus ? Etait-ce possible ? Mais son fils ? Pourquoi était-elle rongée par ce vide, pourquoi est-ce-qu'il prenait toujours plus de place ?
La vérité la cingla : elle avait besoin d'aide. Elle se noyait. Elle étouffait. Émotionnellement, elle n'était plus qu'angoisse et incompréhension.
Au fond, elle savait qu'elle pourrait continuer comme ça. Elle avait résolu le cas de Nyls, elle pourrait en résoudre d'autres. Elle pourrait vivre sa vie, seule. Elle l'avait déjà fait.
Mais une partie d'elle-même, si petite qu'elle puisse être, ne se résignait pas. Ce fragment d'elle-même lui répétait que ce n'était pas normal. Que l'indifférence qu'elle croyait ressentir n'était pas normale. Il y avait quelque chose qui clochait. Depuis longtemps maintenant. Bien avant l'accident. Bien avant Louis. Bien avant Ryan. Cette certitude comme quoi elle pouvait vivre seule, elle l'avait déjà eue. Tous les jours, à une époque, elle se le disait. Elle n'avait besoin de personne.

Et puis Ryan était arrivé, comme ça, l'air de rien.



La première fois qu'il s'étaient vus, à la cafétéria de SimsState, ils s'étaient chacun retournés sur le passage de l'autre. 



                                                                                                                                                                               






















Puis ils s'étaient mis à s'observer, de loin, plus ou moins discrètement. 




Une nuit, alors qu'elle terminait une dissertation et que lui revenait d'un match à l'extérieur, ils s'étaient retrouvés tous les deux au réfectoire. Bien que ne se connaissant pas, étant donné qu'il n'y avait personne d'autre, ils s'étaient mis d'accord d'un regard pour partager ce repas nocturne. 




Léonor avait alors commencé une série d'inédits : s’intéresser au sport, aux autres, et excentricité ultime, devenir cheerleader. Pour ce dernier point, elle avait juste répondu à l'invitation de Ryan en assistant à un de ses matchs, et elle avait été repérée par la pom-pom girl en chef. Quand cette dernière, pour la convaincre, avait dit que c'était le meilleur moyen pour se rapprocher des joueurs, elle avait accepté avant même de réfléchir. En rentrant, elle s'était traitée de dinde sans cervelle.
Rapidement, ils s'étaient mis à passer le plus clair de leur temps ensemble. 
Il lui revint en mémoire cette soirée en mai, où ils avaient saccagé la fontaine à coups de lessive : son cœur n'avait jamais cogné aussi fort. 




























Elle avait bien cru qu'il allait l'embrasser, ce soir là. Mais non. Ils se tenaient tout près l'un de l'autre, les yeux dans les yeux, son bras à lui autour de sa taille à elle... Puis il lui avait fait un bisou sonore sur la joue, lui avait attrapé la main et l'avait entraînée à nouveau dans une course folle.
Non. Le baiser n'avait pas été cette nuit. 




Il avait eu lieu le soir de la finale de la Coupe Nationale. Les Lamas avaient lamentablement perdu, Ryan était terriblement déçu. 




Elle travaillait d'arrache-pied pour rendre à temps un devoir sur lequel elle avait pris beaucoup de retard, quand il s'était posté derrière elle, l'air grave. Elle s'était mise à le taquiner, lui à sourire. Il l'avait alors attrapée délicatement par la main, l'incitant à se lever. Il lui avait alors massé les épaules, comme elle le lui réclamait à corps et à cris depuis le début de la soirée :
- « Alors moi quand j'ai une crampe y'a personne pour m'aider ! Elle est où la bombe de froid ? Il est où le kiné ? » S'était-elle plainte.




Et là, il était derrière elle, ses grandes mains sur ses petites épaules, ...


... puis le long de ses bras, de ses mains, puis une autour de sa taille, l'autre sur ses fesses, et avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir – quoique son cœur ne l'eut pas attendue – ... 





... il lui avait saisi la bouche. Jamais on ne l'avait embrassée comme ça. Jamais on ne lui avait fait ressentir ça. 
Cette nuit là, elle s'était glissée dans sa chambre, pour n'en sortir... qu'à la remise des diplômes ! C'était à cette occasion qu'il l'avait demandée en mariage. C'est là qu'elle avait accepté de se lier à quelqu'un. Car elle s'était rendue compte que si elle pouvait exister toute seule, elle ne pouvait plus vivre sans lui.

Et elle était là, 4 ans plus tard, par terre, avec le même sentiment. Sans lui, elle pouvait le faire. Mais ça se résumait à survivre. Sa vie allait-elle ressembler à ça, désormais ? Seule avec un trou noir dans la poitrine ?

Cette délicieuse perspective fut masquée par la sonnerie de son portable qui lui indiquait qu'elle avait un message :

« Rdv ce soir à 17h au Domaine d'Atlantys, j'y tiendrai une conférence de presse. De nombreux invités de prestiges sont attendus, ainsi qu'Edouard Plènozas. ;-) Attention, personne ne sait encore que je suis vivant. J'espère sincèrement vous y voir.
Nyls. »


Une ultime distraction avant de me morfondre pour de bon ? Avec plaisir ! Et j'ai même pas à réfléchir à ce que je vais mettre... 










Commentaires

Missing a dit…
J'adore la premier image <3
On sent vraiment la fin qui se rapproche. Léonor a bouclé son enquête, Plenozas va peut-être récolter ce qu'il mérite... J'ai hâte et en même temps, je suis triste de bientôt devoir quitter Leonor. C'est comme devoir dire adieu à une bonne série. Ou aux Sims 2. Mais je suis prêt à embarquer pour une nouvelle aventure !

Juste une chose... Ryan m'énerve à toujours pleurnicher et à toujours vouloir que tout tourne autour de lui... Bref, que Leonor se remette avec lui ou pas, j'ai hâte que ce point particulier soit bouclé !
Mais chapeau quand même, on avait une résolution toute trouvée mais maintenant que Leonor doute, ça ne semble pas si sûr ;)
Sakura5192 a dit…
Très jolie lettre de Ryan...j'aime beaucoup le grisé en bas, une larme a coulé TT-TT
GGO a dit…
A qui le dis-tu... ;-) Ca me fait vraiment plaisir que tu le ressentes comme ça. :-)

Ah... Ryan ne trouve toujours pas grâce à tes yeux... Bon je crois que là, c'est foutu ! Mais ça me plait vraiment d'avoir ton point de vue ;-)

Réponse dans le dernier chapitre!
GGO a dit…
Ah merci Saku ! Quelqu'un qui apprécie ! :-p Je me suis appliquée en plus ! XD Je suis contente que tu ais remarqué le détail.
Pythonroux a dit…
Comme d'habitude, j'ai adoré cet antépénultième chapitre... c'est bien dommage que cette histoire se termine "déjà" ;)
parce que la petite Léonor me plait vraiment beaucoup.... je me suis plongé dans cette histoire par hasard grâce à Missing entre autre et je l'en remercie...

Et je suis d'accord avec lui d'ailleurs en ce qui concerne Ryan... il en a pas marre de pleurer :p il a repris le foot quand même là ;)
Et puis, je meurs d'envie de voir la tête du Plénozas ^^
Marina a dit…
Ryan est fou amoureux de Léonor et c'est normal qu'il soit malheureux de la voir le rejeter tout le temps, foot ou pas foot ! Vous êtes bien des mecs, tiens :p
En tant que fille, je suis toujours pro Ryan et j'espère sincèrement que Léonor ne choisira pas l'option "seule avec un trou noir dans la poitrine" mais plutôt "entourée de ceux qui l'aiment et qu'elle aime, avec un bon budget psy" ;)
Je suis aussi toute triste de savoir que le prochain chapitre est le dernier, parce que j'ai adoré cette histoire. J'espère vraiment que tu ne nous abandonnera pas et que tu nous concoctes une nouvelle histoire version S4, parce que c'est un vrai plaisir de te lire.
Bisous !
GGO a dit…
Ah bah merci Noog'!! Quand même quelqu'un qui le comprend ce pauvre Ryan ! J'adore le "foot ou pas foot"... MDR Bah oui Pythonroux, alors on peut penser qu'il est égoïste, même si à mon sens c'est Léonor la plus égoïste des deux, mais c'est pas parce-qu'il "joue au foot" que tout est réglé ! Dans la vie, le but c'est que ça aille bien sur le plan pro mais aussi sur le plan perso... Bon d'accord c'est pas toujours évident, mais la n'est pas la question... XD Le but c'est d'y arriver, de faire ce qu'il faut pour, quoi. Donc lui, qui sait où il crèche, il veut que Léo revienne une fois pour toute et qu'elle mette sa famille et son travail au moins sur le même plan. Maintenant, est-ce-qu'elle veut la même chose ? Est-ce-qu'elle en est capable... ? Faut voir...

En tout cas, merci pour vos gentils commentaires, merci de donner votre avis, merci de me donner envie d'écrire. <3
Pythonroux a dit…
Oh mais je comprends très bien ;) et je suis tout à fait d'accord avec ton analyse ^^
En fait, je pense que Léonor ET Ryan ont tous les deux des égos très forts et qu'ils sont tous les deux un peu égoïste à un point plus ou moins important ;)
j'espère vraiment que Léonor fera le bon choix et qu'elle ira s'occuper de sa famille une fois que cette affaire sera réglée ;)
GGO a dit…
Je pense qu'il serait plus juste de parler d'égocentrisme, finalement... Mais l'idée est la même.

Hum... *mystérieux...*
Mathoo a dit…
Ohlàlà... Je suis tout tourneboulé, là !
Un chapitre fort en émotions de tous les côtés ! :O Le plus émouvant étant bien sûr la dernière partie... Pour un peu, moi aussi j'aurais versé une larme ! Par contre, le Ryan s'est planté du tout au tout ! Léonor, ne plus l'aimer ? Roooh, quelle idée ! Par contre il faudrait qu'il comprenne que quand il y a potentiellement mort d'homme, ben forcément l'attention de Léonor ne peut pas courir deux lièvres à la fois !

Mais du coup... Plènozas va s'en tirer sans problèmes ? :O

Bref, encore un super chapitre, aussi bien dans la gestion de l'émotion que dans la plume et les images ! :) Dire que c'est bientôt terminé... :(
GGO a dit…
YYEEEESSSS ! Oui, j'aime tournebouler les gens... *diabolique*

J'espère que le chapitre te plaira. C'est un des plus durs à écrire, si ce n'est pas LE plus dur...

Merci de ton passage et de tes commentaires (que j'attendais de pied ferme :-p) :-)